Cette nouvelle «mémoire» mariale vient s'ajouter aux nombreuses autres fêtes déjà instaurées en l'honneur de la Vierge Marie. En effet, selon la tradition de l'Église, Marie peut recevoir plusieurs titres. Dix lui sont déjà reconnus et sont inscrits au calendrier, entre «solennité, fête et mémoire».
Voici la liste des titres qui, avant la fête de "Marie Mère de l'Eglise", sont déjà reconnus à notre Mère:
1. La Solennité de l'Immaculée Conception de Marie (8 décembre);
2. La Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu (1er janvier);
3. La Solennité de l'Assomption de la Vierge Marie (15 août);
4. La fête de l'Annonciation (25 mars);
5. La fête de la Visitation de la Vierge Marie (31 mai);
6. La fête de la nativité de la Vierge Marie (8 septembre);
7. La Mémoire de la Vierge Marie, Reine (22 août);
8. La Mémoire de Notre-Dame des Douleurs (15 septembre);
9. La Mémoire de Notre-Dame du Rosaire (7 octobre);
10. La Mémoire de la présentation de la Vierge Marie (21 novembre).
Le décret portant mémoire de Marie Mère de l'Église et désormais étendue à l'Église universelle a été signé le 11 février 2018. Depuis lors, onze fêtes seront consacrées à la Vierge Marie. Et ce lundi 21 mai 2018, au lendemain de la Pentecôte, c'est la première fois que cette mémoire est célébrée. Désirée par le pape François, la mémoire de Marie Mère de l'Église veut favoriser «la croissance du sens maternel de l'Église» et «une vraie piété mariale», selon les mots du Pape.
La célébration de «Marie Mère de l'Église» comme une fête solennelle n'est pas une nouveauté
Si la célébration de la «Vierge Marie» comme une fête de la Mère de l'Église devient obligatoire, elle n'est pourtant pas nouvelle. Désigner «Marie Mère de l'Église» est traditionnel dans l'Église. Déjà au IXe siècle, la tradition la considérait comme la «mère des membres du Christ», selon les mots de saint Augustin. Le pape Paul VI, avait d'ailleurs reconnu solennellement à Marie le titre de Mère de l'Église le 21 novembre 1964, en concluant la troisième session du Concile Vatican II. Ajoutons qu'avant son inscription au calendrier, cette fête était déjà célébrée dans de nombreux pays comme l'Argentine ou la Pologne.
Désormais, cette fête devra apparaître dans tous les calendriers et les livres liturgiques pour la célébration de la messe et de la liturgie des heures. La Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements a d'ailleurs mis à disposition des textes liturgiques, en latin, nécessaires à ces célébrations. Le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation ad'ailleurs ajouté que cette célébration rappelle à tous les disciples du Christ qu'ils doivent planter leur vie sur trois grandes réalités: la Croix, l'hostie,et la Vierge. «Trois mystères que Dieu a donnés au monde pour structurer,féconder et sanctifier notre vie intérieure, et nous conduire vers Jésus», selon les mots du cardinal.