Dans le Congrès des Ouvres Pontificales Missionnaires
(OPM) tenu au Grand séminaire Jean Paul II, à Songa, dans l'Archidiocèse de
Gitega, le sous-thème sur la place à accorder aux médias comme l'un des moyens
d'évangélisation de l'Eglise Catholique a été abordé dans les conférences de la
quatrième journée, le 26 Septembre 2019. Il s'agissait de la 7ème conférence,
animée par l'Abbé Dieudonné NIYIBIZI, Directeur du Centre Diocésain de Communication de l'Archidiocèse de Bujumbura (CEDICOM) et membre de la Commission Épiscopale chargée de la
Communication dans la Conférence des Évêques Catholiques du Burundi (CECAB). Le
sous-thème était ainsi libellé: «Les médias au service de la mission
évangélisatrice de l'Eglise».
Dans sa présentation, ce prêtre spécialiste en Communications Sociales a commencé par introduire son exposé par l'histoire de la Communication Pastorale: «Le Christ a confié aux apôtres la mission d'aller partout dans le monde et proclamer l'évangile à toutes nations», a indiqué l'Abbé Dieudonné NIYIBIZI, soulignant même que le train pastoral a démarré à la Pentecôte, avec une vitesse qui lui inspirait l'Esprit. Selon lui, le contexte culturel dans lequel le missionnaire actuel est appelé à se déployer est dominé par les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication, et grâce à ces technologies, l'Internet revêt des propriétés qu'il ne pourrait se passer, d'où il a plutôt intérêt à en profiter avec instantanéité et flexibilité.
Ce personnage à part considérable dans les communications de l'Eglise Catholique de Burundi a cependant souligné une observation importante: «L'internet est mondial, et il est utilisé partout et par tous; certes, il a des risques», a prévenu le Prêtre. Parmi ces dangers, il a évoqué la superficialité intellectuelle dans l'exploitation des textes et dans la lecture des images et vidéos, à tel point que les gens deviennent impatients. Et de s'inquiéter que si les réseaux sociaux continuent à accélérer, il n'y aura plus de vie privée, dans la mesure où celle-ci tend de plus en plus à être rendue publique.
Au niveau missionnaire, ce prêtre a signalé qu'on est de plus attaché à l'appareil, du moins pour ceux qui s'y sont déjà essayé. Il a dit qu'à l'ère de l'Internet, la prétention de réussir soi-même serait un projet vide d'esprit missionnaire, voire même pour l'évangélisation avec des projets de communication non mûris car, bien que l'internet ait des risques, il a aussi des atouts que l'évangélisateur devrait considérer et exploiter, notamment l'accès immédiat et direct aux sources religieuses et spirituelles.
Quant à communication digitale missionnaire, l'Abbé Dieudonné NIYIBIZI a souligné que même si les nouveaux médias semblent parler aux absents, le message va au-delà des frontières. «Avec les nouveaux médias, le message n'est plus limité dans le temps; et ces médias permettent la relecture et l'approfondissement et la multiplicité du format», a réconforté l'opinion présente dans le congrès, l'Abbé. Ce prêtre vraiment expérimenté en Communications pastorale de l'Eglise a clôturé son exposé en donnant quelques pistes d'action pour une meilleure pastorale digitale d'évangélisation.
Rappelons que l'Eglise du Burundi, Ã travers la
Direction Nationale des Oeuvres Pontificales Missionnaires du Burundi (OPM), a déjÃ
validé l'appel du Pape Benoit XV qui, dans son Message «Maximum Illud», fait prendre conscience aux fidèles de
l'existence de leur mission d'évangéliser le monde, jusque même dans des lieux
non encore convertis. Et, nul ne peut le contredire, les médias constituent, Ã
l'ère des Technologies d'Information et de Communications, des moyens
incontournables pour réaliser cette mission.
Odrade Kaze, au Grand Séminaire Jean Paul-II de
Gitega, pour le CEDICOM