C'est dans la joie et la foi que les Chrétiens de la Paroisse Cathédrale Regina Mundi se sont joints aux Chrétiens Catholiques du monde entier pour célébrer, ce Vendredi 1er Novembre 2019, la solennité de la Toussaint. A la Cathédrale Regina Mundi, la sainte messe a été célébrée par l'Archevêque de l'Archidiocèse de Bujumbura, Monseigneur Gervais Banshimiyubusa.
Dans son homélie, Mgr Gervais Banshimiyubusa, partant de la première lecture du Livre de l'Apocalypse selon Saint Jean, a expliqué qu'avec la solennité de la Toussaint, l'Eglise célèbre des vainqueurs de la lutte terrestre, un combat de l'amour qui vainc la haine, mais aussi un combat de la vie qui vainc la mort, quel que soit les charges par de la vie au quotidien.
Toute personne peut devenir sainte
L'Archevêque de Bujumbura a aussi indiqué que la fête de la Toussaint nous remplit d'espoir et de joie, car elle nous rappelle que nous aussi, nous pouvons devenir des saints, et que les portes du ciel sont ouvertes à nous tous. Il a toutefois ajouté que cela demande de passer par le lavement de nos robes dans le sang de l'Agneau, c'est-à -dire passer par les grandes persécutions.
Et de poursuivre que cette fête est motivée par le nombre la foule: Ceux qui ont lavé leurs robes dans le sang de l'Agneau «viennent de toutes parts, de toutes les nations, toutes races et parlent toutes langues», nous a-t-il renchéri. Pour lui, tout cela a été écrit dans la Bible pour que nous n'ayons plus de doute, mais que nous comprenions que les portes du ciel sont ouvertes à nous tous.
Monseigneur Banshimiyubusa a donné une autre illustration qui, selon lui, pour lui, pourrait amener les chrétiens à avoir de la joie à cette fête: «En tant que nos saints patrons, les saints qui sont au ciel intercèdent pour nous chaque fois que nous faisons recours à leur intercession», a-t-il continué, arguant que notre espoir est fondé sur la diversité des saints et des voies de leur sainteté. Il a aussi indiqué que le point commun de ces Saints c'est leur abnégation à vivre l'amour de Dieu qui se manifestait dans des actes concrets de l'amour aux prochains.
Il a ainsi demandé
aux chrétiens de se réjouir alors parce que chacun a une vocation spécifique et
nous avons une garantie de sainteté reçue à travers le baptême qui nous a fait
fils de Dieu et fils de l'Eglise. Il a appelé tous les chrétiens à jouir de
cette grâce, à grandir dans la dignité des enfants de Dieu, jusqu'à ce que tous
soient semblables à Dieu.
La sainteté, une voie contraire à l'attraction des hommes
L'Archevêque, se basant sur l'Évangile selon Saint Matthieu, donc sur la signification des béatitudes citées dans la Parole de Dieu du jour, il a signalé que celles-ci ont été vécues par tous les saints. C'est par là qu'il a signalé que même si cette voie est ouverte à tous, seuls ceux qui ont accepté de suivre Jésus parviennent à s'y engager, se mettant à son école, lui réservant un temps, si petit soit-il. Pour lui, même après la fatigue à l'issue d'une journée de labeur pour nourrir sa famille, il est possible de poser des actes de sainteté.
«Cette voie n'est pas facile à parcourir, car elle est contraire à l'attraction des hommes» continue Monseigneur, soulignant plutôt qu'il faut vivre comme un pauvre, mais avec un coeur sage, un coeur de miséricorde, un coeur de néant. Bien qu'in indique que cela nous demande une conversion, nous devons saisir une nouvelle dimension de notre bonheur.
Et d'expliquer: «Vivre en artisan de la paix, en gardien de la justice pour tous, cela exige de monter sur la montagne auprès de Jésus pour se laisser remplir d'un amour divin, le seul amour capable de te faire souffrir quand tu vois la dignité de Dieu aliénée à travers la violence contre la dignité de l'homme qu'Il a créé à son image».
L'Archevêque n'a pas manqué de prévenir que le chemin de la sainteté pourra générer une persécution et une agression contre celui qui s'y engage: «Laver nos robes, c'est cela; c'est laver ses robes de chrétiens, celles-là que nous avons reçues lors de notre baptême; ce sont celles-là que nous devons blanchir dans le sang de l'Agneau pascal», reconnaissant que c'est un chemin exceptionnel, malheureusement suivi par peu de gens, bien qu'il soit le seul qui soit sûr.
Et de conclure par ces mots: «Je vous encourage à ne pas avoir peur de s'engager dans cette voie que Jésus nous a tracée.» Il a terminé son homélie en interpellant de passer par une prière sincère, une prière qui donne l'occasion de converser tout le temps avec Dieu comme un Père, en s'appuyant à la Parole de Dieu, afin de savoir sans cesse Sa Volonté et de la mettre en pratique, en se fortifiant par la sainte Eucharistie et en se laissant remplir de la vie de Dieu pour ressembler à Lui.
Grâce-Divine
Gahimbare, Cathédrale Regina Mundi