Cette attente ne fait rien attendre, mais elle nous met par contre en présence de Celui qui vient, chaque jour nous proposer sa grâce, et la triple référence de l'Avent est au passé, au présent et à l'avenir de la structure de notre liturgie
L'année liturgique a commencé, et l'Avent est revenu. Oui, parce qu'on sait que Jésus est déjà venu. Mais, une question qu'on peut se poser: à quoi bon attendre un événement qui a déjà eu lieu? Dans cet article, la rédaction web du CEDICOM voudrait nous aider à saisir le sens contemporain de l'Avent, car la venue du Seigneur fait partie intégrante du mystère chrétien. En effet, le temps de l'Avent manifeste une triple attente. Voilà le point de repère de notre méditation.
L'Avent, du latin «Adventus», avènement, arrivée du Messie, est la période qui couvre quelques semaines précédant Noël, quatre dans la tradition de l'Église. Depuis l'instauration de ce temps liturgique, par analogie au Quadragésime du Carême, par le pape Grégoire le Grand, l'Avent représente la période où l'on se prépare à la venue du Christ, c'est-à -dire à sa naissance. Néanmoins, l'Avent n'est pas une attente; nous n'avons pas à attendre Celui qui s'est incarné à jamais. Il nous précède en tout. S'il y a attente, c'est du point de vue liturgique, lorsque l'année nouvelle se déploie, pour nous faire vivre ce que Jésus a déjà vécu et recevoir les grâces qu'Il a données à tous.
Dans la liturgie de la parole, la période de l'Avent célèbre le triple avènement du Christ: il fait revivre l'attente du peuple juif de la venue du Messie, attendu depuis le péché originel, et qui s'accomplit le jour de sa naissance à Bethléem; il nous appelle à accueillir le règne du Christ dans nos vies et dans nos coeurs aujourd'hui; il est aussi le temps de l'attente de son retour glorieux parmi les hommes à la fin des temps.
Cette attente du Seigneur fait partie intégrante du mystère chrétien et marque l'avenir et l'espérance. Et le temps de l'Avent est constitué de quatre semaines, commençant chacune par un dimanche. Il débute le quatrième dimanche avant Noël, un dimanche qui suit le 34ème dimanche du temps ordinaire, et qui marque le début de l'année liturgique. L'Avent commence donc, au plus tôt, le 27 novembre et, au plus tard, le 3 décembre, et se termine le 24 décembre.
Le jour du Seigneur a été respectivement annoncé par tous les prophètes, et Jésus a parlé à plusieurs reprises de sa venue dans la gloire, comme Fils de l'Homme, pour mettre fin à ce monde et inaugurer un ciel nouveau et une terre nouvelle. Le veilleur d'Isaïe en est la symbolique de ces prophètes, tandis que la venue du Seigneur répond à son tour à la promesse du Seigneur: «Je viens bientôt!» (Apocalypse 22,20).
L'Église encourage alors des sermons sur les thèmes de l'attente et de l'espérance, et le retour du Christ dans la gloire. «Nous attendons le retour du Christ, oui, dans la gloire, le jour du Jugement dernier, le jour où nous ressusciterons avec Lui, avec notre corps».
Michel NIBITANGA, CEDICOM