La Cathédrale Regina Mundi était pleine d'amis de cette militante de l'amour et de l'unité qu'est Chiara Lubich, née en Italie le 22 janvier 1920 et morte en 2008, mais dont l'Idéal continue à vivre chez plusieurs millions de personnes qui composent aujourd'hui le Mouvement des Focolari dans le monde entier
C'est en mémoire de la militante de l'amour et de l'unité qu'une messe a été célébrée mercredi 22 janvier 2020 à la Cathédrale Regina Mundi. Présidée par Monseigneur Évariste NGOYAGOYE, Archevêque Émérite de l'Archidiocèse de Bujumbura, en présence du Nonce Apostolique au Burundi, ladite messe a été célébrée en faveur des amis de Chiara Lubich, principalement ceux du
Mouvement des Focolari qu'elle a fondé. La Cathédrale Regina Mundi était pleine d'amis de cette militante de l'amour et de l'unité.
Dans son homélie, Monseigneur Évariste a déclaré que l'esprit de miséricorde de Jésus Christ se voyait chez Chiara Lubich qui, dès le début de son histoire a témoigné d'un amour de prédilection aux pauvres. Il a rappelé que l'histoire de Chiara est indissociablement liée à la Seconde Guerre mondiale: les bombardements sont la toile de fond d'une expérience plus profonde. Les abris antiaériens de sa ville natale de Trente sont les endroits où elle et ses amies cherchent refuge. "Qu'apportent-elles avec elles ? Nourriture, eau, couvertures?", interrogeait l'Archevêque émérite, avant de répondre que "Non, l'Évangile" et de souligner qu'elle et ses amis, le lisaient au hasard et que les mots qu'elles ont toujours entendus ont commencé à prendre forme dans leur vie.
«Ces phrases sont une sorte d'appel à l'action qui les pousse à vouloir résoudre les problèmes de Trente bombardée», a ajouté Mgr Évariste. Il se souvient de ce que Chiara racontait: «Un jour, nous nous sommes retrouvées ensemble pour nous protéger des bombes dans une cave. Nous avions une bougie allumée, car il n'y avait pas de lumière et, au-dessus de nous, les bombardements. Nous ouvrons alors l'Évangile au hasard et tombons sur le Testament de Jésus qui parle d'Unité: "Père, que tous soient un", non seulement ceux-ci, mais aussi ceux qui croiront: que tous soient un. C'était une prière difficile, pourtant nous avions l'impression de la comprendre en quelque sorte. Surtout de percevoir qu'il y avait là la Grande Charte du nouveau Mouvement qui allait naître. Et nous avons dit à Jésus: "Si tu veux faire l'unité, utilise-nous, fais de nous des instruments d'unité». Selon l'Archevêque émérite, Jésus l'a pris au mot et des réalités diverses issues de ce choix radical de Chiara Lubich et ses premières compagnes se sont par la suite développées dans le monde entier.
Chiara Lubich est née en Italie dans la ville de Trente, le 22 janvier 1920. Sa mère avait une solide foi chrétienne. Son père, quant à lui, était socialiste et travaillait dans une imprimerie. Elle avait 2 soeurs et un frère. C'était une famille très unie. Le 7 décembre 1943 marque un tournant. Elle a 23 ans et décide de donner toute sa vie à Dieu, sans savoir ce que l'avenir lui réserve. Elle le fait sans rien dire à sa famille et à ses amis. Chiara raconte cet épisode: «J'ai eu l'impression ce jour-là , vraiment, d'épouser Dieu. Si donc on m'avait dit : regarde Chiara, un Mouvement naîtra après cet acte, je n'aurais pas été contente car le Mouvement était si petit devant Celui que j'avais épousé, qui était Dieu».
En effet,
Chiara Lubich
est fondatrice du Mouvement des Focolari, aujourd'hui répandu dans plus de 182 pays dont le Burundi où le mouvement est introduit il y a 40 ans, il est présent dans tous les diocèses et paroisses. Des témoignages montrent qui était réellement Chiara Lubich. De son vivant, rencontrant Chiara, St Jean-Paul II, alors Pape, disait du Mouvement des Focolari: «Il y a votre radicalisme de l'amour, de Chiara, qui laisse découvrir la profondeur de l'amour et sa simplicité, et cherche à faire vaincre toujours cet amour en toutes circonstances».
Et, Serges, écrivain et journaliste dit: «Chiara Lubich est une figure de femme que non seulement l'Église mais aussi le monde laïc considère avec une attention et un intérêt particuliers. On ne sort pas indemne d'une rencontre avec Chiara, avec sa clarté, car elle a la grâce, mystérieuse, d'éclairer ce qu'elle rencontre», témoigne Serges, écrivain et journaliste. Le Dr Mohammad Ali Shomali, directeur du Centre Islamique de Grande Bretagne, quant à lui, dit que Dieu a donné à Chiara Lubich un genre de spiritualité qui est un modèle nouveau pour toute l'humanité et que plus nous irons de l'avant, plus nous apprécierons ce don. «Elle était convaincue que nous faisons tous partie d'une famille, intrinsèquement liés les uns aux autres.», a souligné Dr Mohammad Ali Shomali.
L'héritage de Chiara Lubich qu'est son Idéal, est aujourd'hui plus pertinent que jamais. Elle est morte en 2008, mais son Idéal continue à vivre chez plusieurs millions de personnes qui composent aujourd'hui le Mouvement des Focolari dans le monde entier.
Fiacre Muhimpundu, Paroisse Cathédrale Regina Mundi