«Ceci est le grand mystère de la Pâques, la résurrection de notre Sauveur Jésus-Christ, la base de notre foi», a déclaré S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa quand il expliquait que tout ceux qui ont accueilli la bonne nouvelle de la résurrection du Christ ont complètement changé de l'intérieur
«Sanganira intsinzi y'Umukama» qui signifie «Célébrez la victoire du Seigneur», est l'une des chansons qui ont introduit la célébration eucharistique de ce dimanche 12 avril 2020, à la Paroisse Cathédrale Regina Mundi, dans la messe de 10h00, en célébrant la Solennité de la fête de Pâques. Dès le portail, l'on pouvait voir que ce dimanche n'était pas comme les autres, pas seulement à cause de la présence d'un grand nombre de chrétiens, bien endimanchés, mais aussi, par la joie qui transperçait leurs visages.
La chorale et le protocole étaient au four et moulin afin de se rassurer que tout se passe bien et que tout le monde puisse bien profiter de cet instant magnifique avec le Seigneur. Cette messe était présidée par l'Archevêque de l'Archidiocèse de Bujumbura, Son Excellence Mgr. Gervais Banshimiyubusa.
Dans son homélie, il a invité les fidèles chrétiens à profiter des grâces de la Pâques et leur a souhaité une réelle Pâques dans leur vie. «Ceci est le grand mystère de la Pâques, la résurrection de notre Sauveur Jésus-Christ, la base de notre foi», a précisé Monseigneur Banshimiyubusa. Il a indiqué qu'aucun des quatre évangélistes n'a jamais dit que les disciples de Jésus s'attendaient à sa résurrection, alors qu'il leur en avait parlé avant sa mort.
L'Archevêque a alors fait méditer les fidèles sur le fait que ce moment a été une agréable surprise pour les disciples qui, au lieu de voir le corps du Christ mort, ils ont plutôt appris une bonne nouvelle que Jésus était ressuscité, était donc vivant. S'y référant, il a souhaité aux chrétiens une aussi agréable surprise, d'avoir quelque chose d'inattendue, que personne n'espérait, quelque chose qui vient comme agréable, là où on s'entendait à quelque chose de désagréable.
Faisant référence à la première lecture du jour, l'Archevêque a ajouté que ceux qui ont accueilli cette bonne nouvelle ont complètement changé. Selon lui, là où il y avait de la peur, il y a eu de la bravoure et une foi inébranlable. Ce fut ce disciple au nom de Pierre qui s'exprima sans crainte devant un centurion de l'armée romaine (Act.10,34.37-43).
De même, dans l'évangile selon Luc, l'Archevêque a dit que les deux disciples avaient du chagrin pour leur Seigneur Jésus qui était mort; ils n'avaient pas encore su, jusque là qu'Il était ressuscité. Mais dès qu'ils ont reconnu Jésus, ils sont devenus joyeux et ont acquis une grande espérance (Luc 24,18-35).
L'Archevêque de Bujumbura a insisté sur l'importance de comprendre que la grâce reçue transforme l'intérieur de la personne, et fait d'elle une créature nouvelle, mais ne transforme pas l'environnement dans laquelle elle évolue. «Cependant cette grâce permet à la personne de voir les choses différemment, et de changer ces choses», a-t-il souligné.
Monseigneur a aussi parlé de la joie manifestée par les deux disciples. pour l'Archevêque, cette joie ne pouvait certainement pas être consécutive à un simple morceau de pain qu'ils venaient de recevoir de la part du Christ, sûrement que c'était plutôt parce qu'ils venaient de découvrir qu'ils étaient avec le Christ Lui-même, en personne. «Cela est pareil pour toute personne qui reçoit Jésus dans sa vie. Elle sent une joie indescriptible même en période que l'on peut dire mauvaise et sans rien recevoir que la grâce de Jésus», a-t-il dit.
Monseigneur Gervais Banshimiyubusa a terminé son homélie en invitant les fidèles à profiter de cette grâce, afin de surmonter leurs défis et de reconnaître Jésus dans leur vie. Ce sera par cette reconnaissance du Christ ressuscité qu'ils auront aussi la joie, comme les disciples, et qu'ils pourront en donner aux autres, tout en évitant les peurs qui, présentement existent chez la plupart des chrétiens au Burundi, comme actuellement la peur de la pandémie du Covid-19 et du déroulement des élections.
Antonine Ciza Batungwanayo, Paroisse Cathédrale Regina Mundi