A partir du 4 Mai, seraient autorisées la célébration de messes en plein air, une solution qui, même si elle est temporaire, aurait l'avantage de ne pas garder les fidèles dans un environnement clos, tout en respectant toujours la distance et l'utilisation de gants et de masques
Selon l'information que nous devons du Quotidien Catholique d'information, de formation et d'Évangélisation sur internet, l'Aleteia, l'Italie sera, depuis le 4 Mai 2020, en possibilité de reprise des messes en plein air. Cette nouvelle intervient après que le président du Conseil, Giuseppe Conte, ait annoncé son plan de déconfinement progressif, après cinquante jours de confinement imposé à la population suite à la flambée de la pandémie à Coronavirus 2019 (COVID-19) qui a fait l'inexplicable dans le pays.
Quand le président du Conseil, Giuseppe Conte, annonçait son plan de déconfinement progressif, il a promis que la vie et les activités économiques allaient reprendre, petit à petit, mais à distance. «Si tu aimes l'Italie, garde tes distances», avait-il indiqué. En effet, le port du masque est devenu obligatoire dans les espaces fermés: au bureau, dans les commerces ainsi que dans les transports.
Mais dans un premier temps, il avait omis la reprise des messes. Des annonces et dates précises pour beaucoup d'activités, mais le Président n'annonce alors rien concernant les messes. Une omission qui a provoqué la colère de la Conférence épiscopale italienne qui, dans un texte publié juste après les annonces de Giuseppe Conte, ne cachait pas sa déception. «La décision du gouvernement de maintenir l'interdiction de célébrer des messes après le 4 mai est une atteinte à "la liberté de culte"».
Devant la colère des évêques italiens, de nouvelles propositions viennent d'être annoncées. Vingt-quatre heures après cette saine colère, Giuseppe Conte annonce alors un «Protocole» de rétablissement pour le 18 Mai prochain. Mais déjà , à partir du 4 Mai, seraient autorisées la célébration de messes en plein air, une solution qui, même si elle est temporaire, aurait l'avantage de ne pas garder les fidèles dans un environnement clos, tout en respectant toujours la distance et l'utilisation de gants et de masques. Pour le 18 Mai, le Protocole va organiser de nouvelles modalités pour des célébrations dans les églises.
Encore plusieurs inconnues sur les directives à mettre en place, mais les hypothèses vont de l'obligation de porter des gants et des masques, au comptage des entrées (une personne par banc ou un calcul basé sur les mètres carrés du bâtiment), à la suspension du signe de paix et à l'utilisation de bénitiers, jusqu'aux modalités de la Communion (considérée comme un moment «risqué» pour le contact entre le fidèle et le célébrant). Pour mettre fin à la polémique entre le président du Conseil italien et les évêques, le pape François a demandé aux italiens, lors de sa messe matinale à Sainte Marthe, d'obéir aux dispositions gouvernementales afin que la pandémie ne revienne pas.
Concernant les autres mesures annoncées Dimanche par Giuseppe Conte, si les déplacements d'une région à l'autre seront toujours interdits, il sera désormais possible de rendre visite à des parents proches avec le port du masque obligatoire. Pour les funérailles, limitées depuis deux mois à une simple bénédiction au cimetière, en présence des très proches du défunt, elles pourront, à partir du 4 Mai, être célébrées en présence d'un maximum de quinze personnes, si possible en extérieur.
Le droit à la balade est également autorisé, sans obligation de rester à proximité du domicile, mais avec un mètre de distance. L'école ne reprendra qu'en Septembre, mais les Lycéens passeront le bac mi-Juin. À la mi-Mai, réouverture prévue pour les musées, galeries et lieux d'exposition avec des entrées limitées. Et le 1 er juin, ouverture des bars, restaurants et glaciers, si chers aux italiens.
Premier pays européen frappé par la pandémie de Coronavirus, l'Italie a été aussi le premier pays à mettre en place un mécanisme de confinement général de la population. Depuis le 14 Mars, l'Italie a enregistré, chaque jour, plus de 300 morts, avec des pics s'approchant de 1.000 morts, pour un total de 26.644 décès, selon le bilan publié dimanche par la protection civile.
C'est avec une hausse des guérisons et une baisse des cas graves, le Vendredi 17 Avril, que
l'optimisme s'est rétabli dans le pays, avec un record de 2.500 malades une journée depuis le début de la crise, l'autre signe encourageant étant la stabilisation du nombre de malades recensés.
Michel Nibitanga, CEDICOM