Selon l'Archevêque, cette solennité trouve sa signification dans la manne, la nourriture que Dieu fit tomber du ciel pour rassasier les enfants d'Israël dans le désert. Dans son homélie, Mgr. Banshimiyubusa a fait savoir que tout ce qui vient de Dieu, petit soit-il, rassasie le coeur de l'homme.
«Le Dieu que nous adorons n'est pas celui que nous créons dans notre imagination et de la manière dont on le veut ; il est plutôt le Créateur qui s'est révélé à nous par Jésus son fils unique. C'est pour cela que les dieux créés par l'homme ne lui font rien de bien à part lui causer des ennuis et des malédictions dans tout ce qu'il fait» a-t-il mentionné.
Il a rappelé qu'il y a sept sacrements, mais le plus grand de tous est l'Eucharistie. Car, c'est à travers ce sacrement que Jésus s'est révélé à nous, c'est le sacrement qui nous montre l'amour de Jésus pour l'humanité. Lui qui a choisi de donner sa vie en utilisant des choses simples, le pain et le vin, pour que l'homme puisse le recevoir sans avoir peur de lui. «A travers ce mystère aussi, il a voulu demeurer avec l'homme dans cette vie. C'est un sacrement qui chasse la peur dans le coeur de l'homme et qui donne la paix, la joie, l'amour à tous ceux qui le reçoivent avec un coeur saint», a-t-il dit.
«Tout ce qui vient de Dieu rassasie le coeur de l'homme»
Selon les saintes lectures, la manne était la nourriture qui privait les juifs à retourner dans l'esclavage. Dieu la leur a donnée pour qu'ils n'envient plus la nourriture qu'ils recevaient lorsqu'ils étaient encore esclaves, et pour ne pas y retourner. Faisant référence à cette période, l'Archevêque a donc conseillé l'assemblée présente de ne pas vivre de la nourriture issue du mensonge, de l'impureté, de la tricherie et autres qui conduise à la mort, mais de vivre de la nourriture des enfants de Dieu, celle qui conduit vers le salut éternel.
Rappelant la signification de la procession religieuse qui pourtant n'a pas eu lieu ce jour à cause de la pandémie du Corona virus, l'Archevêque Banshimiyubusa a fait savoir que cette procession est une opportunité pour les chrétiens catholiques d'assumer leur croyance devant les autres et de faire visiter Jésus dans tous les domaines de leurs vies. Il a interpellé les Burundais à rester solidaires en cette période où le pays traverse les moments difficiles suite à la mort inopinée du Président de la République.
Comme la fête du Saint-Sacrement dans cette Paroisse était également marquée par la prière d'adoration du Saint-Sacrement, c'était une opportunité de prier pour l'Eglise, le Pape, les Évêques, les prêtres, les consacrés, pour le pays, pour les dirigeants, pour les familles, pour les pauvres de Dieu, etc. en suppliant Jésus vivant dans le Saint-Sacrement que son règne vienne. Et, le Saint Sacrement, c'est-à -dire Jésus lui-même, passe dans la foule pour se laisser adorer, la toucher, la bénir et la guérir.
Trinide Dusabe, Paroisse Cathédrale Regina Mundi