L'Abbé Agathon Gahungu a rappelé que tout fidèle croyant sait que la mort a été vaincue, qu'il suffit de vivre saintement pour mériter la vie éternelle pour laquelle Dieu nous a créés
Le 2 Novembre 2020, la Sainte Eglise Catholique Universelle et Apostolique a commémoré les fidèles défunts. La Paroisse Cathédrale Régina Mundi a aussi célébré cette fête, et la principale prière votive a été dite au cimetière du Grand Séminaire Saint Curé d'Ars de Bujumbura, après une procession depuis la chapelle Regina Mundi. Cette procession était faite de trois prêtres de la paroisse Cathédrale Regina Mundi, l'Abbé Félix Fupi, curé de la paroisse, l'Abbé Jerry Ulrich Cimpaye, et l'Abbé Olivier Ndayisaba, ainsi que de consacrés et de fidèles de divers horizons, cheminant en prières vers ledit cimetière. En commençant par une procession jusqu'au cimetière du Grand Séminaire Saint Curé d'Ars de Bujumbura, les prêtres de la paroisse Cathédrale Régina Mundi, avec les fidèles de cette paroisse, ont procédé à une prière votive de commémoration des fidèles défunts. La procession a rejoint d'autres consacrés et d'autres fidèles qui s'y trouvaient déjà , en train de prier et de prendre soin des tombes.
L'Abbé Jerry Ulrich qui dirigeait la prière, a fait et commenté brièvement une lecture tirée des révélations de St Jean, dans le livre de l'Apocalypse de Jean. Cette prière a été dite sur place, avec un court enseignement de méditation et la présentation des intentions de prière en mémoire de tous les morts, un rite qui s'est clôturé sur la bénédiction des tombes. L'Abbé Jerry Ulrich a béni les tombes et les a aspergé d'eau bénite, après quelques intentions à l'attention des morts, afin que les âmes puissent, grâce aux prières, franchir le purgatoire vers le ciel.
Ensuite, le curé, l'Abbé Félix Fupi, a pris la parole pour déplorer l'état des tombes qui ne sont pas bien entretenues, du moins pour la plupart, et a proposé à l'Assemblée de les restaurer pendant ce mois de Novembre. Il a sollicité les dons des fidèles pour cette cause sacrée.
La procession a repris le chemin du retour jusqu'à la chapelle de la Cathédrale Regina Mundi où devait se célébrer la messe des morts proprement dite. Après la prière du chapelet qui a clôturé la procession, la messe a commencé, présidée par l'Abbé Agathon Gahungu, qui l'a concélébrée avec l'Abbé Félix Fupi et un prêtre visiteur.
Le célébrant principal, dans son homélie, est revenu sur le sens et le rôle des indulgences plénières et partielles, la façon de les obtenir, et ce à quoi elles servent. Il a expliqué que ces indulgences sont des grâces divines octroyées aux fidèles méritants, pour leurs prières aux morts pendant le mois de Novembre. Il a signalé qu'elles sont plénières du 1er au 8 Novembre, et partielles du 9 au 30 Novembre.
«Les indulgences vont secourir les âmes qui attendent au purgatoire avant de mériter le ciel; le séjour est ainsi écourté grâce à nos prières» a-t-il souligné. Et d'ajouter que si les âmes pour lesquelles on prie, ont déjà gagné leurs places au ciel, les indulgences reviennent et elles servent à polir et nettoyer profondément les cicatrices subsistants de nos péchés confessés et pardonnés qui laissent des traces indélébiles.
Après ces explications, l'Abbé Agathon Gahungu a donné le sens des Lectures du jour qui, toutes, référaient à la victoire définitive de Jesus sur la mort, tel qu'annoncée par Isaïe dans l'ancien testament (Isaïe 25,6a,7-9). Il a dit que dans les révélations de St Jean, (Jean 21,1-5a,6b-7), il est mentionné qu'un ciel nouveau a été révélé, et qu'il descend à la rencontre de la Terre où vient vivre Dieu avec les hommes pour enfin apaiser leurs souffrances et essuyer leurs larmes par une consolation définitive.
L'Abbé Agathon Gahungu s'est aussi référé à l'Évangile pour parler de Jésus Jésus qui démontre à Marie et sa soeur Marthe le pouvoir qu'il a sur la mort, en ressuscitant leur frère Lazare. Il a rappelé que tout fidèle croyant sait que la mort a été vaincue, qu'il suffit de vivre saintement pour mériter la vie éternelle pour laquelle Dieu nous a créés.
La fête du 2 Novembre, destinée à la commémoration des défunts, trouve ses origines en 998, quand le monastère de Cluny instaurait la commémoration de tous les frères défunts.
Emmanuel Nshimirimana, Paroisse Cathédrale Regina Mundi