Au cours de son homélie, le Célébrant a rappelé le sens de ce cheminement de Carême, en reprenant les paroles du prophète Joël dans la première lecture:
, mais aussi celui ces cendres utilisées pour les imposer sur le front des fidèles. Donc, deux enseignements ont été au coeur de son homélie: l'Enseignement sur le Carême, et l'Enseignement sur la Cendre.
(En audio, homélie de l'Abbé Jerry Urlich Cimpaye)Mercredi des Cendres, ouverture à une période de Carême et un pas vers Pâques
L'Abbé Jerry Urlich Cimpaye a d'abord rappelé l'étymologie du mot
«Carême», ce mot qui découle du mot latin
«Quadragesima» qui signifie
«Quarantième [jour]», avant d'indiquer que ce quarantième jour sera plutôt l'aboutissement du jour de Pâques.
Il a ensuite énuméré une série de
«Quadragesima» indiqués dans la Bible. Il a indiqué que le premier Quadragesima connu a été celui du Livre de la Genèse où Dieu a dû détruire ou effacer le mal sur la surface de la Terre durant les 40 jours dits de
«l'Arche de Noé», parce que
«Il y avait de la méchanceté dans le monde; il y avait des pensées perverses dans le coeur de l'homme.»
D'autres exemples bibliques de
«Quadragesima» cités par le prêtre, ce sont les 40 jours dans le Désert où Moise marchait sur la voie des dix commandements; les 40 ans du peuple de Dieu dans le passage désertique de l'Egypte, où ce peuple était préparé pour aller vers la Terre promise; les 40 jours de repentance des gens de Ninive pour leur pardon, après la prédication de Jonas.
Et par-dessus tout, l'Abbé Jerry Urlich Cimpaye n'a pas manqué de signaler le
«Quadragesima» de Jésus dans le désert, priant pour sa mission de sauver le monde, les 40 jours au cours desquels Il a d'ailleurs été tenté par le satan; ainsi que les 40 jours proposés alors par l'Eglise, d'entrer dans le Carême pour changer de coeurs et croire en la Bonne Nouvelle du Salut du Christ.
Profiter du temps de «Carême» pour entrer dans l'intimité avec les Seigneur
Ne pouvant donc pas parler de Carême sans évoquer le mot
«Désert», l'Abbé Jerry Urlich Cimpaye a interpellé le peuple de Dieu présent dans cette célébration du Mercredi des Cendres à considérer ce temps de
«Carême» comme
«le moment favorable, le temps du salut du Seigneur», donc à profiter pour
«aller dans le Désert [...], le lieu de l'intimité avec les Seigneur, le lieu de l'absence de la parole [de l'homme] pour laisser place à la Parole de Dieu».
L'Abbé Jerry Urlich Cimpaye a ajouté que c'est aussi
«le lieu du détachement et de la solitude pour penser aux personnes souffrantes et abandonnées, se retrouvant dans la solitude, afin d'aller les rechercher et les retrouver!» Il a ajouté que c'est aussi le moment de la conversion, d'abandonner les mauvaises habitudes, de retourner plutôt au Seigneur.
La cendre rappelle notre condition de précarité
Alors que le rite principal du jour, c'était celui de l'imposition des cendres sur le front des fidèles, l'Abbé Jerry Urlich Cimpaye a aussi donné un enseignement sur la conception de la «Cendre». Le prêtre a rappelé: «Ce jour de Mercredi des cendres, il est marqué par le rite de l'imposition des cendres sur le front; la cendre alors nous révèle notre condition de misère, de précarité, de finitude».
L'Abbé Jerry Urlich Cimpaye a alors signalé que de cette enseignement, il y a lieu de penser à deux mouvements: le mouvement de la poussière à la Vie, et le mouvement de la vie à la poussière.
Selon lui, le mouvement de la poussière à la Vie c'est celui dont l'humanité, étant vraiment poussière, est aimée de Dieu qui lui rend la Vie, par sa miséricorde.
«La poussière a, aujourd'hui une signification, "le chemin vers Dieu", [...] c'est pourquoi nous sommes invités à faire ce mouvement de la poussière à la vie», a-t-il explicité.
Quant au mouvement de la vie à la poussière, ce prêtre l'a comparé à la voie vers le péché. Il a dit:
«Souvent, nous vivons ce mouvement! Tant de la poussière enveloppée dans nos coeurs, parce que nous péchons et ne vivons pas le sacrement de réconciliation!» Et d'annoncer que ce temps de Carême vient inviter les gens à quitter le deuxième mouvement pour embrasser le premier mouvement.
Pourtant les Lectures du jour de Mercredi des Cendres proposent la solution pour prendre le chemin de la poussière à la Vie:
«Déchirer les coeurs et non les vêtements, et revenir au Seigneur notre Dieu, car Il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d'amour, renonçant au châtiment.»Prière de repentance [Psaume 51(50):3-4.5-6ab.12-13.14.17]
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense. Oui, je connais mon péché, ma faute est toujours devant moi.
Contre Toi, et Toi seul, j'ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait. Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton Esprit Saint. Rends-moi la joie d'être sauvé!
Michel Nibitanga, CEDICOM