Le Dimanche 14 Novembre, l’Archidiocèse de Bujumbura, en
communion avec toute l’Eglise universelle, a célébré la Journée mondiale des
Pauvres, 5ème édition. Au niveau diocésain, c’est la Paroisse Magara
qui a été honoré d’organiser les cérémonies. Cependant, une messe a été
célébrée avec les pauvres de cette paroisse, présidée par S.E Mgr Gervais
banshimiyubusa. Et puis par la suite, ces pauvres ont été invités à un déjeuner gastronomique dans la
salle paroissiale de Réception.
Etaient présents les organisateurs de cette journée Ã
l’échelle diocésain, à savoir l’ODDBU Caritas Bujumbura, conjointement avec d’autres
structures ecclésiales d’apostolat de charité, religieuses et laïques, notamment
la communauté «Wigore», la Communauté de l’Emmanuel et le centre «Nouvelle
Espérance» de Buyenzi en Mairie de Bujumbura.
Au cours de la messe, il a été lu le message du Pape
François à l’occasion de la 5ème journée mondiale des pauvres, un
message qui a, par la suite, été interprété par S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa.
Il a d’abord rappelé un passage inscrit dans la lettre apostolique du Saint
Père, lui-même inspiré de la Bible: «Des pauvres, vous en aurez
toujours avec vous» (Mc 14,7).
Et puis, il a souligné la
principale cause de maltraitance des pauvres: l’insouciance! Sans mâcher les mots, il a expliqué même la cause profonde de la pauvreté
dans le monde: «S’il existe des gens qui s’appauvrissent jusqu’à même manquer
de quoi mettre sous la dent, ou devenir des sans abri, ou encore manquer des
moyens financiers pour se faire soigner, c’est bel et bien à cause de leurs confrères
qui en sont responsables en s'enrichissant à leur détriment.
Il a interpellé les chrétiens de plutôt se dépasser
pour être particulièrement attentifs à l’égard des pauvres et arriver à partager
l’aumône avec eux, et cela au nom de la charité et de la fraternité qu’ils éprouvent
entre eux et en Jésus Christ. Pour lui, il ne suffit pas de prétendre aider les
pauvres, ce qui ne satisfait qu’en très peu de leurs besoins par la rareté des
services de charité; il est plutôt plus généreux d’adopter une habitude de
partage de la vie en société et de ne jamais le mettre en marge.
L’organisation de la célébration de cette journée a été
présentée par l’Anicet Shumbusho, Secrétaire Exécutif de l’ODDBU Caritas
Bujumbura, à travers une interview accordée au CEDICOM. Il a indiqué un certain
nombre d’activités menées: une neuvaine de jours de prière, des séances de méditation
du thème de l’année, l’écoute des témoignages des bénéficiaires de l’aide du
centre «Nouvelle Espérance» de
Buyenzi, des visites à domiciles des pauvres par les membres de la «Communauté
de l’Emmanuel.
Il y a eu aussi mobilisation des médecins Catholiques pour
soigner gratuitement les malades parmi les indigents de la localité de Magara, la
journée dominicale étant alors réservée au fartage effectif de l’Eucharistie et
d’un déjeuner gastronomique, ainsi que d’une aide en vivres apporté par l’ODDBU
Caritas Bujumbura.
L’Archidiocèse de Bujumbura a toujours apporté son
assistance socio-économique aux personnes pauvres de sa circonscription,
notamment à travers l’ODDBU Caritas Bujumbura et des structures décentralisées
dans les paroisses, sans déconsidérer le rôle important de proximité joué par
les fidèles dans les communautés ecclésiales de base. Les pauvres reçoivent également
une assistance financière des paroisses pendant les grandes fêtes de l’Eglise,
comme Pâques.
Ce qui va paraître nouveau, ce sera peut-être cette
appel lancé par le Saint Père de l’Eglise qui veut que me monde ne se s’arrête plus
aux statistiques ou à quelques aumônes, mais fasse un pas en avant pour, cette
fois-ci, promouvoir cette partie de l’humanité en allant à sa rencontre pour la
rendre partie intégrante de notre vie et instrument de salut. D’ailleurs, l’aumône
est occasionnelle, tandis que le partage est durable.
Le Pape François ne nous a-t-il pas rappelé que les
pauvres ne sont pas des personnes «extérieures» à notre communauté, mais qu’ils
sont plutôt parmi nos frères et sœurs? Pourquoi alors nous refusons-nous de
partager avec eux la souffrance pour soulager leur malaise et leur
marginalisation, et pour leur rende la dignité perdue et leur assurer
l’inclusion sociale nécessaire?
Michel Nibitanga, CEDICOM