La marche d'ensemble entre les gens d'une même profession et avec le Christ est une démarche participative de tout baptisé, et qui permet de partager les mêmes joies et les mêmes doucis (Abbé Déogratias Bizimana)
En cette période de l'Avent de l'année liturgique 2021-2022, une récollection a été organisée par l'Aumônerie des intellectuels et des Hauts Cadre du Burundi. Pour les aider à se préparer à mieux célébrer la fête de Noël, cette récollection, qui a eu lieu le Dimanche 19 Décembre 2021, les intellectuels chrétiens de la Mairie de Bujumbura ont été interpellés de se distinguer des autres en s'exerçant à marcher ensembles entre eux et avec le Verbe qui vient se faire Homme.
Cette récollection a été organisé sous le thème: «Accueillons le Verbe qui se fait Chair et nous apprend à marcher ensemble avec Lui!» La Sainte Lecture qui a inspiré l'enseignement dans cette récollection a été tiré de l'Évangile selon St Jean: «Le Verbe s'est fait Chair, et il a habité parmi nous!» (Jn 1,14). Ce fut l'occasion de méditer sur la contribution des intellectuels au synode 2021-2023 convoqué par le Pape François pour une Eglise synodale. Cette récollection a été organisée autour d'un enseignement, d'une confession et d'une célébration eucharistique, avec les prêtres responsables de cette Aumônerie.
Parmi ces intellectuels, figurent les professionnels des médias (les journalistes, les techniciens de l'informations et autres professionnels du domaine de l'information). Ils se sont rencontrés dans les enceintes de la CEAL (Commission Episcopale de l'Apostolat des laïcs), endroit connu comme chez le journal «Ndongozi». Le Prédicateur était l'un des aumôniers, Monsieur l'Abbé Déo Bizimana.
Dans son enseignement, l'Abbé Déo Bizimana a invité les professionnels des médias à se poser cette question, à la manière des gens de l'époque de St Jean Baptiste, le précurseur du Christ: «Qe dois-je faire - en tant que professionnel de l'information pour me préparer à accueillir le Messie?» Il a indiqué que Jésus veut que chacun s'exerce à rencontrer l'autre pour se rendre utilement disponible à lui.
En effet, l'enseignement de l'Abbé Déogratias Bizimana était articulé autour de trois points: rencontrer l'autre, se rendre disponible, et reconnaître la différence. Rencontrer l'autre car, comme professionnels d'un même domaine, il y'a beaucoup de choses que l'on partage et que l'on doit faire ensemble. Se rendre disponible en développant le sens de l'écoute de l'autre en laissant s'exprimer. En se rendant disponible à l'autre, on parvient à le connaître en profondeur (ses forces et ses faiblesses). Ainsi on parvient à découvrir les talents cachés en lui, pourtant utiles dans l'exercice de votre profession et dont on peut profiter, tout comme l'on peut découvrir ses faiblesses, non pas pour le juger, mais plutôt pour l'aider, l'épauler.
Ce Prédicateur a interpellé les professionnels des médias de s’appuyer sur le Christ, Lui qui est le Maître par excellence de la Vérité, pour qu'il leur apprenne à agir dans la vérité et l'amour du prochain, afin de pouvoir bâtir une société unie, grâce à une information objectivement édifiante et équilibrée. «Plus les journalistes s’écoutent, plus ils cultivent l’esprit d'unité et de partage, ce qui les amène à dire la vérité et à éclairer l’intelligence de ceux qui les écoutent», a-t-il martelé.
L'enseignement sur cette marche d'ensemble entre les intellectuels professionnels d'un même domaine a amené le Prédicateur à évoquer le synode convoqué par le Pape François. L’Abbé Déogratias Bizimana a invité les participants à cette récollection à marcher ensemble entre eux et avec le Verbe qui s'est fait Homme pour pouvoir mieux accomplir la mission que Jésus a confiée à son Eglise. «Les intellectuels sont appelés à croire en Lui et à se laisser conduire par Lui, en vue de l’accomplissement de la mission commune de tout baptisé», a conclu l’Abbé Déo Bizimana.
À part les professionnels des médias, d'autres intellectuels ont aussi répondu présents à cette recollection, mais dans les différents lieux selon les secteurs d’activités de ces intellectuels. Et, à part la CEAL, deux paroisses ont aussi disponibilisé leurs salles: la Paroisse St Michel et la Paroisse Cathédrale Régina Mundi. Et le même thème a été l'objet de prédication, par des prêtres Aumôniers des intellectuels de l’Archidiocèse de Bujumbura.
La récollection de ceux du secteur de santé s’est déroulée dans la salle des Archanges, dans la Paroisse Saint Michel. Médecins, Pharmaciens et Laborantins, ils étaient animés par l’Abbé Anicet Shumbusho.
Dans les mêmes enceintes de cette paroisse se trouvaient ceux du secteur de la justice (Magistrats, Avocats, Conseillers juridiques), dans salle «Cercle Saint Michel», avec comme Prédicateur l’Abbé Jérémie Bukene.
Ceux du secteur économique (Banques, Finances, Postes, Entreprises, Affaires commerciales) se sont rencontrés dans la salle Jérusalem, à la Paroisse Cathédrale Régina Mundi, sous la prédication de l’Abbé Dieudonné Niyibizi.
Les professeurs des Universités exerçant l'enseignement dans la ville de Bujumbura étaient dans une salle de la Paroisse Cathédrale Regina Mundi située dans l'immeuble qui héberge les bureaux du Centre Diocésain de Communication (CEDICOM), avec l'Abbé Janvier Nizigiyimana.
Le rôle des chrétiens en général, et des laïcs en particulier, dans l'édification de l'Eglise-famille n'est pas du tout une préoccupation récente. Il a été au coeur du Concile Vatican-II (1962-1965), à Rome. C’est au moment où les laïcs de l'époque considéraient que la gestion de vie de l’Eglise concernait seulement le corps clérical et religieux de l’Eglise, et considérant que les laïcs ne sont que des acteurs inactifs.
Les intellectuels chrétiens de la Mairie de Bujumbura sont interpellés de poursuivre cette ligne de la prise de conscience, pour qu'en se considérant comme membres actifs du Corps du Christ, cette période de l’Avent qui nous prépare à la fête de Noël, leur soit un moment favorable de se rappeler de leur contribution au service de l'Evangile pour le salut du Jésus qui s'est fait Chair.
Michel Nibitanga, CEDICOM
Traduit par Sr Yvonne de Jésus Miburo