Le Samedi 22 Janvier 2022,
les Filles de Notre Dame de la Miséricorde de Kanyosha, ont eu une très grande
joie d’accueillir la profession des vœux initiaux de Sr Marie Josette
Nininahazwe, nouvellement consacrée à ce jour, dans cet institut. Les cérémonies
se sont déroulées dans la messe célébrée à la paroisse Kanyosha Mère de la Miséricorde
de Kanyosha, présidée, au nom de l’Archevêque de l’Archidiocèse de Bujumbura, par
S.E Mgr Evariste Ngoyagoye, Archevêque émérite.
Par cette déclaration
publique et officielle des vœux initiaux par laquelle Sr Marie Josette
Nininahazwe est entrée dans la vie religieuse, elle s’est engagée à vivre selon
les conseils évangéliques de Jésus, et a en effet formule quatre vœux. Trois de
ces vœux sont communs à tous les religieux: la chasteté, qui l’engage au
célibat, la pauvreté, qui l’engage à renoncer aux possessions matérielles et
aussi à laisser la congrégation disposer de sa personne et de ses talents, et
le vœu d’obéissance, qui l’engage à adhérer cordialement et dans la foi aux
décisions prises par ses supérieures.
Et le quatrième vœu spécifique
à l’Institut des Filles de Notre Dame de la Miséricorde, le vœu l’hospitalité
qui concrétise la disponibilité du cœur et de la volonté pour le service de
Dieu et de personnes démunies, Sr Marie Josette Nininahazwe l’a prononcé après
avoir posé un acte de réponse formelle à l’appel du Seigneur prononcé par la
Supérieure de l’Institut.
Elle a dit: «Me voici,
Seigneur, Tu m’as appelée!». Et puis, elle s’est approchée de l’autel pour professer
devant l’Archevêque émérite: «À Toi, Seigneur, je consacre ma vie par amour pour
servir les plus démunis que je considère comme mes propres frères et soeurs!» Elle
obtint également les signes de l’institut, et le nom consecratoire de Sr Marie.
Josette Nininahazwe, le
sixième des hits enfants de Mr Honoré Bangirinama et de Mme Libérate
Nzikobanyanka, ses vœux d’aimer et de privilégier le faible et le petit, ne
sont pas le fruit du hasard. Elle-même, a été témoins de la miséricorde de Dieu
depuis son enfance. Son parcours pré- consecratoire est éloquent, car il a été
émaillé de nombreuses péripéties.
De la vie enfantine
pénible en exil en Tanzanie à un état d'idiopathie d'étiologie inconnue au
noviciat de Bukavu en RDC, elle aura su boire sur la coupe de toutes les
épreuves, tel qu’en témoigne son père, Mr Honoré Bangirinama, qui affirme d’ailleurs
que c’était certainement la voie empruntée par le Seigneur pour la préparer à sa
mission.
Le témoignage de vie en la personne de Sr Marie Josette Nininahazwe
Josette Nininahazwe, native
de l’Archidiocèse de Bujumbura, a vu le jour en 1992, sur la colline Mubone,
dans la Paroisse Mutumba. Et, comme son enfance correspondait à la crise de
guerre que le Burundi traversait déjà , elle fut exilée vers la République Unie
de Tanzanie. Là , elle connaîtra une vie pénible de huit ans, dans un camp de Réfugiés
de Mtabila.
Néanmoins, la grâce de
Dieu étant, elle va pouvoir être scolarisée. Ses études, elle va d’abord les
commencer en exile même, à l’Ecole Primaire de Ruguhu, pour les terminer dans
son pays natal, à Gitaza, après le rapatriement de toute la famille. Elle les poursuivra
dans l’Enseignement Secondaire, au «Complexe Scolaire de Kanyosha», pour les
terminer en 2015, avant d’embrasser les études du Noviciat dans la Communauté
de Buyengero, dans le Diocèse de Bururi, en 2016, puis se préparer dans le Noviciat de
Bukavu, en RDC.
Là alors, à Bukavu, c’est
là qu’elle va connaître un autre calvaire: elle va tomber malade d'une idiopathie
grave d'étiologie inconnue, toujours selon le témoignage de son père, Mr Honoré
Bangirinama, qui qualifie la pathologie de «Négative», vu que malgré les signes
cliniques de son état de santé détérioré, tous les examens pour l’étiologie
passés donnaient comme résultat, le négatif.
Et l’issue, Novice
Josette Nininahazwe, découragée, rentrera à la maison, au Burundi. Heureusement
qu’elle va rencontrer une famille animée d’une grande vivacité dans la foi. Prières
après prières, le coup de main de sa paroisse combiné, elle ne va pas tarder de
se rétablir. Ô Dieu est Miséricordieux! Et la famille la renvoie de nouveau Ã
Bukavu: «Retourne-y donc! Nous ne doutons pas, surement que Celui qui t’a
appelé veut que tu sois notre ambassadrice auprès de Lui!» Dès lors, elle ne
tomba plus malade.
Sr Marie Josette
Nininahazwe est désormais consacrée. Son slogan est: «Rien n’est impossible Ã
Dieu!» Elle lui donne même un sens significatif: «Toute personne rencontre des épreuves
dans le parcours de sa vie, et c’est de là qu’il se rend compte que le Seigneur
est avec Lui, même s’il ne Le voit pas avec ses yeux charnels!» Et elle a rendu
grâce à Dieu: «Louange à Toi Seigneur, Toi qui viens de me faire des merveilles,
alors que je ne m’y attendais pas!»
La jeune consacrée, Sr
Marie Josette Nininahazwe, va conjuguer sa force ensemble avec toutes les Filles
de Notre Dame de la Miséricorde de Kanyosha, de l’Afrique et du monde entier, pour
suivre l'exemple de Jésus, à témoigner par la vie et les œuvres de la miséricorde,
pour sauver et libérer l'homme le plus petit, le plus faible, le plus démuni.
De par les trois
pastorales de l’institut des Filles de Notre Dame de la Miséricorde de Kanyosha
que Sr Marie Josette Nininahazwe embrasse déjà (la Pastorale éducative, la
Pastorale familiale et la Pastorale sanitaire), l’on signalera le centre «Isange»
de Gisyo qui héberge les enfants handicapés, le Centre Médical Sainte Rossello
de Kanyosha (nom du fondateur de l’Institut), et l’Ecole
Fondamentale Mère de la Miséricorde de Kanyosha.
Michel Nibitanga, CEDICOM