«Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville, par
les rues et les places; je chercherai celui que mon âme désire; je l’ai
cherché; je ne l’ai pas trouvé. Celui que mon âme désire, l’auriez-vous
vu? Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que
lui direz-vous? Que je suis malade d’amour» (Cnt 3:2-3; Cnt 5:8) «C’est sur ce
passage du livre de Cantique des Cantiques qui va accompagner les célibataires
tout au long de cette rencontre», a souligné le Curé de la paroisse Cathédrale
Regina Mundi, l'Abbé Félix Fupi, qui était le Prédicateur dans cette rencontre
du Dimanche 27 Mars 2022.
Les
jeunes invités dans cette rencontre étaient des célibataires âgés de 27
ans et plus, à la quête de l’âme-sœur. L’Abbe Félix Fupi les a interpellé
de chercher en premier lieu d’être en communion avec le Seigneur, une communion
qui pousse à tout abandonner pour une bonne cause qui se transforme en «folie
d’amour». Car «l’amour de Dieu donne la joie et permet d’aimer les
autres», a-t-il martelé.
Il
a indiqué que les textes du Cantique des Cantiques sont l’illustration de
l’amour que Dieu qui aime son peuple, ce Dieu d’amour qui vient toujours à la
recherche, à la rencontre de sa créature, seul l'amour du Père qui peut satisfaire
le cœur de l'épouse.
Le
Prédicateur a signalé, cependant, que la recherche de l’âme-sœur peut durer
longtemps, parfois prendre beaucoup d’années. «Sur mon lit, la nuit, j’ai
cherché celui que mon âme désire; je l’ai cherché; je ne l’ai pas trouvé» (Cnt
3:1). Pour lui, les blocages sont nombreux et diversifiés, entre autres le
chômage, l’irresponsabilité et la peur de se lancer dû aux mauvais témoignages.
Il
a ajouté que parmi les défis rencontrés par les célibataires (à la recherche de
l’âme sœur) figurent des facteurs, notamment des gens qui, dans leur enfance,
ont été affectés par des violences conjugales de leurs parents ou qui ont des
blessures dus au péché de l’adultère. Il n’a pas manqué de signaler la
ségrégation due à l’ethnie, aux opinions politiques, les tendances
homosexuelles et lesbiennes, etc.
Par
rapport à la divergence de confessions religieuses, l’Abbé Félix Fupi a
fait savoir que l’Eglise Catholique reconnaît le mariage mixte, mais qu’il
n’est pas encouragé (Code de Droit Canonique 1055-1165, Chap.IV: mariages
mixtes).
Il
a signalé que dans ce cas, il est préférable que ledit mariage soit célébré Ã
l’Eglise Catholique, tout en respectant la liberté de l’autre conjoint non
Catholique de continuer à prier dans son église, à condition de signer un
engagement que les enfants qui seront issus de ce mariage doivent être de
l'église Catholique, et que ce mariage soit indissoluble, sauf s’il
advienne qu’il ne soit pas été effectivement consommé.
Pour
des cas très particuliers, il a dit que l’Eglise autorise la célébration
du mariage mixte, mais avec dispense de forme canonique, c’est à dire
célébré hors d’une Eglise ou d’une Chapelle Catholique et/ou par une personne
autre qu’un prêtre ou un diacre. Il en a profité pour signaler l’existence
d’autres formes de mariage, à savoir le mariage avec disparité et le
mariage naturel.
Il
a invité les célibataires à rester dociles et flexibles et de se lancer dans la
réalisation du projet de mariage malgré les faibles moyens qu’ils ont, et de ne
pas attendre d’avoir l’excès ou être trop idéaliste. «Il ne faut jamais
baisser les bras, il faut plutôt continuer à chercher et prier», a- t-il
insisté.
Signalons
que cette rencontre des célibataires âgés de 27 ans et plus entre dans le cadre
de l’apostolat des couples et des familles. Elle est organisée un dimanche
chaque mois, à la Cathédrale Regina Mundi.
Evelyne Izerimana, Paroisse Cathédrale Regina Mundi