Le Samedi saint, un Samedi clôturant le Triduum Pascal et marquant la
commémoration de la résurrection du Christ, le 16 Avril 2022 donc, Ã
partir de 18h30, à la Cathédrale Régina Mundi, une prière eucharistique de la
veillée Pascale en l’honneur du Seigneur a été célébrée, présidée par S.E Mgr
Gervais Banshimiyubusa, Archevêque de l’Archidiocèse de Bujumbura.
Cette célébration festive a été marquée par plusieurs
rites riches de significations. Elle a débuté à l’extérieur où
l’Archevêque a béni le feu auquel a été allumé le cierge Pascal.
Il y a eu ensuite l’entrée solennelle du clergé dans
l’Eglise obscure et le Diacre tenant le Cierge Pascal a proclamé à trois
reprises: «La lumière du Christ», allumant en même temps les petits cierges des
fidèles qui répondaient: «Nous rendons grâce à Dieu!»
Après l’exsultet du Diacre, il y a eu cinq séquences
composées d’une lecture de l’ancien testament, d’un psaume et clôturée par
l’oraison de l’Archevêque. La joie du Christ ressuscité ainsi retenue
s’est manifestée après la première lecture du nouveau testament. La Chorale de
la Synergie francophone a entonné le Gloria, la croix de Jésus Christ dévoilé,
toutes les lumières allumées et l’Alléluia chanté joyeusement!
Après avoir souhaité une Joyeuse fête de pâques Ã
toute l’assemblée, l’Archevêque, dans son homélie a donné la
signification du rite pascal de la lumière. Que celui qui suit le Christ
ressuscité doit marcher dans la lumière et même s’il passe par la mort
physiologique, il ressuscitera comme Jésus lui-même est ressuscité.
Ajoutant ainsi que le moyen pour pouvoir y arriver est
le Baptême qui est précisément le deuxième rite qui marque la veillée Pascale
par l’accueil des Catéchumènes, leur baptême et l’aspersion de l’eau bénite
baptismale à l’assemblée. Il a rappelé que c’est ce qui nous permet de vivre en
ressuscité car par le baptême nous avons accepté de mourir au vieil homme pour
naitre en homme nouveau.
Quant aux lectures bibliques assez nombreuses,
Monseigneur a précisé que l’ensemble faisait en tout douze lectures dont cinq
de l’Ancien Testament, deux du Nouveau Testament et cinq psaumes chantés. Il
n’a pas manqué de donner brièvement le message contenu en ces lectures de la
parole de Dieu: «Tout ce qui existe, ce ne sont que des créatures de Dieu et
seul Dieu est au-dessus de tout, et seul Dieu mérite notre adoration.»
Il a rappelé que Dieu avait une nation sainte qu’il a
libérée par sa main puissante du Pharaon. Il a ajouté que par les Prophètes,
Dieu a démontré sa tendresse et a continué à éduquer son peuple à être en
communion les uns les autres.
Il a signalé cependant que les lectures du nouveau
testament sont venues pour indiquer que cette création nouvelle a atteint son
accomplissement à travers la résurrection du fils de Dieu qui a vaincu la mort,
le premier jour de la semaine, un jour qui inaugure des temps nouveaux de
l’homme ancien à l’homme nouveau, comme le mentionne les évangélistes
synoptiques.
S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa a conclu en exhortant
les fidèles à entrer dans ces temps nouveaux en étant des créatures nouvelles
qui se caractérisent par l’amour du prochain, l’unité, la communion, le pardon
et le partage.
Signalons qu’au cours de cette célébration solennelle,
Monseigneur l’Archevêque a procédé à l’administration du Sacrement de baptême Ã
38 catéchumènes qui s’y étaient préparés depuis six mois et qui avaient
participé bien avant au rite de «Epheta». Des chrétiens reconvertis depuis
d’autres confessions religieuses ont été également accueilli dans l’Eglise
Catholique. Aussi, deux couples ont renouvelé leurs engagements de mariage.
Francine Rumuri, Paroisse Cathédrale Régina Mundi