Il est déjà devenu une bonne habitude pour l’Archidiocèse
de Bujumbura, à travers l’Aumônerie des étudiants universitaires, en
collaboration avec la Famille Catholique Inter-Universitaire (FCIU) du Burundi,
d’organiser une semaine dédiée à l’universitaire Catholique. Pour l’année 2022,
il s’agit de la 18ème session, organisée dans la semaine du Dimanche
08 au Dimanche 15 Mai, sur le thème: «Guidés par la parole de Dieu, bâtissons
dans nos universités la fraternité marquée par l’unité, la vérité et l’amour du
travail!»
L’ouverture des activités de cette semaine s’est effectuée
dans les enceintes du Lycée Schepers de Nyakabiga. La cérémonie d’ouverture de
cette semaine a été officialisée par Mgr Anatole Ruberinyange, Vicaire General
de cet Archidiocèse, qui a concélébré la messe avec deux Aumôniers des
universités, l’Abbé Janvier Nizigiyimana, Coordinateur Diocésain pour l'Apostolat
des Laïcs (CDAL), et l’Abbé Arcade Nitunga, Coordinateur Adjoint.
L'enseignement inaugural de cette journée a été présenté
par Sœur Marie Goretti Nizigiyimana, religieuse de la Congrégation des Sœurs Disciples
du Christ, Directrice de l’Assurance qualité à l’Université du Lac Tanganyika
et Professeur au Grand Séminaire St Curé d’Ars de Bujumbura. Cet enseignement
portait sur le rôle de la parole de Dieu, un guide pour bâtir des communautés universitaires
caractérisées par l’unité la vérité et l’amour du travail.
La Conférencière du jour a référencé son
enseignement sur la parabole biblique de l’homme qui a construit sa maison sur
le roc, par opposition à l’homme qui a construit sa maison sur le sable (Mt 7:24-27).
Elle a indiqué que les universitaires sont appelés à bâtir des communautés fraternelles
sur le Christ, le roc inébranlable. D’ailleurs «Dieu, quand il créa l’homme, l’a
voulu communautaire et non solitaire», a-t-elle martelé.
De même, «La vie en communauté constituait l’un des
éléments essentiels de la vie de l’Eglise primitive», a-t-elle poursuivi,
signalant qu’à la lumière de celle-ci, les universitaires devraient, eux aussi,
s’approprier de quelques facteurs qui ont fortifié cette Eglise primitive: la réception
en commun des enseignements des apôtres, la communion fraternelle, la fraction
du pain et la recherche du temps de prière ensemble.
Sœur Marie Goretti Nizigiyimana a indiqué avoir
organisé son enseignement su l’encyclique du Pape François, «Fratelli Tutti», «Tous
Frères», du 03 Octobre 2020. Pour elle, l’Eglise d’aujourd’hui aussi a besoin d’une
vie en communauté fraternelle pour pouvoir vivre en communion, surtout que les
efforts de la mondialisation n’empêchent pas aux individus de souffrir seuls
En effet, les universitaires particulièrement ont un
intérêt cuisant de cette vie, vu qu’ils se retrouvent ensemble pour cause d’études,
alors qu’ils ont quitté les membres de leurs familles avec lesquels ils étaient
habitués à s’entraider. Elle les a alors interpellés de s’éviter de tout ce qui
pourrait nuire à leur vie en commun.
Elle leur a fait un clin d’œil sur quelques comportements
qui détruisent la fraternité dans les communautés actuelles: rechercher la première
place, les honneurs et le pouvoir, plutôt que le service; privilégier les idées
et les intérêts personnels avant ceux de la communauté; ne pas partager ce
que l’on est dans des rencontres communautaires; ne pas reconnaître que l’on a blessé
l’autre et chercher plutôt à se protéger.
Dans une interview accordée par l’Abbé Arcade
Nitunga, il a fait savoir que sur le programme des activités de la semaine, figure
des enseignements différents que les universitaires Catholiques vont recevoir
dans leurs Universités respectives, du Lundi à Mercredi. La journée de Jeudi est
consacrée à l’échange d’idées sur les enseignements reçus. Le Vendredi est la
journée de prière. Le Samedi, journée sportive, un match opposera les étudiants
de l’université du Burundi à ceux des universités privés, au Campus Kiriri.
À
la dernière journée, le Dimanche, la Conférence portera sur l’annonce de la
Parole de Dieu dans le milieu universitaire à l’âge des Technologies de l’Information
et de la Communication (T.I.C). Des étudiants auront aussi droit à un moment de
témoignages de vie en rapport avec les enseignements reçus. Il y aura aussi présentation
des slams et de la dance culturelle. La semaine se terminera sur la messe de clôturera.
Certains étudiants contactés ont affirmé que le thème de se laisser guider par la parole de Dieu pour bâtir dans ses universités la fraternité, l’unité et l’amour du travail vient à point nommé. C’est notamment Monsieur Olivier Nsengimana, étudiant à l’Université des Grands Lacs (UGL), qui a reconnu que l’histoire même de l’unité et de l’entente entre les étudiants de l’université publique (dite l’Université du Burundi) et ceux des universités privées ne date pas de très longtemps.
Il a signalé que depuis la création de la Famille Catholique Inter-Universitaire (FCIU) du Burundi et la mise en place de l’Aumônerie prenant en charge spirituellement les étudiants Catholiques, des mépris basés sur les écarts dans la perception du niveau cognitif et sur la différence dans les conditions de vie ne se font plus entendre. Pour le moment, il y a une certaine dose forte de respect mutuel. Par contre, l’apostolat notamment est exercé dans un esprit de convivialité.Â
Signalons que deux cette semaine s’organise au
moment où deux cas malheureux se signalent dans la Famille Catholique Inter-Universitaire
(FCIU) du Burundi, l’un des organisateurs de cette semaine décédé quelques jours
avant, et un autre membre gravement malade, et qui a besoin d’un soutien
financier s’élever à plus d’un million pour passer une opération chirurgicale.
Le patient demande que son cas soit porté à considération
pour la prière d’intercession, tandis que la Famille Catholique
Inter-Universitaire (FCIU) du Burundi envisage que les offrandes qui seront
données dans la messe de clôture de cette semaine soient réservées à aider cet étudiant.
Michel Nibitanga, CEDICOM