«Pour prier vraiment, le chrétien a besoin de "courage" car, fort de sa propre foi, il doit aller jusqu'à défier le Seigneur, en trouvant toujours la manière de surmonter, sans douter, les "difficultés" inévitables» (Pape François)
-«Demandezet il vous sera donné» (Matthieu 7,7)-«Toutest possible à celui qui croit» (Marc 9,23)
La liturgied'aujourd'hui fait penser à la forme que prend la prière pour demander quelquechose au Seigneur dans l'Évangile: Comment prient ces personnes qui réussissentà avoir ce qu'elles demandent?
Le Pape François suggère que pour prier vraiment, le chrétien a besoin de "courage" car, fort de sa propre foi, il doit aller jusqu'à défier le Seigneur, en trouvant toujours la manière de surmonter, sans douter, les "difficultés" inévitables. Le Pape s'inspire de l'attitude du lépreux et du paralytique qui demandent à Jésus d'être guéris, comme le raconte l'Évangile de Marc.
Un lépreux vintauprès de Jésus, le regarda et lui dit: "si tu veux, tu peux me purifier". On diraitque la claie de la guérison se trouvait dans la volonté de Jésus, ce qui peut s'interprétercomme ceci: "si tu veux, tu peux; si tu ne me guéris pas, c'est parce quetu ne veux pas". Mais en réalité, il avait la foi. Et la vraie prière naîtde cette foi. En ces jours-là , il y avait un autre homme qui demanda à Jésus deguérir son fils possédé par le démon. Devant cet homme, Jésus réplique que"tout est possible à celui qui croit". Pourquoi Jésus change-t-il lelangage? Parce que cet homme doutait.
Il faut toujours lafoi au début. Oui, la guérison naît d'abord de la volonté de Jésus, car Jésusest venu nous sauver du mal. Mais également, cette guérison naît de notre foi. «Toutest possible à celui qui croit» (Marc 9,23). On doit partir de la foi et lefaire dans la foi: «J'ai la foi dans le fait que tu peux me guérir». Il fautdonc «la prière dans la foi». Et à ce propos, lePape invite à se demander: «Commentest-ce que je prie? Quand j'ai besoin de quelque chose, comment est-ce que jela demande? Je la demande à partir de ma foi, ou est-ce que je la demande unpeu comme un perroquet?». En effet, si je demande quelque chose, la prière partde la foi; et si je n'ai pas beaucoup de foi, je peux dire: ?Je crois,Seigneur, mais aide mon peu de foi? (Marc 9,20). C'est pourquoi nous devons commencerla prière ainsi et, avec cette foi, défier le Seigneur.

Dans l'Évangile, il ya beaucoup de personnes ainsi. La vieille qui, depuis dix-huit ans, souffraitd'hémorragies: Jésus était loin et il y avait une grande foule, mais elle dit:"Si je réussis à toucher un pan de son manteau, je serai sauve". C'est une foiforte. Elle s'est faufilée parmi les gens, elle avance, elle avance, et elletouche. Et Jésus s'en est aperçu et elle a guéri. Sur cette ligne, il y aussi beaucoupde saints. Pensons à sainte Monique qui a prié, qui a tant pleuré pour laconversion de son fils Augustin et qui a réussi à l'obtenir. Dans la prière, onjoue gros et s'il y a des difficultés, on surmonte ces difficultés. La prièrechrétienne naît de la foi en Jésus et va toujours avec la foi au-delà desdifficultés. Le Seigneur nous a dit: "Demandez et il vous sera donné" (Matthieu7,7).
Le pape suggère doncdu courage pour arriver au Seigneur, du courage pour avoir foi au début: "Si tuveux, tu peux me guérir, moi je crois". Il faut aussi du courage pour s'approcherdu Seigneur, quand il y a des difficultés. Il faut précisément ce courage trèssouvent, il faut de la patience et savoir attendre le moment, mais ne pas renoncer.Il faut aller toujours de l'avant.
(Source: site web deVatican,
http://w2.vatican.va, Message de Pape François du vendredi 12janvier 2018, lors de la Méditation matinale en la Chapelle de la maisonSainte-Marthe).