La 56ème Journée Mondiale des Communications Sociales qui, pour l'année 2022, a été célébrée en Eglise en date du 29 Mai, les Journalistes Catholiques de Bujumbura l’ont célébrée par une action
de charité auprès des personnes âgées hébergées dans l’Hospice local de
vieillards pour y célébrer la 56ème journée Mondiale des Communications
Sociales. C’est là qu’ils ont fait l’exercice pratique du message de Sa
Sainteté le pape François à l’occasion de cette journée, «Ecouter avec l’oreille
du cœur!»
L’Hospice
Sainte Élizabeth de Bujumbura est un centre d'accueil et de prise en charge des
personnes âgées sans ressources, et souvent sans famille. Ce centre, qui se
trouve dans le quartier Rohero, est tenu par la communauté des sœurs «Bene
Mukama» de Bujumbura.
Ces
journalistes, en collaboration avec le Diocésain de Communication de l’Archidiocèse
de Bujumbura (CEDICOM), se sont saisis de cette occasion de la célébration de la
56ème journée Mondiale des Communications Sociales pour y répondre l’appel de
Sa Sainteté le pape François, en allant visiter ces personnes pour les écouter,
partager avec eux l’Eucharistie et leur octroyer une aide qu’il leur avaient
destinées, composée de riz, de haricot, de savons et de farine de maïs. Ils s'y étaient déja préparés quatre jours avant, le Mercredi, lors de la Conférence de préparation de cette journée.
Au
cours de la messe, célébrée par l’Abbé Dieudonné Niyibizi, Aumônier Principal
de l’Aumônerie des intellectuels, des fonctionnaires et des Hauts Cadres
Catholiques du Burundi vivant dans l’Archidiocèse de Bujumbura, aussi Directeur
du CEDICOM, c’est ce prêtre qui, dès le début de la célébration, a commencé par
annoncer le but de la visite, avant de présenter, dans l’homélie, l’essentiel
du message du Pape François à l’occasion de la 56ème journée Mondiale des
Communications Sociales.
Il
a indiqué que ces journalistes ont eu bon à venir célébrer cette journée en écoutant
ces personnes qu’ils estiment avoir un riche contenu de leurs propos. Et d’en
profiter pour leur demander de s’exercer, eux aussi, à dialoguer et s’écouter
entre eux, dans leur quotidien.
Il
a dit à ces vieillards: «Je vous exhorte,
au nom du Pape, de vous appliquer à vous écouter mutuellement en vous prêtant attention
les uns aux autres, non pas pour vous trouver entre vous des fautes dont vous
pourrez vous rendre porteurs de responsabilité, mais plutôt pour vous soulager émotionnellement
ou affectivement, les uns envers les autres».
Il
a ajouté: «Je ne doute pas que parmi vous il y’en a qui souffrent d’une
inhibition de parole, et qui se refusent de s’ouvrir aux autres; mais, je vous
assure, quand vous osez parler, cela peut curieusement devenir plutôt un remède
à vos entraves psychiques parfois invalidantes car, une fois que vous vous
ouvrez à l’autre, vous vous déchargez émotionnellement, et il/elle peut même
vous donner des conseils, ou vous servir de guide!»
Signalant
que c’est en se parlant les uns aux autres et en s’écoutant mutuellement qu’ils
pourront bâtir l’unité leur exprimée dans l’Evangile du jour, il leur a dit que
c’est cela leur permettra notamment de forger de bonnes relations sociales et
de devenir ainsi agréablement de bons amis.
Et
de leur donner quelques cas de figures de certains contextes pouvant leurs
inciter à s’ouvrir aux exercices d’échange et d’écoute: en cas de difficultés
ou de malaise, ou encore lors de la mémoire du passé douloureux (pour obtenir consolation),
mais aussi quand il faut échanger de leurs opinions sur l’actualité, pour se
tenir informés de la situation du pays dans divers domaines.
Le moment
venu, après la messe, les journalistes se mirent alors à causer avec ces
vieillards. Mais un mot de lancement fut prononcé par leur Représentant, Monsieur
Léandre Sikuyavuga, Président du Noyau des Journalistes catholiques de
Bujumbura et Directeur du Journal «Iwacu». Et chaque journaliste occupait l’un
ou l’autre personne de ces vieillards, parfois en permutation d’interlocuteurs.
Ces
vieillards affichaient vraiment une mine de joie, comme s’ils étaient avec
leurs petits fils et petites filles directs, à tel point qu’ils ont eu du mal Ã
lâcher leurs visiteurs rentrer à la fin du moment prévu. Ils leurs suppliaient:
«Ne tardez pas de revenir encore une fois, s’il vous plait!»
L’exercice
fut jovialement vécu et accompli, mais certains journalistes profondément émus de ce qu’ils
avaient entendu. Quelqu’un nous a confié qu’il n’a pas pu se retenir face à une
vieillarde qui lui racontait sa vie avant de venir dans l’Hospice: «Démunie de
ses proches, parents et frères et sœurs tous morts, et abandonné par son époux pour
un incident de perte de progéniture dont l’enfant unique qu’elle avait eu est
décédé, elle n’a plus connu les traces de son mari, et personne ne venait pour
lui demander comment elle se porte; elle a dit que n’eut été un bienfaiteur qui
l’a emmenée dans cet Hospice, il y a une vingtaine d’années, elle ne serait
plus de ce monde!»
Après
l’exercice, ces journalistes, qui n’avaient aucune expérience dans l’organisation
de telles journées (deux mois seulement d’existence de ce Noyau d’apostolat),
car auparavant, les journées Mondiales
de Communications Sociales étaient organisées par le CEDICOM, ils ont fait un examen
d’autocritique, et se sont félicités par une agape fraternelle.
Ils
se sont même résolus d’accroître leur équipe en mobilisant d’autres
journalistes Catholiques, mais aussi de susciter la fondation d’une équipe à l’échelle
nationale, et même essayer d’entrer en relation avec les Associations de
Journalistes Catholiques à travers le
monde.
Michel
Nibitanga, CEDICOM