... Puisque l'ultime but est d'harmoniser nos vies avec la volonté de Dieu, le résultat final étant la sainteté.
A la question de Ponce Pilate «Qu'est-ce que la vérité?», Jésus-Christ s'est contenté d'affirmer qu'il était la Vérité. En revanche, Il a affirmé que la vérité nous rendra libres. De quelle vérité s'agit-il? Le Christ parle de liberté spirituelle. Le coeur charnel ne subit d'autres épreuves que celles infligées au corps, accompagnées de toute l'anxiété provenant des affaires du monde, de l'esclavage du péché, le mal que l'iniquité occasionne à l'âme, et le péril encouru pour leur éternité.
A l'opposé de la liberté offerte par Christ se trouve l'emprise funeste de Satan. Jésus nous rappelle clairement que l'homme qui pratique le péché, quel qu'il soit, est en fait son esclave. C'est effectivement le cas pour la plupart des menteurs.
En ce moment de Carême, du fait que nous continuons à nourrir notre désir profond de recherche du chemin de la dépossession de notre «moi», alors n'ayons pas peur de nous engager dans le chemin de vérité. Mettons-nous à l'école de l'Esprit de Dieu, esprit de vie et de justesse, pour qu'Il devienne notre Maître intérieur.
POURQUOI DISONS-NOUS LE MENSONGE AU LIEU DE LA VÉRITÉ?
Lorsqu'un homme veut donner de lui une image de puissance et de contrôle, lorsqu'une femme veut attirer l'attention des autres, ils adoptent souvent des méthodes communicationnelles et relationnelles qui tendent vers le mensonge. C'est aussi les complications que les gens rencontrent dans leur vécu quotidien. Cependant, ils auront tendance à maniera le mensonge tout aussi naturellement et dire toujours involontairement ce qui répond à leurs intérêts, et ainsi donc ils mentent en toute «innocence» (Nietzsche, Humain, trop humain, 1878).
Voici les raisons principales pour lesquelles nous mentons souvent:
- Pour répondre à une forte exigence envers nous-mêmes;
- Pour nous conformer aux attentes des autres;
- Pour déformer la réalité de manière à l'ajuster à ce qui nous convient ou à ce qui convient aux autres;
- Pour éviter une punition ou une vengeance;
- Pour tenter d'embrumer quelqu'un;
- Pour obtenir de l'admiration;
- Pour ne pas inquiéter nos proches;
- Pour refuser une faveur demandée par un ami;
- Pour attirer l'attention.
Parmi ces raisons, nous pouvons trouver un point commun: la PEUR. Que ce soit des autres, d'une situation ou d'une réalité que nous ne voulons pas affronter, la peur est toujours à l'origine de notre mensonge.
POURQUOI DEVRIONS-NOUS ARRÊTER DE MENTIR?
Puisque notre ultime but est d'harmoniser nos vies avec la volonté de Dieu, le résultat final étant la sainteté. Même si nous avons tendance à penser que le mensonge nous apporte du soulagement immédiat et nous libère d'une certaine anxiété, c'est sur le moment, mais pas sur le long-terme. Cependant, le mensonge a des conséquences sur nos relations avec les autres, mais également sur notre relation avec nous-mêmes, surtout s'il est fait pour l'intérêt du menteur, et en plus d'une façon nuisible.
Du côté des relations avec les autres, la société lui retirera sa confiance et du même coup l'exclura. Ici, la société ne craint pas en soi le fait d'être trompés, mais les conséquences pénibles et néfastes de certains genres d'illusions. Et, du côté des relations avec nous-mêmes, le mensonge provoque des sensations allant de l'examen de conscience le plus profond au plus frivole. Pour aller plus loin, le mensonge, puisque il est un péché, endommage notre relation avec Dieu. Pécher c'est trahir Dieu.
Voici quelques exemples d'émotions que nous ressentons après avoir menti:
- De la culpabilité;
- De la responsabilité sociale;
- De l'anxiété;
- Une volonté de fuir certaines personnes ou certaines situations;
- Une réalisation du fait que le temps consacré au mensonge est du temps perdu.
ALORS, COMMENT LA VÉRITÉ PEUT-ELLE NOUS RENDRE LIBRE?
«Vraiment, je vous l'assure: celui qui garde mon enseignement ne saura jamais ce que c'est que de mourir» (Jean 8,51). Christ, dans l'évangile, nous offre la clé de la Liberté: «Garder son enseignement, sa vérité». Jésus est le chemin, la vérité et la vie (Jean 14,6). Il a le pouvoir sur la terre et dans les cieux (Matthieu 28,18), et ceux qu'Il affranchit sont réellement libres.
L'exemple du Fils prodigue devrait nous servir de modèle. Le Pape Jean Paul II disait: «Très symboliques sont les paroles du Fils prodigue prononcées devant son père, prodigue d'amour: "Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi" (Luc 15, 21).
Alors, avec le Fils prodigue et sous l'inspiration du Psalmiste le Roi David, «Venez, prosternons-nous et humilions-nous, ployons les genoux devant le Seigneur qui nous a créés. Il est notre Dieu, nous sommes son peuple [...]. Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos coeurs (Psaume 95,7-8).