Dans
le cadre de la célébration de la journée internationale de l’enseignant, les
Professeurs Catholiques des Universités de Bujumbura ont tenu une conférence-
débat, sous le haut Patronage de l’Archidiocèse de Bujumbura, le 05 octobre
2022, valorisant, à l’occasion, le rôle de l’enseignant dans le maintien de la formation
équilibrée. Le thème de ce jour était libéré ainsi : « Enseigner
aujourd’hui, quelle éthique ?» et était exposé par le professeur Sururu Adolphe. Cette conférence s'est tenue au centre culturel "Bwenge Nyabwo" à Mutanga Sud.
La
conférence-débat a vu la participation des entités incarnant, Monsieur l’Abbé responsable de l’Aumônerie des intellectuels
et hauts cadres de l’Etat, l’Abbé Directeur du Bureau National pour l'Education
Catholique (BNEC),les Recteurs et Responsables des Universités, les membres du
personnel administratifs des Universités y compris les étudiants venus prendre
part à cette conférence.
Le
groupe des panelistes était composé de Monsieur l’Abbé Janvier Nizigiyimana Coordinateur Diocésain pour l'Apostolat des Laïcs (CDAL)
et SÅ“ur Marie Goreth Nizigiyimana, Directrice de l’Assurance qualité Ã
l’Université du Lac Tanganyika et Professeur au Grand Séminaire St Curé d’Ars
de Bujumbura .
Les
organisateurs de l’évènement s’attendaient à plusieurs résultats notamment
-La
contribution des enseignants dans la construction d’une société meilleure et
équilibrée
-L’appuie
dans le réarmement moral
-La
Proposition de quelques pistes de sorties qui soient plus proche de la vie elle-
même.
Le
professeur Adolphe Sururu, le conférencier du jour, a souligné dans son exposé quelques valeurs que
doivent incarner les professeurs en général pour être des modèles devant leurs apprenants
et pour une éducation intégrale :
-Le
respect qui permet de vivre en harmonie avec soi et avec son environnement
-L’Amour
qui est une valeur fondamentale de la société et le bonheur des autres
-La
liberté individuelle
-La
tolérance qui favorise la dignité et la diversité dans une société
-L’équité,
la paix ; l’honnêteté, la coopération et le dialogue
Pour
compléter l’exposé, Sœur Marie Goreth Nizigiyimana, Directrice de
l’Assurance qualité à l’Université du Lac Tanganyika et Professeur au Grand
Séminaire St Curé d’Ars de Bujumbura, une des panelistes a réitéré tout d’abord
ce qui était souligné dans l’allocution de l’Aumonier général des intellectuels
et des hauts cadre de l’Etat qui disait : « L’éducation est une
mission, une vocation. » Elle a souligné qu’en tant que professeurs catholiques,
la mission qui incombe à tout à chacun est d’être conscient en donnant le
meilleur de soi-même, tout en pensant à l’homme debout à préparer qui est bien attendu que par l’Eglise et par la société.
« L’éducation met l’homme debout et lui donne sa vraie
stature. » c’est avec cette
citation de Joseph Ki-Zerbo, historien Burkinabais, dans son ouvrage « Eduquer
ou périr » que Monsieur l’Abbé Janvier Nizigiyimana a débuté avec
son intervention. Pour lui, enseigner c’est transmettre un savoir, c’est faire
évoluer les connaissances de l’étudiant, l’enseignant est invité à viser la
formation intégrale de l’étudiant en faisant attention à sa dimension
personnel, communautaire et spirituelle du fait qu’on ne peut pas
définir l’homme sans le placer dans sa société.
Cette formation intégrale a-t-il ajouté dépendra des répercutions de l’être de
l’enseignant et de son comportement. Toutefois ces répercutions peuvent être
l’efficacité ou l’inefficacité pédagogique d’où l’enseignant doit être créatif
pour améliorer sa pratique pédagogique.
Après la conférence, un moment
d’échange était organisé. Les participants à cette conférence ont discuté autour du métier de l’enseignent
aujourd’hui, et comment le transformer pour ne pas privilégier seulement le savoir
comme savoir pur mais aussi le savoir être et le savoir devenir. Ils ont pu
échanger sur le rôle et la contribution des enseignants dans l’atteinte d’un
avenir meilleur de ce que doit être l’homme debout qui sait utiliser tous ses
membres.
Cette
conférence- débat a été clôturé par une messe présidée par Monseigneur Anatole
Ruberinyange, vicaire général de l’Archidiocèse de Bujumbura. Signalons que
c’est après les actes du Synode Diocésain de 2012 que son excellence Monseigneur
l’Archevêque de Bujumbura a rendu public les actes dont l’un des décrets fut la
mis en place d’une Aumônerie chargée d’accompagner spirituellement l’Intelligencia
Catholique.