Tandis que l’imprimerie les «Presses
Lavigerie» célébrait sa fête patronale de Saint Charles Borromée, le 05
Novembre 2022, la communauté du personnel eu la joie de célébrer l’ouverture de
son année jubilaire de 75 ans, dans les enceintes de cette institution.
Les festivités de ce jour ont
débuté par la célébration Eucharistique présidée par l’envoyé de la Conférence
des Évêques Catholiques du Burundi (CECAB), S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa, en même
temps Archevêque de l’Archidiocèse de Bujumbura.
Il a concélébré avec l’Archevêque Émérite
de cet Archidiocèse, S.E Mgr Evariste Ngoyagoye, et le Directeur des «Presses
Lavigerie», l’Abbé Désiré Niyibizi, et bien d’autres prêtres invités venus se
joindre au personnel de cette institution pour partager cette joie.
Au nom du Président de la
Conférence des Évêques Catholiques du Burundi (CECAB) dont relève les «Presses
Lavigerie», c’est S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa qui a prononcé le mot
liminaire d’ouverture de cette année jubilaire.
Dans son Discours, et en se référant
au thème du jubilé ainsi libellé: «Ne gaspillez pas les dons que vous avez reçu
de Dieu» (2Cor.6,1), un thème choisi par le personnel de cette imprimerie lui-même,
il lui a interpellé d’exploiter à suffisances ses talents pour viser plutôt la valeur
ajoutée professionnelle de cette institution, aussi bien au niveau de la sphère
administrative et managériale que dans la sphère d’exécution.
Selon lui, si la gestion des
talents est bien menée, et que les instances administratives arrivent à les
encadrant correctement, donc à les faire émerger, cela permettrait à l’imprimerie
les «Presses Lavigerie» d’amener son personnel à s'épanouir dans son
environnement de travail.
«Ne pas gâchez pas vos potentiels intellectuels
et techniques, non plus n’étouffez pas les talents innés qui vous ont été offerts
par Dieu quand Il vous créait», a-t-il indiqué, demandant surtout de bien les canaliser.
Pour lui, c’est vraiment déplorable de voir quelqu’un qui a des talents qui pouvaient profiter à la communauté, mais qu’il laisse gâcher. Et d’ajouter qu’il ne suffit pas de répondre présent au service ni d’être seulement ponctuel, mais que l’idéal est plutôt d’abattre un travail consistant et de qualité, donc un rendement signifiant.
Signalant que le jubilé de 75 annonce
celui de 100, attendu rien qu’en 25 ans prochains, il a souhaité prospérité et
performance à l’institution grâce aux dons intrinsèques extériorisés et
exploités de la part du personnel et des dirigeants, et a promis aux clients l'offre d'une gamme de services améliorés, leur demandant simplement de rester fidèles et de contribuer à la promotion de ces services.
Le Directeur de cette imprimerie,
quant à lui, après avoir remercié les invités d’avoir honoré la fête, a plutôt profité
de l’occasion d’exposer les produits et les services offerts par cette
institution pour l’Evangélisation du monde: le façonnage des livres et des journaux
selon divers procédés offset, ainsi que la conception et l’impression de tout
support matériel en carton ou sur papier, la conception des cachets, le design des photos, sans oublier la réfection et le renouvellement des livres usés.
Parmi les invités figurait Monsieur
Léonard Wakana, Secrétaire Exécutif Permanent de la Commune Mukaza, qui a
exprimé son témoignage des services reçus de l’imprimerie les «Presses Lavigerie».
Ces services relève de l’époque où il travaillait encore au ministère en
charge de l’Education, en tant que Directeur d’une école.
Il a signalé que chaque fois que le
ministère changeait de nom, lui aussi devait venir actualiser les signes du
cachet. «Ce qui me manquait c’était peut-être de savoir que l’institution était
à vocation d’Evangélisation!», s’est-il étonné, marquant ainsi sa prise de connaissance
profonde des prestations de l’institution.
L’imprimerie les «Presses Lavigerie»
de Bujumbura est une institution de l’Eglise Catholique du Burundi de manufacture
de produits du papier. Il relève de la Conférence des Evêques Catholique du
Burundi (CECAB).
L’idée de création de cette
institution remonte de 1947, par trois Evêques Missionnaires d’Afrique (car la
naissance de l'Église au Burundi est très liée à ces Missionnaires d'Afrique,
autrefois appelés Pères Blancs).
Le projet de création de cette
institution unissait trois Province Ecclésiales dirigées par ces trois évêques:
le Burundi, le Kivu et le Haut Congo, et consistait à mettre en commun les
moyens pour monter ce projet. Ils ont soumis leur demande d’autorisation à la
maison-mère, et en réponse ils ont aussi gagné un technicien pour aider à démarrer
les activités, Frère Vincent Simon.
Mais ce n’est qu’en 1948 que cette
industrie va démarrer ses activités de production des livres, une année d’ailleurs
prise pour référence pour célébrer les anniversaires.
Les premiers livres étaient édités
dans un hangar, pendant qu’un frère du nom d’Oswald, chargé des constructions
de la maison d’imprimerie, faisait encore le chantier. Les constructions
achevées et les machines installées, une formation sur le tas a été donnée aux
travailleurs, car un seulement d’eux, celui qui avait appris ces machines Ã
Lubumbashi, était en mesure d’exécuter les travaux.
L’on se souviendra des premières productions
comme les manuels scolaires utilisés dans la région Kivu (RDC), les journaux
(dont les plus connus furent le premier journal burundais «Rusiziramarembe» devenu
actuellement «Ndongozi», et le journal congolais «Hodi», édité en langue
Kiswahili dans la région Kivu. La rédaction de ces journaux était assuré dans
les enceintes de cette imprimerie, dans une maison dite «Centre de Presse».
Comme apostolat, c’est après les Pères
Blancs, en 1985, que l’imprimerie les «Presses Lavigerie» sera confiée à la
Conférence des Evêques Catholique du Burundi (CECAB). Mais depuis sa création
jusqu’en 1977, elle était jusque-là une institution utilisant une main d’œuvre laïque.
C’est depuis lors que la rigueur
religieuse l’amènera à utiliser de plus en plus de consacrés, frères et sœurs,
mais aussi des membres des Communautés nouvelles, telles que les Focolari, sans
oublier des laïcs, engagés pour un appui technique. Le multipartite était pour
l’équilibre de toutes les composantes des membres de toute l’Eglise, pour une
communion dans l’apostolat.
Michel Nibitanga, CEDICOM