Les enseignants-éducateurs de la
circonscription de Kanyosha ont célébré la journée mondiale dédiée Ã
l’éducation, le Dimanche 12 Février 2023. Pour mieux célébrer cette
journée, la Paroisse Mère de la Miséricorde de Kanyosha a organisé une conférence-débat
en leur faveur, tenue à 9h00, dans les enceintes de cette Paroisse.
Il s’agit d’une journée instituée en 2018,
par l’Organisation des Nations unies
pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et célébrée le 24 Janvier
de chaque année.
Pour cette année 2023, comme cette journée
est tombée au milieu de la semaine où les gens vaquent à leurs activités
quotidienne, les enseignants-éducateurs de la
circonscription de Kanyosha,
guidés par le curé de la Paroisse Kanyosha, ont opté pour la célébrer au
douzième jour du mois de Février, une journée dominicale, sous le thème: «Investir
dans l’humain, faire une priorité».
Cette conférence-débat a été animé par l’Abbé
Dieudonné Ntamavukiro, à la fois curé de la Paroisse Paroisse Kanyosha et l’un
des prêtres chargés de la supervision des écoles sous convention Catholique dans
l’Archidiocèse de Bujumbura.
L’Abbé Dieudonné Ntamavukiro a collaboré avec
le Directeur Communal de l’Education en Commune Muha pour inviter les
participants dans cette conférence-débat, à savoir les enseignants des écoles se
trouvant sur la circonscription paroissiale de Kanyosha.
Et vu l’importance que ces derniers ont
accordée à la célébration de cette journée, même d’autres enseignants-éducateurs
de la commune Muha, qui ont pris connaissance de cette information, ont
participé massivement à cette séance. D’ailleurs, cela était même le souhait de
Monsieur Juvénal Hakizimana, le Directeur Communal de l’Education de Muha.
Le conférencier, inspiré du thème de cette
journée, il a orienté l’échange sur un sujet: «Des châtiments corporels comme
punitions à l’école: archaïques ou indispensable?».
La salle a été interpellée de s’exprimer
là -dessus, à tour de rôle; certains participants disaient que fouetter un
élève, ce n’est pas du tout mal, si ce n’est pas fait avec rancœur ou haine ni
par violence, rien que pour redresser l’éducation de l’enfant fautif.
Après diverses interventions, le
conférencier s’est basé sur les enseignements de Saint François de Sales, un
Saint que l’Eglise (célébré le 24 Janvier
une journée qui coïncide avec la journée
internationale de l’éducation).
L’Abbé Dieudonné Ntamavukiro a indiqué que
dans la conception de Saint François de Sales, il faut éduquer l’enfant dans toutes les dimensions de la
personne humaine à éduquer, le corps avec ses cinq sens, l’âme avec toutes ses
passions, l’esprit avec ses facultés, et le cœur, symbole de la volonté et de
l’amour, mais aussi dans une dimension familiale, sociale, civique et
internationale.
Pour l’abbé Dieudonné Ntamavukiro, si
l’enseignant écoutait l’enfant avant de lui infliger une quelconque punition, cela
lui donnerait une opportunité de connaître les conditions sociales d’apprentissage
de tous ses éduqués, et il pourrait enfin déceler les causes amenant tel ou tel
autre élevé à affiche un tel ou tel autre comportement.
De ce fait, l’éducateur amènerait son
éduqué à une correction rationnelle et sage, qui contribuerait à la
construction de sa personnalité, plutôt que de la détruire. Au bout de compte,
cette manière de procéder pour éduquer cet enfant lui permettrait de vivre la
communion sociale, d’aimer Dieu et sa patrie.
Le curé de la Paroisse Kanyosha a ajouté: «Quand
bien-même il y aurait un ça-ne-va-pas insupportable, l’idéal serait plutôt d’appeler
les parents de l’élevé, afin d’étudier ensemble comment trouver une solution concertée.»
Pour clore sa présentation, l’abbé
Dieudonné Ntamavukiro a formulé un certain nombre de conseils, lui-même citant Saint
François de Sales: «Qui a gagné le cœur de l’homme a gagné tout l’homme!».
Les participants, Ã leur tour, avec un
sentiment de satisfaction à cette conférence-débat, se sont donnés des conseils
fraternels, de ne plus punir à tort et à travers, mais chaque fois de penser d’abord
à écouter l’enfant fautif, car sur base des témoignages écoutés, ils ont dit
avoir pu comprendre que parmi les éduqués, il y en a qui vivent avec des
blessures psychologiques et morales, et qui les conduisent à manifester des
comportements anormaaux.
Parmi les participants, figurait l’Inspecteur
Communal de l’enseignement de Muha, Monsieur Antoine Kabura. Lui il a plutôt évoqué
le règlement scolaire en vigueur qui, selon son entendement, est clair et franc
en cette matière, car il précise chaque faute et la punition correspondante. Il
a alors invité avec insistance les participants à s’y conformer, et par-là , à abandonner
le recours aux châtiments corporels.
Après cette séance de conférence-débat, la
célébration de cette journée s’est poursuivie sur la prière eucharistique, présidée
par le même curé de la Paroisse Kanyosha, l’Abbé Dieudonné Ntamavukiro, à 13h00,
pour rendre grâce à Dieu de ses bienfaits dans le secteur de l’éducation, mais
aussi pour lui présenter les intentions de prière pour lui demander la grâce
abondante de mieux exercer cette vocation. La messe a été suivie par le partage
d’un verre.
Signalons qu’il a été constaté que cette
journée n’était pas connue par bon nombre d’enseignants-éducateurs, comme les
participants l’on eux-mêmes exprimé.
L’ayant estimée de grande importance, ils
se sont résolus de bien préparer la prochaine journée, avec une ferme
détermination de mobiliser un grand nombre de participant, aussi bien les
enseignant-éducateurs que d’autres partenaires de l’éducation, sans ignorer les
parents, les administratifs et les enfants eux-mêmes.
Gonzalve Ntashimikiro, Paroisse Kanyosha