Le 09 Avril 2023, S.E. Mgr Gervais
Banshimiyubusa, Archevêque de l’Archidiocèse de Bujumbura, s’est joint aux fidèles
de la Paroisse Cathédrale Regina Mundi pour célébrer la solennité de Pâques,
dans la messe de 10h00 qu’il a présidée, entouré des autres Prêtres de la
Paroisse et des prêtres visiteurs.
Le Prélat a débuté en aspergeant
l’auguste assemblée des fidèles d’eau de baptême, pratique qui invite Ã
renouveler la foi en Dieu, à remémorer les vœux baptismaux et à redevenir des
êtres nouveaux dans le Christ ressuscité pour libérer le monde du péché.
Les lectures du jour ont été centré
sur le livre des Actes des Apôtres (Ac 10, 34a.37-43), Pierre, disciple de
Jésus, qui a relaté les actes de Jésus le Nazaréen depuis le début jusqu’à la
crucifixion. L’Archevêque a rappelé que ces fidèles sont aussi témoins de ce
Jésus, le Rédempteur annoncé par les Prophètes et quelle sera la récompense
pour ceux qui auront cru en lui.
L’Assemblée de Dieu a entonnée le
Psaume 117 «Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de
fête et de joie». Dans son livre aux Colossiens (Col 3,1-4), Saint Paul Apôtre
nous invite à mourir et ressusciter avec le Seigneur, si nous reconnaissons ses
bienfaits pour nous. L’Evangile selon Saint Luc (24:13-35), est revenu sur
les deux disciples d’Emmaüs.
Dans son homélie, S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa
a d’abord souhaité à l’assemblée des fidèles de savourer les joies reçues en
cette Pâques. «Oui Christ est ressuscité; Christ est vivant; Il est mort pour
que même si on meurt, nous ayons la vie éternelle; voilà la Bonne Nouvelle que
le Seigneur nous annonce», a surenchéri l’Archevêque.
Il a invité les fidèles à méditer
sur les leçons à tirer de l’expérience des deux disciples faisant route vers le
village d’Emmaüs et à croire en la résurrection. Il a souligné que les saintes
écritures nous montrent que les disciples ont vu beaucoup de signes de la
résurrection mais n’ont pas compris parce que leurs yeux (du cœur) étaient
voilés par la peur et autres difficultés de la vie. Monseigneur a alors souhaité
aux fidèles d’être des Chrétiens qui croient en Christ ressuscité.
S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa a
ensuite synthétisé les enseignements à tirer de ce passage: Premièrement, les
disciples remplis de désolation sur le chemin vers Emmaüs ont été rejoints par
Jésus et il fait route avec eux mais,
plongés dans leur tristesse, ils ne le reconnaissent pas.
La leçon à en tirer: «Dans notre
vie quotidienne, nous recevons beaucoup de signes de la présence du Seigneur
qui nous parle et nous ne prenons pas le temps de comprendre son message», a-t-il
souligné.
Il a demandé la Grâce de discerner
les messages du Seigneur à travers les signes que nous recevons au cours de
notre vie. De prendre le temps de pause suffisant pour écouter Jésus et savoir
lui répondre dans la joie et la sagesse afin d’entrer dans la vérité et la
Lumière de sa résurrection. Il a mis l’accent sur la nécessité pour tout
Chrétien de prendre ces temps de pause dans sa vie à travers des retraites
spirituelles dans la prière et l’écoute du Seigneur.
Deuxièmement, nous voyons Jésus
très sévère envers ses disciples pour leur donner des conseils utiles afin
qu’ils reviennent dans les Saintes écritures, a indiqué Mgr. Bashimiyubusa, et
discernent l’enseignement à retenir. «Comprenons-nous la Parole que nous lisons
? Si nous la comprenons, y croyons-nous ? Et si nous croyons en la Parole,
est-ce que nous la mettons en pratique?» s’est-il interrogé.
La source première de la Foi en la
résurrection est la Foi dans la Parole du Fils de Dieu mort et ressuscité. Et
la seconde source de notre Foi, c’est le fait de recevoir le Seigneur qui s’est
donné dans le Saint Sacrement de l’Eucharistie et la troisième source, c’est
d’écouter les enseignements de nos pasteurs par le partage sur la même table
dans l’amour et l’harmonie des chrétiens, a souligné l’Archevêque.
«Ce n’est qu’après que Jésus ait
rompu le pain et le leur ait donné que leurs yeux s’ouvrirent et ils le
reconnurent», a poursuivi l’Archevêque Banshimiyubusa. Lorsqu’on ne lit pas la
Parole de Dieu et qu’on ne reçoit pas le Christ à travers l’Eucharistie, nous
restons aveugles et ne voyons pas les autres à travers les yeux du Seigneur,
nous ne le reconnaissons plus, a-t-il souligné. C’est là qu’il a félicité les
Chrétiens qui croient et reçoivent ces sacrements car a-t-il dit, Dieu vous a
fait l’honneur d’avoir des yeux qui le voient, qui le reconnaissent et qui le
font connaître aux autres parce qu’ils l’ont connu.
Troisièmement, Mgr Banshimiyubusa a
enfin attiré l’attention sur ce passage, pour le moins étonnant, des Saintes
Ecritures. «Les yeux des disciples s’ouvrirent et ils le reconnurent mais Jésus
a disparu de devant eux. Jésus aurait-il voulu les quitter au moment où ils
veulent qu’il reste à leur coté ? Non, a précisé le Prélat de Dieu.
Jésus reste à nos côtés à chaque
fois que nous l’appelons. C’est un signe pour que les Chrétiens comprennent
qu’être avec Jésus Ressuscité n’est pas l’ami avec lequel les disciples ont
connu qui fait des miracles en multipliant les pains quand on a faim, qui
ressuscite les morts et qui guérit nos malades. Ce Jésus-là est mort et nous
avons le vrai Jésus mort et ressuscité qui est en nous et avec nous. Celui qui
se dévoile à nous et qui nous nourrit dans la Parole de Dieu.
Pour conclure, l’Archevêque a
réitéré ses meilleurs vœux de la joie pascale aux fidèles. Il a imploré le
Seigneur pour que tous soient délivrés de la haine et des divisions qui les empêchent
d’être libres. Et de citer Saint Paul: «…Puisque vous êtes ressuscité avec le
Christ, cherchez les bienfaits du Ciel.»
Il a rappelé que les disciples
d’Emmaüs sont alors retournés en Galilée pour annoncer la Bonne nouvelle de la
résurrection du Seigneur. Et d’inviter les Chrétiens à retourner dans leurs
familles et dans leur communauté pour changer les choses et partager du peu que
chacun a reçu. La Pâques doit commencer chez nous (en Galilée) par le partage
de l’amour et de la joie pascale.
Natacha R. Rukundo, Cathédrale
Regina Mundi