La Commission Diocésaine Justice et
Paix de Bujumbura (CDJP-Bujumbura, en collaboration avec la paroisse Kiganda, a
organisé, Jeudi 11 Mai 2023, un atelier de sensibilisation et d’explication des
enjeux du passé douloureux qui a endeuillé le peuple Burundais et du processus
de célébration de la mémoire des victimes des différentes crises socio-politiques
qui ont secoué le pays.
Cet atelier s’est tenu dans les enceintes de la Paroisse Kiganda et ont pris part à cette séance de sensibilisation des membres de groupes porteurs, les autorités locales, les leaders communautaires, des administratifs à la base, des représentants de la société civile de Kiganda, des représentants d’autres confessions religieuses, et quelques membres du conseil pastoral paroissial.
L’objet de cet atelier a été annoncé par l’Abbé Sylvestre Barampama, Secrétaire Exécutif Adjoint de la CDJP-Bujumbura. Il a indiqué que l’atelier a été organisé dans le but d’offrir à la communauté de Kiganda une occasion de célébrer une messe de commémoration des victimes de différentes crises socio-politiques qui ont endeuillé la population de Kiganda, afin d’arriver à une véritable réconciliation.
Ce Secrétaire Exécutif Adjoint de la CDJP-Bujumbura, en se basant sur l’Evangile de Jésus Christ selon St-Mathieu (Mat.15,21-26), a fait savoir que la réconciliation est avant tout une mission de l’Eglise et une mission de l’Etat.
Il a en outre signalé qu’en matière de la réconciliation, l’Eglise Catholique du Burundi a une approche qu’elle est en train d’utiliser, et cela à travers différentes Commissions «Justice et Paix», et que c’est cette approche que même l’Archidiocèse de Bujumbura est en train de mettre en œuvre. Il a rappelé ici les conclusions des actes du premier synode diocésain de 2006 à 2019.
Pour la Paroisse Kiganda, c'est l’Abbé Pierre Claver Ndayiragije, Vicaire Episcopal du Vicariat de Muramvya, en même temps curé de cette paroisse cible, qui a présenté l'allocution. Il a fait savoir que la commémoration des victimes est une activité qui vise à amener les gens à se réconcilier, que la réconciliation à son tour est un devoir de tous les burundais, gouvernants et gouvernés ensemble, et que de ce fait, tout Burundais est appelé à apporter sa contribution pour favoriser la réconciliation des burundais dans leurs communautés.
Il a rappelé que l’Eglise aussi a d’ailleurs
entre autres missions celle de former les gens, y compris les élus, sur
plusieurs thématiques, dont la bonne
gouvernance et la réconciliation. Il n’a pas oublié de demander aux participants de ne pas
confondre l’objectif de cet atelier à ceux des rassemblements faits par des
particuliers à des fins politiques.
Les participants à cet atelier ont
eu l’occasion d’exprimer leurs opinions. Ils ont dit que, pour que la
commémoration des victimes de différentes crises qui ont touché la commune
Kiganda soit vraiment une étape de la réconciliation, il faut qu’il y ait des comportements
que les gens devraient éviter, entre autres une communication violente, la
diffusion des informations non vérifiées et les idéologies de haine.
Rénovat Niyonsenga, CDJP Bujumbura