La CEJP-Burundi en quête d'opinions de Plaidoyer pour l'amélioration de l'accès à terre de la femme burundaise et aux instances de prise de décisions
Date de publication: 28/07/20231742 Vues Publié par : NIBITANGA Michel
Toutes les recommandations collectées, le Secrétaire Exécutif Permanent de la CEJP-Burundi entreprend de les soumettre à la Conférence des Évêques Catholiques du Burundi (CECAB) pour la finalité ultime de Plaidoyer National, dans l'espoir qu'une femme qui jouit positivement de son droit à la propriété et à la prise de parole dans les instances de prise de décisions contribue favorablement à l'édification d'une société épanouie
Dans la perspective d'amélioration de l'accès à la terre de la femme burundaise, spécialement la femme rurale, et de son implication dans les organes de mise en œuvre des politiques au niveau local, le Secrétariat Exécutif Permanent (SEP) du Réseau «Justice et Paix» de la Commission Épiscopale Justice et Paix (CEJP-Burundi) a organisé, le Mardi 25 Juillet 2023, une Conférence publique de Plaidoyer National pour cette cause, une conférence qui s'est tenue dans les enceintes du centre «La Détente».

Cette conférence s'est tenue dans le cadre du projet intitulé: «Amélioration de l'accès à la terre de la femme burundaise», exécuté conjointement par le Secrétariat Exécutif Permanent (SEP) du Réseau «Justice et Paix» de la Commission Épiscopale Justice et Paix (CEJP-Burundi), en partenariat avec l'associaton UNIPROBA (Unissons-nous pour la promotion des Batwa), le Barreau de Gitega, et l'APEDH, avec l'appui technique de CORDAID, et mis en œuvre dans les provinces de Bujumbura, Cibitoke, Kirundo, Muyinga et Ruyigi. 

Elle vise, non seulement l'amélioration de l'accès à la terre de la femme burundaise et son implication dans les organes de mise en œuvre des politiques nationales, mais aussi dans les mécanismes de résolution des conflits au niveau communautaire.


Ont participé à cette conférence différentes personnalités impliquées dans la cause de défense des droits humains, essentiellement des droits des femmes, dont les représentants de ces associations ou leurs envoyés, les gouverneurs des provinces et les administrateurs des communes dans lesquelles s'exécutent ce projet, ainsi que des femmes regroupées au sein des associations féminines rurales d'autopromotion au développement et des assurances féminines de la communauté de l'ethnie «Batwa». Le Ministère de la Solidarité Nationale, des Affaires Sociales, des Droits de la Personne Humaine et du Genre a été représenté par Honorable Jacqueline Baranyizigiye, Directrice Générale de la Réinstallation et de la Réintégration Durable des Sinistrés.

Au menu du programme figurait deux sujets essentiels: le premier point, présenté par Maître Alphonsine Bigirimana, Facilitateur du jour, Spécialiste en Droit et en Développement Inclusif et Présidente de l'Association des femmes juristes (AFJB), consistait en la présentation des résultats de son analyse de la situation de la jouissance, par les femmes burundaises, de leurs droits fonciers, ainsi que de leur degré de participation dans des organes de prise de décisions. L'autre point consistait, bien-entendu, en la collecte, en session plénière des participants à la Conférence, des arguments à réunir pour constituer ainsi les arguments dudit Plaidoyer.

Le Secrétaire Exécutif Permanent de la CEJP-Burundi, Monsieur l'Abbé Charles Karorero, qui a présenté l'objet de cette Conférence, a indiqué que celle-ci s'inscrit dans le cadre du projet haut-mentionné, lequel projet s'inscrit également dans le cadre du plan stratégique de la CEJP-Burundi, dans son axe relatif aux Droits Humains. 

Pour lui, qui dit «Droit Humains» n'écarte pas ceux des femmes, et parmi les Droits des Femmes figure le Droit Foncier, un droit d'ailleurs inhérent à l'existence de la créature humaine. Il a indiqué: «Nous avons exécuté ce projet dans ce cadre de promotion des Droits Humains, pour que tous les citoyens burundais s'y reconnaissent, hommes commes femmes, voire même les enfants et les jeunes.» Il a ajouté: «Au niveau de la CEJP-Burundi, ce service de l'Église Catholique qui reconnaît la dignité de la créature humaine créée à l'image de Dieu, nous sommes conscients que cette dignité ne peut aucunement être réclamée ni de la part de l'État ni auprès des particuliers; elle est naturelle, et nous avons l'obligation de la valoriser, de la protéger et de la promouvoir.»


Selon l'Abbé Charles Karorero, au lieu que les gens restent coincés par les traductions et les coutumes illogiques, il est temps qu'ils changent de comportement, et accueillent avec bienveillance toutes les initiatives de promotion du Droit de la femme sur la propriété foncière. Et de proposer trois voies de sortie: la sensibilisation par les défenseurs des droits des femmes et l'État, le changement de comportement de tous les membres de la société burundaise qui n'ont pas encore adhéré à cette conception en imitant ceux qui sont en avance, et l'appropriation par tous des mécanismes de protection et de défense de ce Droit.

Quid du Droit des femmes sur la propriété foncière? La réponse est dans les termes de Maître Alphonsine Bigirimana, Facilitateur du jour et analyste de l'enjeu. Elle a indiqué que dans les textes juridiques (pactes internationaux sur lesquels le Burundi a ratifié, la constitution nationale et le cadre légal), ce droit est inscrit et bien consigné, mais que c'est dans les faits que l'enjeu se complexifie.

Elle a dit: «Les cours et tribunaux reconnaissent aux membres de la fratrie, tous sexes confondus, le même droit de propriété et le partage égal du terroir foncier familial, mais en milieu rural, lorsqu'il advient de déterminer la part de chacun, la coutume attribue aux filles un petit lopin arbitraire à cultiver (surtout celles qui se sont mariées), pour qu'elles compensent simplement leurs provisions dans leurs foyers.» Néanmoins, cette portion de terroir foncier dont elle a rappellé la désignation de "Igiseke" dans le langage vernaculaire, et qui est devenue simplement le seul droit acquis, n'est pas considérée au même pied d'égalité pour tous les genres.

L'autre obstacle réside au niveau des relations entre les conjoints vis-à-vis du patrimoine matrimonial. Pour le Facilitateur, la réglementation du régime matrimonial sur la propriété foncière est toujours dictée par la coutume. Il advient en effet qu'avec le mariage, les biens appartiennent au mari qui a la puissance de parole et à la prise de décisions sur le patrimoine familial et la destination des récoltes, et la femme ne participe que comme observatrice.

Aussi, en cas de veuvage, la conjointe survivante ne dispose, dans la plupart de cas, que du pouvoir d'administration des biens, et des fois quand elle n'a pas eu d'enfants, ou quand elle n'a enfanté que des filles, il lui arrive d'être répudiée par sa belle-famille qui récupère tout le patrimoine. Pire encore, c'est quand elle a la malchance d'enfanter dehors, après le décès de son mari (enfant bâtard).

De même, en cas du divorce, si le divorce est prononcé aux torts de la femme, les efforts engagés par cette dernière pour contribuer à l'édification du patrimoine familial, efforts qui parfois s'avèrent plus consistants, ne sont pas reconnus, alors que si les torts incombent au mari, on apprécie sur la quantité des biens qu'il faut donner à la femme. On n'applique jamais l'égalité. On reconnaît rarement le droit de propriété, s'il s'agit du bien foncier.

Quand la spirale tourne du côté de la communauté Batwa, là on manque même à dire, car les Batwa ont très rarement de propriétés foncières. Cependant, les droits fonciers des femmes batwa, même d'usufruit viager («Igiseke»), restent très peu nombreux.

La conclusion de Maître Alphonsine Bigirimana a été que, Au Burundi, alors que la pression foncière est de plus en plus accrue, le droit de propriété foncière d'une femme est anéanti par la coutume du fait du système patriarcal, patrilinéaire et patrilocal dans la fondation des foyers. Pour elle, l'une des réponses possibles à cette non-féminisation du foncier serait l'augmentation de la participation des femmes dans les instances de prise de décisions, afin de pouvoir bâtir une société où les femmes et les hommes jouissent des mêmes droits et devoirs, développement de façon équitable leurs capacités, et contribuent ainsi, en tant que partenaires égaux, à l'édification d'une société juste et prospère, aussi bien sur le plan politique, économique, social et culturel du Burundi. Mais malheureusement, là aussi elles restent encore faiblement représentées.


Un moment d'échange a été accordé aux participants. À écouter les interventions des uns et des autres, il est advenu que même parmi eux, l'enjeu n'est pas perçu de la même manière, et les deux genres (hommes et femmes) se jetaient le tort. Par exemple, l'un des hommes a dit: «Même vous les femmes, vous vous sous-estimez; comment voulez-vous vous qu'on vous aide à vous relever?» Il a évoqué notamment un cas quasiment général des femmes qui, lorsqu'elles achètent une propriété foncière, la font enregistrer sur leurs enfants de sexe féminin, comme si elles se sous-estiment, même devant leurs propres enfants garçons. Une femme a réagi à chaud: «La raison est que nous avons longtemps été marginalisées à tél point que nous avons pensé que c'est ça notre vie; acceptez seulement à nous aider à nous relever, d'abord psychologiquement, puis édifiez-nous sur d'autres côtés!»

Pour toutes les recommandations émises, le Secrétaire Exécutif Permanent de la CEJP-Burundi a indiqué avoir pris note, et qu'il entreprend les soumettre à la Conférence des Évêques Catholiques du Burundi (CECAB) pour la finalité ultime de Plaidoyer National pour la cause haut-évoquée, dans l'espoir qu'une femme qui jouit positivement de son droit à la propriété et à la prise de parole dans les instances de prise de décisions contribue favorablement à l'édification d'une société épanouie sur le plan économique, politique et culturelle.

Michel Nibitanga, CEDICOM
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Horaire des Messes
I. VICARIAT DE SAINT MICHEL
1. PAROISSE CATHÉDRALE REGINA MUNDI
A. Messes
Samedi : 17h00 (en Français)
Dimanche : 6h00 (en Kirundi),  7h00 (en Kirundi),  8h15 (en Français),  10h00 (en Kirundi),  12h00 (parfois, possibilité d'une messe circonstancielle, en Kirundi), 17h00 (en Français)
B. Adoration
Mardi : toute la journée, à la Chapelle
Jeudi : toute la journée, à la Chapelle
Samedi : 6h45 à 8h00
2. PAROISSE SAINT MICHEL
A. Messes
Samedi : 17h00
Dimanche : 06h15, 08h00, 10h00, 12h00 Kiswahili, 17h00
B. Adoration
Jeudi : toute la journée
3. PAROISSE BUYENZI
A. Messes
6h00 (en Kirundi), 8h00 (en Kiswahili), 10h30 (en Kirundi), 16h30 (en Kirundi)
B. Adoration
Mercredi : 17h30
4. PAROISSE KANYOSHA
A. Messes
6h00, 7h45, 9h30 (Français), 11h15 et 16h00
B. Adoration
Jeudi : 18h00
Dimanche : 13h00 à 16h00
Premier vendredi du mois : toute la journée
5. PAROISSE KININDO
A. Messes
6h00, 7h30, 8h45, 10h30, 17h30
B. Adoration
Jeudi, toute la journée
6. PAROISSE MUSAGA
A. Messes
Samedi : 17h00
Dimanche : 6h10, 08h00, 10h30, 16h30
B. Adoration
Mardi : 12h00 à 16h00
Jeudi : 15h00 à 16h00
Vendredi : 12h00 à 14h00
7. PAROISSE NYAKABIGA
A. Messes
Samedi : 17h30
Dimanche: 6h00 (en Kirundi), 8h00 (en Kiswahili), 10h00 (en Kirundi), 17h00 (en Kirundi)
B. Adoration
Du lundi à vendredi : 7h00 à 16h45
8. PAROISSE RUZIBA
A. Messes
6h30, 8h30, 10h30, 16h30
B. Adoration
Jeudi 15h et le 1er vendredi du mois
9. PAROISSE MUTANGA SUD
A. Messes
6h15, 08h15, 10h30, 17h00
Campus Mutanga : messe à 11h (en kirundi et en français alternativement)
B. Adoration
Mardi : toute la journée après la messe de 6h00
II. VICARIAT DE GIHOSHA
1. PAROISSE GIHOSHA
Messes de la semaine
Lundi - Samedi : 06h30
Dimanche : 6h00, 10h30, 16h00 ( en Kirundi) 08h15 en Français
Lundi à 18h00, messe en Français, suivie de l'adoration, jusqu'à 19h00.
Vendredi : Adoration à 17h30, suivie de l'Eucharistie en Français, à 18h30
2. PAROISSE BUTERERE
A. Messes
6h00, 8h00, 10h00, 16h30
B. Adoration
Jeudi : 15h00 à 17h15
Samedi : 5h30 à 6h20
3. PAROISSE GATUMBA
A. Messes
6h30, 8h30, 10h30
B. Adoration
Jeudi : 7h00 à 8h00
Deuxième lundi du mois : 17h30 à 19h00
4. PAROISSE KAMENGE
Messes
6h, 7h30, 9h00 (swahili),10h30,16h30
Gatunguru : 9h30
Nyabagere : 9h30
Muberure : 8h00, 10h00
Nyambuye : 8h00, 10h00
Gishingano : 8h00, 10h00
Buhayira : 9h30
Mbirira : 8h00
Adoration à la Paroisse
Jeudi 16h30 un jour par mois
5. PAROISSE KINAMA
A. Messes
06h00 (en Kirundi), 08h00(en Kiswahili), 10h00 (en Kirundi), 16h00 (en Kirundi)
Gahahe-Carama (en Kirundi) : 07h00 et 09h30
Gasenyi (en Kirundi) : 09h00
B. Adoration
Lundi à samedi de 7h00 à 19h00
6. PAROISSE NGAGARA
A. Messes
Samedi : 17h30
Dimanche: 6h00, 08h00, 10h00, 17h00
B. Adoration
Jeudi : 17h00 à 17h30
AUMONERIES ET CHAPELLES
1. PAROISSE CHRIST-ROI (AUMONERIE MILITAIRE)
A. Messes
8h15, 10h30
B. Adoration
-
2. AUMONERIE DE LA POLICE
A. Messes
API : 7h30 et 10h30
Socarti : 7h30, 10h30
Ex ENAPO : 8H30
1er GMIR (Buyenzi) : 10h30
2ème GMIR (Kanyosha) : 10h30
Socarti : Adoration, 1er mercredi du mois
3. CENTRE JEUNES KAMENGE
Messe
10h30 en français
4. SANCTUAIRE MONT SION GIKUNGU
Messes
6h00, 8h00,10h00 et 16h00
Adoration
Lundi à vendredi à partir de 7h00 jusqu'à 21h30
Dimanche de 13h00 à 18h00
4. PETIT SEMINAIRE KANYOSHA
Messe
Messe des séminaristes : 6h45
1ère Messe des fidèles : 8h30
2ème Messe des fidèles : 10h15
Adoration
Adoration du Saint Sacrement par les séminaristes et autres fidèles qui veulent : Dimanche à 18h15 à 19h00
III. VICARIAT DE BUHONGA
1. PAROISSE BUHONGA
A. Messes
Samedi : 12h00
Dimanche : 7h30, 10h00
B. Adoration
Jeudi : 7h30 à 8h30
Jeudi de la troisième semaine du mois : toute la journée
2. PAROISSE JENDA
A. Messes
Samedi : 12h00
Dimanche, 7h45, 10h00, 16h00
B. Adoration
Jeudi : toute la journée après la messe de 7h15
3. PAROISSE KARINZI
A. Messes
7h30, 10h00
B. Adoration
Du lundi au samedi : 6h00 à 6h30
4. PAROISSE MAGARA
A. Messes
7h30, 10h00
B. Adoration
Dimanche : 7h00 à 7h30
5. PAROISSE MATARA
A. Messes
7h30, 10h00
B. Adoration
Jeudi : 15h00
6. PAROISSE MAYUYU
A. Messes
8h00, 11h00
B. Adoration
Vendredi : 8h00 à 17h00
7. PAROISSE MUBIMBI
A. Messe
7h30, 10h00
B. Adoration
Jeudi : 8h00 à 10h00
8. PAROISSE MUTUMBA
Messes
7h30 et 10h00
Adoration
Jeudi à 14h00 sauf le 1er vendredi du mois (7h30)
9. PAROISSE RUGAZI
A. Messes
7h30, 10h30
Jeudi : 15h00
B. Adoration
Jeudi : 8h00
10. PAROISSE RUSHUBI
A. Messes
7h30, 10h00
B. Adoration
Jeudi : 8h00
11. PAROISSE RUTONGO
A. Messes
7h30; 10h00
B. Adoration
-
IV. VICARIAT DE MURAMVYA
1. PAROISSE BUKEYE
A. Messes
Samedi : 16h00
Dimanche : 6h00 , 7h40, 9h30, 11h30
B. Adoration
Jeudi : 7h10 à 19h00
2. PAROISSE BUKWAVU
A. Messes
7h30, 10h00
B. Adoration
Jeudi : 14h00 à 15h00
3. PAROISSE BUZIRACANDA
A. Messes
Samedi : 12h00
Dimanche : 7h30, 10h00
Mercredi : 17h30 (Messe en Français)
B. Adoration
Jeudi : 16h00
Dimanche : 13h00
5.PAROISSE GASURA
4. PAROISSE KIGANDA
A. Messes
Samedi : 11h00
 Lycee: 16h00
Dimanche : 7h00, 9h00, 11h00
B. Adoration
Jeudi : 16h00
Dimanche : 13h00
5. PAROISSE KIVOGA
A. Messes
6h30, 8h30, 10h30, 12h30
B. Adoration
Jeudi : après la messe de 6h30
6. PAROISSE MUNANIRA
A. Messes
Samedi : 12h00
Dimanche : 7h15, 10h00
B. Adoration
Jeudi : 7h30 à 18h00
Premier vendredi du mois : 7h30 à 12h00
7. PAROISSE MURAMVYA
A. Messes
7h00, 8h30, 10h30
B. Adoration
Jeudi : toute la journée
8. PAROISSE RYARUSERA
A. Messes
8h00, 10h15
B. Adoration
Jeudi : après la messe de 6h30
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