Moment de joie et d’action de grâce à Dieu de la part des centaines paroissiens de Buhonga relevant de la succursale Ruyaga, le Dimanche 20 Août 2023, pour l’Eglise de cette succursale bénie en ce jour dominical par l’Archevêque de l’Archidiocèse de Bujumbura, S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa, après près de tout un siècle d’attente de cette promesse alors tenue.

Cette promesse tenue avait été suscitée par quelques six vieillards qui avaient posé comme base financière une offrande de 600F en vue de réclamer que soit érigé une église de proximité qui pouvait suppléer à l'insuffisance de l'église paroissiale et des églises de quelques trois succursales voisines, pour que soit leur allégé le trajet qu’ils parcouraient pour aller dans la messe, malgré leur incapacité de locomotion due à leur vétusté.

L’Eglise qui fut finalement bâtie et fonctionnelle pour une quinzaine d’année avant d’être bénie le sera finalement grâce l’Archevêque actuel, S.E Mg Gervais Banshimiyubusa qui, en ce grand jour, a félicité les fidèles de cette succursale de Ruyaga.

Devant l’Eglise fermée, l’Archevêque est à la porte, prêt à l’ouvrir au moyen de sa crosse épiscopale et bénir l’assemble et l’édifice; il prononça d’abord ce message: «Aujourd’hui, c’est un jour de joie car nous entrons solennellement dans ce temple de Dieu que vous avez, vous-mêmes, érigé par vos propres dépens, dans l’unité et la communion d’âmes et de force matérielle!»

Il les a encouragé à toujours user de cette communion même pour d’autres finalités de la vie communautaire et sociale de leur milieu, car convaincu que, de par ce signe éloquent de construction de cet édifice qui est l’Eglise de leur succursale, ils ont pu prouver que finalement, même à Ruyaga, le langage de «l’unité qui fait la force» reste valable. Il leur souhaita que cette Eglise leur soit profitable à leur combler de bénédictions.

Autre point de méditation pour adresser le message du jour, ce fut la Parole de Dieu consignée dans le Livre du prophète Isaïe, selon laquelle le Seigneur parlait à son peuple: «Ma maison s’appellera "Maison de prière pour tous les peuples"» (Isaïe 56,1.6-7).

L’Archevêque a insisté sur les actes à ne jamais poser dans le temple de Dieu, que le seul acte valide est d’utiliser l’Eglise seulement comme Maison de prière, rien que ça. Il a tout de même éveillé la conscience des gens qui, quand ils viennent en Eglise, ne parviennent pas à y faire ce qui convient, que prier en Eglise signifie mener un échange avec son Créateur, de la même manière qu’un enfant échange avec son père; donc qu’un fidèle qui vient en Eglise, deux attitudes devraient le marquer: Ecouter le Seigneur qui lui parle, et parler lui aussi à son tour.

Selon lui, il est illogique de venir en Eglise et y passer tout un temps de deux heures, voire même plus, sans rien parler à Dieu. Quant à l’Evangile du jour, il a indiqué que nul ne devrait se mettre à l’Ecart, non plus être tenu à l’écart par ses congénères, sous quelque prétexte que ce soit, dans la mesure où  aux yeux Seigneur, il n’y a point d’étrangers.

Si l’on en revient à cette Eglise qui venait d’être bénie après des décennies d’usage sans cette bénédiction, d’aucun ne pourrait se demander la valeur qui venait de lui être ajoutée. La réponse convaincante a été plutôt décelée dans le discours de l’Abbé Maurice Simon Pierre Ciza, curé de la paroisse Buhonga dont relève la succursale Ruyaga.

Il a signalé qu’avant cette bénédiction, l’Eglise n’avait pas de tabernacle, alors que ce dernier représente à la tente où le Seigneur se manifeste et rencontre son peuple. Cela étant, dans la tradition de l’Eglise, le tabernacle est le lieu où est conservé le Pain Eucharistique, corps du Christ sacramentel, qui s'offre à l’adoration; Il est aussi l'image du corps de Christ, composé de chair, d'âme et d'esprit. Il symbolise la présence de Dieu parmi les hommes et le moyen de s'approcher de sa sainteté.

L’Abbé Maurice Simon Pierre Ciza a alors invité les fidèles de Ruyaga de venir souvent adorer le Christ chaque matin avant d’aller vaquer à leurs activités quotidiennes, ainsi que ceux de la mairie de Bujumbura affectés dans cette localité qui y passent un bon moment à y exercer leurs fonctions lucratives au quotidien. Le curé a demandé aux gens de Ruyaga de prendre soin jalousement de cet édifice.

Une succursale est une Eglise créée afin de suppléer à l'insuffisance de l'église paroissiale, et l’idée de la succursale de Ruyaga, en Paroisse Buhonga, établie dans cette même perspective, remonte de l’an  1926, après seulement 24 de l’érection canonique de la Paroisse Buhonga. Bien que la demande de faire une succursale dans cette localité ait été formulée depuis ce temps-là, elle n’a pas connu de succès; seules les succursales voisines de Birwa, Buzige et Buhonga ont été rapidement agréées, et Ruyaga est restée dans les promesses.

Cependant, il y avait certaines personnes âgées, hommes et femmes, au nombre de six, qui étaient dans l’incapacité de locomotion pour pouvoir arriver aux Eglises de ces succursales, encore moins celle de Birwa qui semblait leur être proche; pour communier à l’Eucharistie, ils attendaient le passage d’un Catéchiste ministres extraordinaires de la Communion vers la succursale de Birwa.

Ce sont ceux-ci qui vont motiver l’établissement d’une succursale chez eux, à Ruyaga, en rappelant chaque fois cette promesse. Ils ne se lassaient pas. D’ailleurs, en 2006, ils vont mettre en commun leur offrande de 600F monnaie locale, et la donner au curé paroissial d’alors, feu Monsieur l’Abbé Athanase Nsabimana, et lui dire: «Tiens, cette offrande constitue une base financière pour bâtir notre succursale!» Malheureusement, à l’heure actuelle, trois d’entre eux sont déjà décédés.

Emu, le curé, l’Abbé Athanase Nsabimana, va accepter de tenir la promesse et il commence à relancer rapidement les travaux de collecte de fonds pour la construction de cette succursale, dont il va proclamer officiellement la naissance en date du 24 Août 2008. La Succursale Ruyaga est donc bénie à l’âge de 15 ans.

Le curé a interpellé les fidèles de la succursale de Ruyaga à rester en communion avec d’autres paroissiens pour soutenir tous les travaux de développement prévus dans leur paroisse, aussi bien ceux de construction des nouveaux édifices des Eglises que de bénédictions attendues, la plus prochaine étant celle de Kamesa, à bénir endéans une semaine, en ce Dimanche 27 Août 2023, sans oublier celles de Birwa à Gasekebuye et de Kiyenzi, dont les dates ne sont pas encore précises.

Michel Nibitanga, CEDICOM