Sa venue n’a pas valeur d’une visite d’État: «j'irai à Marseille, pas en France», a insisté le Pape François; «le problème qui me préoccupe, c'est le problème méditerranéen, l’exploitation des migrants», a-t-il précisé

Le pape François est attendu à Marseille, ces Vendredi 22 et Samedi 23 Septembre 2023, à l'occasion d'une rencontre des évêques de la Méditerranée, qu’il vient clore. Il rencontrera le Président Emmanuel Macron, mais sa venue n’a pas valeur d’une visite d’État: les deux autorités vont plutôt échanger sur des thématiques internationales et l’immigration.

Au premier abord, le chef de l’Église Catholique Universelle va se rendre à Marseille sur invitation de l’Archevêque de Marseille, Son Eminence Cardinal Jean-Marc Aveline, pour clore une réunion d’évêques qui y siègent. Mais il y a une précision que le souverain pontife a donné et qui, en vertu des mots employés, n’est pas passée inaperçue: «J'irai à Marseille, pas en France», a-t-il insisté, précisant que le problème qui le préoccupe, c'est le problème méditerranéen, l’exploitation des migrants.

Marseille, ville cosmopolite, regroupe certaines des priorités du pape

Le choix de Marseille pour cette entrevue n’est pas surprenant. Marseille, cette ville symbolique pour le souverain pontife et troisième ville hôte des «Rencontres méditerranéennes», est un lieu millénaire d’échanges économiques et démographiques.

La Méditerranée, berceau des trois religions monothéistes et oscillant entre conflits et conciliations, concentre aujourd’hui des crises économique, humaine et environnementale, mais son port, ouvert sur le monde, regroupe certaines des priorités du pape: la coexistence et la fraternité. En effet, la cité phocéenne s’est façonnée par les vagues de migrations et de nombreuses communautés aux religions diverses y vivent, un exemple de cohabitation en cette crise migratoire.

Le Pape François est l'«un des seuls avoir une parole aussi forte sur le problème d’exploitation des migrants. Il réagit souvent au sort qui leur est infligé, en dénonçant notamment «l'indifférence» face aux naufrages dramatiques, qui ont fait plus de 28.000 disparus en Méditerranée depuis 2014 selon l'Organisation internationale des migrations.

François Thomas, président de SOS Méditerranée, ONG basée à Marseille qui affrète l'Ocean Viking, navire portant secours aux migrants en détresse, notamment au large de la Libye, dans des propos rapportés par l'AFP, souligne que le Pape François n'a cessé de dénoncer cette tragédie» dans cette Méditerranée devenue cimetière, et de rappeler que «ça doit s'arrêter».

Lu pour vous par Michel Nibitanga, CEDICOM

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