Au terme des travaux
de la première session de la 16ème assemblée générale du Synode des évêques,
qui s’est conclue dimanche 29 octobre 2023, S.E Mgr Georges Bizimana, Evêque du
Diocèse de Ngozi, qui est aussi Administrateur Apostolique du Diocèse de
Bubanza, a accordé un entretien à Radio Vatican - Vatican News, dans lequel il a
livré ses impressions: le binôme «synodalité et coresponsabilité dans une
Eglise en communion».
Après les travaux de la
première phase du synode des évêques, qui ont duré tout un mois de dur labeur
dans l’écoute, le dialogue et le discernement, S.E Mgr Georges Bizimana a attesté
qu’avec cette synodalité, ce fut une expérience
de joie pour les participants qui regagnaient progressivement leurs diocèses et
communautés, se préparant ainsi à la seconde session synodale prévue en octobre
2024, Ã Rome.
Un pas décisif pour une Eglise synodale
L’évêque de Ngozi a
décrit cette première étape comme une expérience heureuse et bien réussie, au
sein de laquelle communion, participation et mission étaient au cœur des
travaux du synode. «Je suis très content d’avoir vécu cette expérience parce
que c’est pour la première fois que j’entends un événement qui s’appelle
‘Synodalité’. A mon sens, c’est une expérience bien réussie; et communion,
participation et mission étaient les trois axes de ce synode», a-t-il attesté.
Pour lui, un pas décisif
a été fait pour une Eglise synodale. «Il y a un pas qui a été fait, je dirais
même un pas décisif. En écoutant les interventions en provenance des différents
coins du monde, je crois qu’il y a quelque chose d’acquis», a-t-il poursuivi.
La synodalité implique l’esprit de coresponsabilité
Pour le prélat, l’Eglise
universelle est appelée à fournir plus d’efforts, afin d’atteindre l’objectif
du processus synodal, qui n’est rien d’autre que sentir ce que Dieu veut de son
Eglise, démarche à laquelle son peuple doit participer. «La synodalité implique l’esprit de responsabilité. Pour cela, il faut
une conversion de mentalité et faire un pas de plus pour réussir davantage»,
a-t-il souligné.
Et il a certifié que ce
synode a jeté au moins les bases pour progresser et s’engager à cette conversion
de mentalité avec enthousiasme. «Je pense que de tels moments constituent des
cadres de conversion pour que chacun trouve une nouvelle vision de l'Église par
rapport à ce qu'il avait», a poursuivi Mgr Bizimana, déclarant, en outre, que
cette nouvelle vision pourrait aider à comprendre l’esprit de l’Eglise-Famille
de Dieu aujourd’hui, où chaque membre, à son niveau, se sentirait responsable
du corps du Christ.
Et puisque les membres
d’une famille sont caractérisés par un élan de solidarité mutuelle, «le synode
nous aidera à découvrir davantage l’esprit de coresponsabilité, qui va dans le
même sens de la valorisation du rôle de chaque baptisé dans l’Eglise parce que,
par le baptême, nous sommes tous configurés au Christ, prêtre, prophète et
roi», a-t-il souligné. De cette dimension de coresponsabilité ressort donc un
devoir de la part de chaque baptisé. Il s’agit du «sacrement d’envoi en mission
où chacun s’engage à être soldat du Christ, le Roi des rois», a-t-il précisé.
L’apport du synode dans l’Eglise du Burundi
Pour Mgr Bizimana, cette
première phase du synode des évêques, qui s’est conclue le dimanche dernier,
encourage la famille de Dieu au Burundi à persévérer dans l’esprit de
coresponsabilité.
Pour une meilleure
compréhension de la synodalité de l’Eglise, le prélat souhaite que les acquis
du synode soient transmis à la communauté chrétienne locale pour que «le peuple
de Dieu, dans toutes ses couches, soit informé et soit beaucoup plus attentif
et accueillant aux changements qui pourraient être apportés», a-t-il précisé,
en soulignant que c’est l’Esprit Saint qui est le grand protagoniste de ce
synode.
Au terme de son
entretien, dans lequel il a exprimé toute sa satisfaction face au déroulement
des travaux sur le synode, l’évêque de Ngozi a appelé les chrétiens à «soutenir
la mission de l’Eglise, qui est notre famille, et à contribuer à son évolution
et à son accomplissement».
Lu pour vous par Michel
Nibitanga, CEDICOM