Les fidèles de la Paroisse Sainte Famille de Kinama, alors qu’ils s’acheminent doucement vers la fête pascale, ont vécu une semaine de collecte dite de charité, le 5ème dimanche de Carême, célébrée cette année en date du 17 Mars 2024.
Les biens collectés pendant cette semaine de la charité ont été présentés en offrandes dans la messe célébrée par l’Abbé Jean Martin Nzirubusa, curé paroissial. Dans son homélie, il a rappelé aux fidèles que durant ce temps de carême, tout chrétien doit beaucoup plus prier, faire le jeune et aussi partager l’aumône avec ceux qui sont dans le besoin.
C’est lors de l’offertoire que les fidèles, venus nombreux
célébrer l’Eucharistie, ont présenté tour à tour des biens collectés dans les
petites communautés chrétiennes vivantes, les MACs et GAPs, les écoles
sous-convention catholiques, tandis que d’autres donnaient leurs offrandes Ã
titre personnel. Parallèlement, les fidèles de la chapelle
Carama-Gahahe-Gatunguru et ceux de la Succursale Gasenyi ont aussi répondu à la
semaine de la Charité.
Les biens collectés en ce jour étaient constitués de vivres, habits,
souliers, argent….! Ils seront acheminés à la Caritas Burundi qui, à son tour,
pourra en redistribuer la moitié aux paroisses. Les fidèles, comme l’on pouvait
le lire sur leurs visages, paraissaient fiers de cet acte noble qui, selon ceux
qui ont été interviewés, témoigne de leur compréhension du Carême de partage.
Depuis les origines de l'Eglise, la communauté chrétienne était une communauté de soin des corps autant que des âmes car la charité est une mission donnée par le Christ, assumée par l’Église et toujours vécue aujourd’hui: soigner les corps, nourrir, laver, panser, consoler, guérir. C’est ainsi qu’avant que n’émergent les paroisses, les Églises locales étaient organisées en «diaconies» - du grec «Diakonia», «service».
Les diaconies étaient des institutions qui organisaient la
charité envers les pauvres et les malades de la communauté. Elles étaient présentées
comme la mise en œuvre de l'Évangile de Jésus-Christ à l'égard des pauvres,
comme un témoignage personnel et communautaire et comme un service à l'égard de
la personne et de la société. Cette rapide description d’une communauté où
l’entraide et le soin des plus fragiles - les pauvres, les malades, les
vieillards, les veuves sans ressources - est le premier geste, le premier
réflexe, que puisse faire un chrétien.
Pris forme en Égypte vers le milieu du IVème Siècle
et implantées à Rome et en Italie avant la fin du VIIème siècle, elles
constituent l’institution responsable de l’ensemble des activités d’assistance,
précisément du service de la charité. Mais naturellement, déjà auparavant et
cela depuis les origines, l’activité d’assistance aux pauvres et aux personnes
qui souffrent faisait partie de manière essentielle de la vie de l’Église,
selon les principes de la vie chrétienne exposés dans les Actes des Apôtres.
C’est d’ailleurs cette même vie chrétienne qui anime ainsi les
fidèles de la Paroisses Sainte Famille de Kinama et qui les entraîne à s’associer
aux autres chrétiens Catholiques du monde à exercer une œuvre de charité ou un acte
de solidarité chaque fois que l’Eglise le leur demande, comme lors de la
journée mondiale des malades ou des pauvres.
Alexis Niyonzima/Paroisse Kinama