Le secteur des médias
Catholiques au sein de l’Aumônerie des Intellectuels et des hauts Cadres de l’Etat
du Burundi vivant sur le territoire de l’Eglise de Bujumbura s’est joint Ã
toute l’Eglise Universelle pour célébrer la 58ème Journée Mondiale des
Communications Sociales, le Dimanche 12 Mai 2024.
L’événement s’est tenu dans la salle «les Archanges» de la Paroisse Saint Michel de Bujumbura. Il a consisté en une conférence publique et une Eucharistie. Il a vu la participation des autres secteurs de cette Aumônerie, des religieux et des religieuses. Des étudiants de différentes universités intéressés par le domaine des médias et de l’informatique y ont aussi fait part.
L’intelligence artificielle, un défi actuel d’Évangélisation
La journée mondiale des Communications Sociales, célébrée en
événement le Dimanche entre l’Ascension et la Pentecôte, est ordinairement annoncée
chaque 24 Janvier, en la fête patronale des journalistes et des écrivains, le
Saint-François de Sales. Le Saint-Siège publie un message.
Le message du Saint-Père pour cette 58ème Journée mondiale
des Communications Sociales est: «Intelligence
artificielle et sagesse du cœur: pour une communication pleinement humaine».
Sur appui de ce message du Pape François, dans la conférence organisée par le
secteur des journalistes catholiques de l’Archidiocèse de Bujumbura, deux
exposés étaient à l’ordre du jour.
L’un des exposés était intitulé «l’intelligence artificielle et la communication: peurs et lueurs»,
présenté par L’Abbé Dieudonné Niyibizi, Aumônier principal de l’Aumônerie des
intellectuels et des hauts cadres de l’Etat et Docteur en Communication Sociale
et l’autre était «l’éthique de la technologie»,
présenté par Abbé Ferdinand Nduwimana, Dr en Théologie Morale et un échange sur
les sujets a était accordé aux participants.
J’apprends, je comprends et je réagis
Selon le conférencier, Monsieur l’Abbé Dieudonné Niyibizi,
l’homme ne peut pas rester indifférent de cette technologie. Conscient ou inconscient
d’elle, elle est déjà là autour de lui. «Si
cette technologie questionne le monde, c’est qu’elle permet à l’homme de
s’émerveiller au lieu de l’effrayer; d’ores et déjà , elle est combinée
aujourd’hui avec des applications et sites internet dont l’homme se sert chaque
jour», a-t-il rappelé.
«Comme l’intelligence
artificielle est aussi présente dans tous les domaines, elle est là , non pour
remplacer l’homme, mais pour l’appuyer au maximum en vue d’une efficacité dans ce
qui fait son quotidien», a martelé Monsieur l’Abbé Dieudonné Niyibizi. Pour lui, l’homme devait
se doter de cette capacité d’apprentissage, de comprendre, de s’adapter et d’agir.
L’intelligence artificielle, une nouvelle technologie qui donne
espoir
Selon le deuxième conférencier, Monsieur l’Abbé Ferdinand Nduwimana,
aucune innovation n’est neutre. Alors que les utilisateurs peuvent s’en servir
pour protéger leurs intérêts, l’Eglise ne cesse d’encourager le progrès des
sciences des technologies au service de la dignité humaine et de développement
intégral.
Comme le souligne l’Abbe Ferdinand Nduwimana, la technologie
ne peut pas remplacer le contact humain. Il est donc plus important que l’homme,
en ne restant pas indifférent de cette technologie, prenne le temps de raviver
ce contact humain, pour redonner la joie autour de lui, en distinguant le
virtuel et le naturel.
Nous devons être à la hauteur de l'
Madame Donathe Niwivugire, Journaliste et Vice-président du Comité du Secteur Médias au sein de l'Aumônerie des Intellectuels et Hauts Cadres catholiques de l'Archidiocèse de Bujumbura, qui avait répondu présente à cette conférence, a témoigné de l’engouement qu’elle a eu de la conférence du jour. Selon elle, l’Intelligence Artificielle, de même que les nouvelles technologies de l’information et de la communication, restent indispensables dans tous les domaines de la vie tels que la santé, l’éducation, les recherches, sans oublier le domaine de l’information.
Ce qui a retenu l’attention de Madame Donathe Niwivugire c’est que même si toutes ces technologies imitent l’intelligence humaine, elles ne restent que des opportunités, mais qui ne peuvent pas remplacer l’intelligence humaine. «Nous devons être à la hauteur de ces technologies. Elles peuvent nous offrir ce que nous leurs demandons mais elles ont des limites» a-t-elle renchéri.
Cette journaliste a en outre fait savoir que, en tant que mère, elle s'est sentie interpellée à prodiguer des conseils à ses enfants pour qu'ils ne se laissent pas noyer dans ces technologies. Aux autres parents, elle a conseillé d’inculquer des valeurs humaines et chrétiennes en leurs enfants.
Retrouver la sagesse du cœur
À l’époque actuelle où l’Église utilise des technologies d’information
et de communication pour répondre aux défis toujours nouveaux dans la communication
de l’Évangile, elle a aussi besoin d’adapter sa communication aux mutations
engendrées par ces technologies.
Le Pape François dit
dans son message: «Dans cette époque qui risque d’être riche en
technique et pauvre en humanité, notre réflexion ne peut partir que du cœur de
l’homme. Ce n’est qu’en nous dotant d’un regard spirituel, en retrouvant une
sagesse du cœur, que nous pouvons lire et interpréter la nouveauté de notre
temps et redécouvrir la voie d’une communication pleinement humaine».