Les chrétiens de la paroisse cathédrale Regina Mundi, comme tous les
catholiques du monde entier, ont célébré, jeudi 9 mai 2024, la solennité de
l’Ascension. Ce fut une fête de joie et d’espoir de trôner un jour à la droite
du Père, une fête qui revêt un caractère particulier et est chargée de
significations, toutes concourant à l’espoir d’une nouvelle vie après la vie
sur Terre et la mort, tel que l’a rappelé S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa, l’Archevêque
de Bujumbura qui a présidé la messe de la fête de l’Ascension.
Passage de la nature humaine
à la nature divine et omniprésence
Dans son homélie, S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa a indiqué
que Jésus Christ, par sa montée au ciel, a changé sa manière vivre avec ses
fidèles, non plus dans une nature humaine comme à l’époque des disciples, mais
sous sa nature divine visible avec les yeux de la foi.
«Et c’est sous cette nature que le Christ vit tout le temps
avec les chrétiens, et présent partout en même temps», a-t-il poursuivi, signalant
que l’ascension du Christ marque l’omniprésence qu’Il n’avait pas quand Il
avait pris le corps humain, mais qu’il s’est certes revêtit après sa résurrection.
Espoir d’une heureuse fin
de notre vie sur terre
S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa a aussi dit que la fête de
l’Ascension signifie également que ceux qui auront cru en Jésus et accompli sa
volonté iront au ciel. «L’Ascension, de
même que l’Assomption, prouvent que le corps humain a déjà connu
l’expérience de l’élévation, et que le chrétien peut espérer sans nul
doute, une fin heureuse», a rassuré l’Archevêque.
Pour lui, «cette fête nous montre que nous sommes destinés à avoir
une fin heureuse en Dieu; nous ne sommes pas destinés à descendre dans les
abîmes, mais à être élevés dans les cieux».
Dieu nous envoie en mission
«Allez dans la paix et
la joie du Christ!» Ces
paroles, ordinairement prononcées à la fin de chaque messe, l’Archevêque les répétait
plutôt même au milieu de la messe de cette solennité de l’Ascension, leur
donnant le sens d’un envoi en mission, par Jésus-Christ, d’aller évangéliser et
changer le monde.
Ces paroles figuraient en fait dans l’évangile du jour, et S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa a souligné que Jésus Christ, en montant au ciel, a laissé cette mission à ses disciples et à tous ceux qui croient en lui, tel que rapporté dans l’Evangile selon Saint Marc: «Allez dans le monde entier, proclamez l’Évangile à toute la création, celui qui croira et sera baptisé sera sauvé; celui qui refusera de croire sera condamné» (Marc 16,15-16).
Rappelant que la mission que le Christ nous donne n’est
pas de travailler pour un Dieu qui se trouve dans les cieux, mais qui vit avec
nous, Ã travers le voisin, dans la vie de tous les jours, dans un monde et dans
un Burundi tels qu’ils sont, S.E Mgr Gervais Banshimiyubusa a signalé que pour
avoir le salut «nous avons le devoir de
répandre la bonne nouvelle, d’enseigner l’amour et la justice, dans le voisinage
et de le vivre», mais à condition d’écouter ce que Dieu dit et de le
concrétiser.
L’Archevêque de Bujumbura a conclu son homélie en souhaitant
que le chrétien, avec l’aide de l’Esprit Saint, travaillent pour mériter le
ciel, et «que le Seigneur nous donne la
grâce de constamment chercher nous élever dans les cieux au lieu de nous vautrer
dans les biens de ce monde».
Marie Reine Iradukunda, Cathédrale Regina mundi