Le 21 Septembre,
la Journée Internationale de la Paix, édition 2024, cette journée a été célébrée
de façon particulièrement émerveillant par le Conseil Interconfessionnel du
Burundi (CICB) qui, sous le thème central: «Promouvoir une culture de paix», a
d’ailleurs lancé à la nation burundaise un message de paix au cours d’une marche
de paix effectuée par des leaders religieux et des points focaux provinciaux et
communaux du CICB.
Les participants à cette marche comprenaient les trois principales composantes religieuses que sont l’Eglise Catholique, plusieurs confessions religieuses et la religion musulmane. L’Eglise Catholique est membre du CICB à travers la Conférence des Evêques Catholiques du Burundi (CECAB), les confessons religieuse protestantes y sont comme membres du Conseil national des Églises du Burundi (CNEB), tandis que la religion musulmane à travers la communauté islamique du Burundi (COMIBU).
Dans
la célébration de cette journée, le CICB s’était joint à la CRS (Catholic
Relief Services), son partenaire à travers le projet de la cohésion sociale
financé par USAID à travers le programme «Dukire Tubane» de CRS, afin de
contribuer aux efforts du gouvernement du Burundi dans le processus de
consolidation de la paix.
Tous en tenue uniforme
de T-shirts, en présence des autorités administratives, des acteurs politiques
membres du forum des partis politiques, ainsi que des représentants de la
société civile, portant des banderoles, on pouvait lire ceci sur leurs supports
d’information, en langue nationale, le Kirundi: «Mu budasa bwacu, dutsimbataze ikibano ciza mu guharanira ineza kuri
bose», dont on peut traduire par: «Dans
notre diversité, renforçons le bon voisinage par la promotion du bien pour tous!»
Le long de l’itinéraire, on pouvait écouter des chansons de paix bien sonorisées
avec des baffles, alternant avec le spot publicitaire thème.
Parmi les activités organisées figuraient principalement cette marche pour la paix depuis l’Hôtel de la Ville jusqu’au centre-ville, en passant par la Place de l’Indépendance pour y effectuer des travaux communautaires, avant la session effective de sensibilisation de la population à avoir une culture de paix et de dialogue, tandis qu’un moment d’échange et un moment de convivialité ont clôturé la journée à l’Hôtel Royal Palace.
L’objectif de cette marche commune était de
mobiliser les communautés religieuses sous la philosophie «Différentes
Croyances, Action Commune», afin de capitaliser leur contribution au processus
de la consolidation de la paix, à la promotion des sociétés juste et
démocratiques ainsi qu’au développement socioéconomique du pays.
Le message
public a été lancé au centre-ville, à la placé dénommée «BATA», par le
Coordinateur du projet «Dukire tubane», Monsieur Armel Mugisha. Il a indiqué
que le but de la célébration de cette journée était le renforcement de la
cohésion sociale et la solidarité au sein de la population burundaise à l’approche
de la période électorale. Il a appelé les fidèles des confessions religieuses
de prendre le devant pour vivre en paix, et les partisans des partis politiques
de surmonter leurs différences pour bâtir dans l’unité leur patrie, soutenant
la vision 2040-2060 du pays.
Au cours de la
conférence à l’Hôtel  Royal Palace, en
présence des autorités administratives, des acteurs politiques, des
représentants religieux et de la société civile, Sheikh Mirage Ndimubandi, deuxième
vice-président du CICB, a déclaré: «À l’occasion de la Journée Internationale
de la Paix, nous en profitons pour sensibiliser tous les acteurs à la
consolidation de la paix et à la cohésion sociale, surtout en cette période
préélectorale».
Le conseiller
au ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité
publique, Egide Itangishaka, a salué l’engagement du CICB et de ses partenaires
en faveur de la consolidation de la paix au Burundi. Cette initiative a aussi été
saluée par les leaders des partis politiques présents à cette conférence.
Depuis le
début des années 60, l’histoire sociopolitique du Burundi a été marquée par des
situations conflictuelles, dont certaines ont dégénéré en conflits
interethniques meurtriers comme entre autres les crises sanglantes de 1972 et
1993. Dans ce contexte conflictuel, les périodes électorales ont été
particulièrement critiques parce que les rendez-vous électoraux que le pays organisait
(1961, 1965, 1993, 2005, 2010, 2015 et 2020) ont été émaillés soit de
l’instabilité politique, des conflits violents ou un climat de méfiance entre
différentes composantes sociopolitiques.
Au regard de
ce contexte récurrent de l’histoire du Burundi et dans le souci d’amorcer une
dynamique permettant aux différents acteurs de réimaginer ensemble un Burundi
commun paisible et prospère, le renforcement de la cohésion sociale est donc
une dynamique à saluer une meilleure prévention et transformation des conflits
en catalysant le dialogue entre acteurs politiques. Bon nombre d’intervenants
dans la conférence de cette journée internationale de paix considéraient les institutions
religieuses comme source d’apaisement.
Signalons que la célébration de cette journée marque la fin de semaine dédiée à la paix lancée en date du 13 Septembre 2024. Alors que dans la ville de Bujumbura la cérémonie de clôture de cette semaine réunissait les provinces de Bujumbura mairie, Bujumbura rural, Bubanza et Cibitoke, ailleurs elles se sont déroulées dans les villes de Kirundo, Cankuzo et Makamba.
À Kirundo, elles ont réuni les
provinces de Kirundo, Kayanza et Ngozi; la ville de Cankuzo a rassemblé les
provinces de Muyinga, Cankuzo et Ruyigi; tandis qu’à Makamba c’étaient les
provinces de Rutana, Makamba, Bururi et Rumonge. Quant aux provinces de Gitega,
Karusi, Mwaro et Muramvya, les ceremonies etaien prévues au lendemain, dans la
capitale politique de Gitega.