Une messe a été célébrée Ã
Notre-Dame de Paris, le 8 Décembre 2024, en fin de journée, permettant Ã
quelque 2.500 fidèles de renouer avec leur Cathédrale. Une liturgie priante et
joyeuse, à l’image de l’assemblée heureuse de retrouver cette place qui lui
avait tant manqué pendant cinq ans.
Dans la rue d’Arcole menant Ã
Notre-Dame, les sourires et les pas légers tranchaient avec la grisaille de
cette fin de Dimanche pluvieux. Celles et ceux qui s’avançaient savaient qu’ils
allaient la retrouver enfin, après cinq ans d’absence.
Après cinq années de travaux, la
cathédrale Notre-Dame a enfin rouvert ses portes ce Samedi 7 Décembre 2024, Ã
l’occasion d’une cérémonie présidée par l’Archevêque de Paris et le Président
de la France, S.E Emmanuel Macron. Notre-Dame a vu défiler chefs d’États et
personnalités. Etaient présents 1.500 invités venus du monde entier.
Le lendemain matin, la messe de
consécration du nouvel autel y a été célébrée avec solennité. Mais c’est
désormais à eux, fidèles et anonymes, de retrouver leur belle Dame. Ils sont
quelque 2.500 à y assister après avoir réservé leur place en ligne.
Le calme se fait progressivement, Ã
mesure qu’approche le début de la messe et c’est au son du chant «Peuple de
Dieu, cité de l’Emmanuel» entonné à merveille par la Maîtrise de Notre-Dame que
s’avancent les prêtres et Mgr Olivier Ribadeau-Dimanche, Recteur de la Cathédrale,
qui préside la messe de ce Dimanche soir.
Passé le premier couplet, et les
yeux des fidèles se détachant enfin de la pierre, de l’orgue ou des vitraux, de
nouvelles voix viennent compléter ce chant plein de promesse. «Cinq ans après,
Notre-Dame est à nouveau prête à accueillir le cri du cœur de tous ceux qui
viennent ici s’y recueillir», déclare dans son mot d’accueil le Recteur de la
Cathédrale. «Puissions-nous, frères et sœurs, fidèles de Paris, rendre grâce
ensemble pour faire monter vers Dieu notre louange.»
Comme le matin, les lectures sont
celles du deuxième Dimanche de l’Avent. Mais là où quelques heures avant la
consécration de l’autel, moment phare de la messe inaugurale, avait pris le
pas, c’est bien vers cette attente de la naissance du Sauveur que les cœurs des
fidèles sont tournés.
«Nous éprouvons une grande joie de
découvrir la splendeur simple et délicate, quasi parfaite de cette cathédrale»,
rappelle Mgr Ribadeau-Dumas dans son homélie. «Mais cette joie n’est pas
éphémère car elle s’inscrit dans le temps que nous vivons, l’Avent, qui nous
emmène vers la naissance du Christ.»
Quelques secondes de silence
suffisent pour que l’assemblée entende alors distinctement les cris d’un enfant
et les babillements d’un autre. Un son doux à l’oreille, que l’on entend
régulièrement à l’église lors de la messe dominicale mais qui dans cette nef et
sous ces voutes, rassure: «C’est bon, la vie de paroisse reprend enfin Ã
Notre-Dame.»
Lors de la paix du Christ, c’est
cette même simplicité, comme une évidence, qui pousse les fidèles les uns vers
les autres. Des gestes, des poignées de main mais surtout des sourires qui
révèlent la joie profonde de chacun d’être là , ici et maintenant.
Vient ensuite la communion et ce
magnifique Alleluia du Messie de Haendel. Là encore chacun s’avance vers le
chœur ou les bas-côtés pour recevoir le corps du Christ. Un moment de
recueillement mâtiné de joie. Çà et là des familles s’avancent, certains avec
de jeunes bébés qu’ils tendent vers le prêtre pour que ce dernier trace une
croix sur leur front. D’autres enfants s’avancent les bras en croix. Oui,
Notre-Dame a décidément bien retrouvé ses enfants. Tous ses enfants.