Le Vendredi 07 Février 2025, l’Eglise Catholique de Bujumbura, à travers sa Commission Diocésaine pour les Ecoles Sous Convention Catholique, a célébré la journée diocésaine de l’Education sous le thème: «Engagés pour la protection des mineurs et assimilés dans les écoles Catholiques».
Les cérémonies se sont
déroulées dans la Paroisse Sainte Famille de Kinama qui abrite une école sous convention
catholique du même nom que la paroisse. Elles ont réuni des Directeurs scolaires et diverses autres autorités des écoles sous convention Catholique de la circonscription territoriale
de l’Archidiocèse de Bujumbura.
Parmi les participants figuraient aussi des représentants des enseignants et des parents réunis dans des Comités de Gestion des Ecoles (CGE), ainsi que la Directrice Provinciale de l’Enseignement en Mairie de Bujumbura, Mme Fidélité Nibigira.
Trois moments ont caractérisé l’événement: un moment d’échange dans la salle «Sainte Famille» de Kinama sur les abus sexuels faits aux mineurs et assimilés en milieu scolaire, une célébration Eucharistique dans l’Eglise paroissiale la «Sainte Famille de Kinama», ainsi que le retour dans la salle «Sainte Famille» pour un moment de convivialité.
Le Superviseur Diocésain des Ecoles Sous Conventions, Monsieur l’Abbé Dieudonné Ntamavukiro, a indiqué qu’une telle rencontre chaque année est une occasion de rénover leur apostolat d’éducateurs en tant que leaders dans le domaine d’enseignement, et que du fait qu’elle se tient en début de l’année, ils en profitent pour échanger des vœux du nouvel an.
L’un des conférenciers du
jour, l’Abbé Pascal Nzeyimana, chargé du service épiscopal de protection des
mineurs et assimilés au sein de la CECAB (Conférence des Évêques Catholiques du
Burundi), dans une interview accordée aux journalistes, a indiqué que les
abus sexuels faits aux mineurs présentent des conséquences graves dans la mesure où ils affectent leur vie
aussi bien sur le plan personnel que social.
Il a élucidé ce problème en ces termes: «Certaines des victimes se voient leur vie détruite physiologiquement et affectivement, d’autres perdent l’estime des gens au départ considérés comme des personnes de confiance.»
Envers l’Eglise, le conférencier a dit que de tels
gens perdent la confiance à quiconque, du le fait que les confrères en Christ n’arrivent
pas à respecter l’intimité des autres, alors que l’Eglise ne cesse d’enseigner
sur l’amour du prochain. Pour lui, ce mal devient également de la société, en
ce qu’il affecte l’interaction avec les autres.
L’Eglise devient cependant l’actrice
de la non-violence, une Ă©thique qui se fonde sur la joie de l'amour. Elle
élabore ainsi des stratégies de prévention pour qu’elle ne se produit pas, ou
de lutte en cas échéant.
L’Abbé Pascal Nzeyimana a
signalé: «Nous, en tant qu’Eglise, agissons en faveur des mineurs et des
assimilés par une pastorale quotidienne, comme une façon d’apporter notre
contribution dans la société, jusque même dans les populations non-convertis,
pour éradiquer ce mal.»
Cette journée se célèbre au
moment où la CECAB a déjà disposé, en Décembre 2023, un code de conduite pour
la protection des mineurs et des adultes vulnérables dans les institutions et
services de l’Eglise Catholique au Burundi.
Les participants à cette célébration
ont reçu en copie un document incluant une page renfermant un acte d’engagement
au respect de ce code à soumettre à tout le personnel du secteur d’enseignement
dans des Ă©coles sous convention catholique pour signature et possession dont
personne n’est censé ignorer.
Ils auront aussi Ă mettre en
place des comités scolaires de réception des cas d’abus sexuels par le procédé
de signalement. Les participas ont lancé un appel contre toute injustice.
Michel Nibitanga, CEDICOM