En date du 07 Mars 2025,
le Nonce apostolique au Burundi, S.E Mgr Dieudonné Datonou, a effectué une visite
aux réfugiés de la RCD se trouvant dans le site de Gihanga en province de
Bubanza pour exprimer proximité et solidarité de l’Eglise Catholique. Après un
don de vivres et de non vivres, il a célébré une Eucharistie.
Au cours de cette
Eucharistie, le Nonce apostolique au Burundi a affermi les réfugiés tout en les
appelant à ne pas céder au découragement, mais à regarder en avant avec une espérance
en Jésus Christ qui ne déçoit pas (cf.Rm 5,5).
Ainsi, il a rappelé
la nature et la mission de l’Eglise: «L’Église est une maison qui a les portes
ouvertes, car elle est mère» (Fratelli tutti, n.276). Et comme Marie, la Mère
de Jésus, «nous voulons être une Église qui sert, qui sort de chez elle, qui
sort de ses temples, qui sort de ses sacristies, pour accompagner la vie,
soutenir l’espérance, être signe d’unité […] pour établir des ponts, abattre
les murs, semer la réconciliation» (Fratelli tutti n.276).
Depuis le 15 Février
2025, date de prise de la ville de Bukavu par le Mouvement armé du M23, plusieurs dizaines de milliers de réfugiés congolais ont fui leur pays vers le
Burundi. Jusqu’au 28 Février 2025, plus de 59 800 réfugiés sont sur le sol
burundais, surtout dans plusieurs sites des provinces de Cibitoke et Bubanza.
Les autres sont acheminés dans d’autres centres de transit des rapatriés
Burundais à l’intérieur du pays notamment à Rutana.
Ces réfugiés sont
dans un état déplorable suite au manque d’eau, d’abris et d’hygiène. On signale
des maladies contagieuses telles que la
rougeole et les maladies diarrhéiques. Il y a aussi des cas de malnutrition
d’autant plus que c’est uniquement le riz qui est distribué.
L’Eglise du Burundi déjà à l'oeuvre en faveur des réfugiés congolais
Le Président de la
CECAB, S.E Mgr Bonaventure Nahimana, a adressé une correspondance «SOS» Ã
toutes les Caritas sœurs et à d’autres partenaires pour leur lancer un cri
d’alarme en faveur de ces réfugiés. C’était en date du 10 Mars 2025.
Ce n’est pas tout.
Dès que la Caritas Burundi a appris l’afflux massif de ces réfugiés, elle a
mobilisé tout son personnel du Programme des Urgences et Accompagnement Social
(PUAS), ainsi que toute l’équipe de la Caritas diocésaine de Bubanza, Diocèse
frontalier avec la RDC, ils ont travaillé en synergie avec les partenaires
Onusiens, le HCR et le PAM.
La Caritas Burundi a
facilité la distribution des vivres et non vivres. Elle a ainsi fourni du repas
chaud aux nouveaux arrivants, avant qu’ils ne soient installés dans les sites
d’accueil.
Le gouvernement du
Burundi en partenariat avec le HCR s’est engagé dans le processus
d’enregistrement de ceux qui désirent demander l’asile pour leur transfert dans
des camps de réfugiés à l’Est et au Sud du pays.
Néanmoins, peu de
réfugiés se font inscrire car espérant rentrer chez eux si tôt la paix
recouvrée. Au moment des faits, la Caritas Burundi a frappé à la porte des
partenaires traditionnels, surtout les Caritas étrangères qui sont dans le pays,
pour demander le financement d’une action d’urgence. Ainsi, CRS a promis 52 000
US$ et la Caritas Belgique 32 000 Euros.
Lu par Michel
Nibitanga, cedicom