L'Abbé Alphonse NDABISERUYE a signalé qu'il y'a deux catégories de pauvres à assister: ceux qui n'ont pas de force pour produire, et ceux qui ont de la force, mais qui ont besoin du renforcement de leurs capacités
Ce dimanche le 18 novembre, l'Eglise universelle a célébré la journée mondiale des pauvres, tel qu'il avait été demandé par le pape François. Dans la Paroisse «Sainte famille» de Kinama, les cérémonies marquant cette journée ont été celebrées. Elles se sont ouvertes par une messe qui a été présidée par l'Abbé Emmanuel HATUNGIMANA, le Secrétaire Exécutif Adjoint de l'ODDBU, une messe qui a commencé 10 heures.
Au début de la messe, le curé de la paroisse Kinama, l'Abbé Innocent Thibaut NDORERAHO, a pris la parole et a accueilli la délégation de CARITAS-Burundi et celle de l'Organisation pour le Développement du Diocèse Bujumbura (ODDBU) qui se sont joints à la Paroisse Kinama dans ladite Célébration. Il a fait savoir que dans la Paroisse Kinama, la journée mondiale des pauvres a été célébrée dans les communautés ecclésiales de base où les membres des mouvements d'actions catholique et les membres des groupes d'apostolat, ainsi que les membres de ces communautés ecclésiales de base, ont collecté des aides pour leur pauvres. Il a également signalé que les chrétiens donnent aussi de la joie à ceux qui n'en ont pas, raison pour laquelle il n'y a personne qui peut dire qu'il manque à donner aux pauvres, car même la joie est parmi les dons qu'on peut donner aux pauvres.
Après la célébration eucharistique, les cérémonies se sont poursuivies dans la Maisons Diocésaine de CARITAS Burundi (MADIOCARIBU). Parmi les différents numéros présentés pour agrémenter la journée, on peut citer celui des gens qui ont bénéficié des formations données par l'ODDBU. Ceux-ci ont exposé leurs témoignages car, disent-ils, l'ODDBU les a aidés à lutter contre la pauvrette. Ils ont avoué que grâce à l'ODDBU, ils ont pu se regrouper dans de petits groupements d'épargne et de crédit interne.
Nous avons voulu savoir pourquoi la CARITAS-Burundi et l'ODDBU ont choisis de célébrer la journée mondiale des pauvres, l'Abbé Alphonse NDABISERUYE nous a répondu qu'il y a trois raisons. La première est que Kinama abrite un grand nombre de pauvres. D'après lui, la plupart de gens qui mendient au centre-ville logent à Kinama. La deuxième raison est que les gens de Kinama ont de faibles moyens de survie mais ont quand-même un coeur de donner et de s'entraider, en témoigne les quantités enregistrées lors qu'il s'agit de collecter des aides pour les pauvres. Pour lui, les gens de Kinama se donnent beaucoup. La troisième raison est que la maison diocésaine de CARITAS Bujumbura se trouve à Kinama.
L'Abbé Alphonse NDABISERUYE a signalé qu'il y'a deux catégories de pauvres à assister. D'abord, la catégorie de gens qui n'ont pas de force pour produire, c'est notamment les vieux; ces derniers ont besoin de nourriture, de vêtements et d'habitations. La deuxième catégorie est celle de gens qui ont encore de la force pour produire, mais qui n'ont pas de capacités requises; pour lutte contre leur pauvreté, ceux-ci ont besoin de bénéficier des aides du genres renforcement des capacités, notamment par des formations. C'est dans ce cadre que l'ODDBU a mis en place un projet d'épargne et crédit interne pour ces pauvres, appelé SILC.
L'Abbé Alphonse a également signalé que l'année prochaine, l'ODDBU compte aller plus loin. Il a interpellé à l'Etat de contribuer beaucoup dans la lutte contre la pauvrette. D'après lui, l'Eglise aide les pauvres par la formation qu'elle donne en leur demandant de changer les mentalités mais le plus grand rôle à jouer reste quand même celui de l'État. D'après toujours lui, les burundais ont besoin de changer de mentalité et travailler beaucoup pour pouvoir se développer. Il a dit cela en comparant le Burundi avec les pays de l'Occident. Contrairement à nous qui pouvons avoir deux récoltes par an mais rester pauvres, ces pays sont très développés, surtout sur le plan agricole, alors que leur climat ne favorise pas les deux récoltes par an, a-t-il indiqué.
Et de faire savoir qu'il y a des choses qui nous empêchent d'atteindre ce stade du développement. La première contrainte que nous avons est que nos richesses sont mal établies; il y a un groupe de gens qui s'enrichit, souvent illicitement, au moment où un grand groupe reste celui de gens très pauvres. L'autre contrainte est l'esprit de guerre qui est dans les coeurs des Burundais, alors que les guerres ne favorisent aucunement le développement.
Les cérémonies ont été clôturées par la remise des aides à 100 pauvres. Ceux-ci ont reçu, chacun, 5 kg de haricot, 3 kg de sucre, 10 kg du riz, 2 kg de la farine de bouillie et 8 savons de lessive. Signalons que dans la Succursales Maramvya, la journée dédiée aux pauvres y a aussi été célébrée; les chrétiens ont fait à leurs pauvres des vives et des habits qu'ils ont collectés pour eux.
Rénovat NIYONSENGA, Paroisse Kinama