L'abbé Jean Baptiste a donné le contenu de son enseignement dans ses grandes lignes, et il a commencé par définir le concept de «la musique», puis le rythme, la nuance, le timbre etc, pour ensuite parler de ceux qui sont principalement concernés par la musique sacrée et le chant liturgique
Un enseignement sur la musique sacrée et le chant avait été prévu de longue date par la commission «Catéchèse et liturgie» au niveau du diocèse de Bujumbura. C'est ainsi que la Paroisse Cathédrale Regina Mundi a accueilli, ce dimanche 18 novembre 2018, dans la grande salle, l'Abbé Nijimbere Jean Baptiste et Frère Stélios Manwanga, spécialement venus pour entretenir les chorales sur la musique sacrée et le chant liturgique. Un mot d'accueil a été prononcée par l'abbé Jerry Ulrich Cimpaye, chargé des mouvements d'action catholique et des groupes d'apostolat et de prière, et il a ensuite invité les visiteurs à commencer leur travail. Il a aussi exhorté tous les choristes à prêter une oreille attentive afin de tirer de cet enseignement tout ce dont les chorales ont besoin pour bien remplir leur mission.
L'abbé Jean Baptiste a donné, dans un premier temps, le contenu de son enseignement dans ses grandes lignes, et il a commencé par définir le concept de «la musique». Il a précisé qu'il y'a plusieurs sortes de musique, notamment la musique pop, moderne, classique, militaire, culturelle, religieuse etc. Selon l'abbé Jean Baptiste, bien que certains affirment qu'il n'y a pas de musique sacrée, lorsqu'ils se disent que toute musique peut être transformée en musique sacrée, mais ils se trompent, a-t-il dit. Pour lui, la musique sacrée existe, notamment celle utilisée dans les liturgies des rites romains, telle que la musique grégorienne. "Il faut donc faire attention à la musique qu'on utilise lors des messes", a-t-il martelé. La musique et le chant sont ainsi au service du rite religieux et elle fait partie de la liturgie. Et "la musique sacrée et le chant liturgique se mettent au service de l'assemblée pour l'aider à entrer en relation avec Dieu car la musique exprime mieux nos sensations et nos émotions, elle atteint nos sens et notre être intérieur", a poursuivi l'abbé Jean Baptiste.
A coté du concept de la musique, l'abbé Jean Baptiste a aussi défini différents autres concepts, comme le rythme, la nuance, le timbre etc, pour ensuite parler de ceux qui sont principalement concernés par la musique sacrée et le chant liturgique. Et pour que le chant voit le jour, il passe d'abord par les mains du compositeur, a fait remarquer l'Abbé, car il faut un texte et un maître de chant pour mettre le texte en musique; cette musique est ensuite jouée par des instrumentistes et les choristes viennent alors apprendre ces chants pour les transmettre aux assemblées des fidèles en prière. Le choriste doit donc, dans son comportement, être un exemple car s'il ne saurait pas prier lui-même, il ne pourrait aider les autres à bien prier à travers le chant. Ne dit-on pas que «qui chante prie deux fois?», posait la question. Pour l'abbé Jean Baptiste, le choriste a besoin de récollections et d'enseignements pour être toujours préparé moralement et spirituellement afin que le chant qu'il interprète soit porteur d'un message d'évangélisation.
L'abbé Jean Baptiste est revenu sur le rôle de la chorale, du maître de chant, du psalmiste et des instruments pour la liturgie. Il a insisté sur le fait que le psaume fait partie de la liturgie, rappelant spécialement que le psaume est préparé et enseigné à l'assemblée avant d'être chanté à la messe. Et les instruments, surtout la bâfre et la guitare basse, ne doivent pas perturber la quiétude qui règne pendant l'eucharistie en faisant trop de bruit mais aider plutôt les chrétiens à mieux entrer en communion avec le créateur.
Pour clore son enseignement, l'abbé Jean Baptiste a recommandé le chant en latin non classique car c'est la langue qui fait l'unanimité quand plusieurs peuples se rencontrent sans qu'il y ait une langue commune. Le chant en latin serait un chant que tout le monde pourrait comprendre. Lors de la prière universelle, il a conseillé l'usage une seule langue pour ne pas mélanger les langues. Après la deuxième lecture, l'acclamation se composera d'un «Alléluia» sans qu'on y ajoute un refrain. Pendant que les fidèles communient, la chorale doit essayer de chanter des chants doux, avec un minimum de bruit, car c'est le silence qui profite plus au chrétien à ces moments. Et de signaler qu'en certains milieux, les fidèles communient dans le silence, qu'il n'y a donc aucun doute que le silence soit propice à un meilleur contact et une meilleure relation avec le Seigneur.
Le dernier mot a été celui du prêtre Jerry Ulrich Cimpaye pour terminer la rencontre du jour. L'Abbé Jerry Ulrich a remercié sincèrement les hommes de Dieu qui avaient animé l'enseignement.