De cette grâce dont elle a été comblée, Marie avait été conçue par ses parents en étant préservée du péché des hommes (l'«Immaculée Conception»)
Au moment où nous vivons ce temps de l'Avent, le Centre Diocésain de Communication de Bujumbura trouve qu'il est impossible de disposer nos coeurs à commémorer la naissance de Jésus Christ et à recevoir son retour sans évoquer également la biographie de sa Mère, Marie, cette Dame qui, de par son «Oui» d'enfanter celui qui vient de Dieu, a ouvert les portes de notre Salut. En effet, au cours des siècles, l'Église a médité sur la place qu'occupe la mère de Jésus dans la vie des croyants. S'appuyant sur les textes des évangiles, elle a donné à Marie un statut et un rôle qu'il ne faut pas minimiser! Le récit de la vie de la Sainte Vierge est raconté dans les Évangiles afin de nous faire connaître sa grandeur: La personne de Marie rayonne dans les évangiles car elle a été choisie par Dieu pour la plus belle des missions, celle de faire entrer dans l'humanité Jésus le Messie Sauver.
Le CEDICOM vous a produit cet article de méditation sur cette grâce divine qu'a été comblée Marie d'être la «Bienheureuse» jusqu'à ce qu'Elle soit choisie par Dieu parmi les femmes, et que la puissance du Très-Haut la prenne sous son ombre pour être la mère de son Fils. Nous abordons entre autres points l'«Immaculée Conception», le statut de Marie «Mère de Jésus» en tant que celle qui réalisé la volonté de Dieu, et le caractère marial de «Mère de l'Eglise».
Marie (en hébreu, Myriam; en grec, MarÃa; en arabe, Maryam), fille juive de Judée, aux parents qui se nomment Anne et Joachim, est la mère de Jésus de Nazareth. L'Églises lui accorde une place essentielle, si bien qu'elle l'appelle «Sainte Vierge, Vierge Marie, Notre-Dame ou Mère de Dieu.» Bien que Marie soit, avant tout, une femme, elle tient une place privilégiée dans la foi chrétienne parce qu'elle a répondu la première à l'amour total de Dieu.
Et, de ce nom de Marie, l'on lui reconnaît plus de trois cents significations dont les plus significatives sont: «la beauté» par excellence (puisqu'en Elle il n'y a rien qui ne soit pas beau: son corps, son âme, ses sens, son coeur; puisqu'en Elle, il n'y a rien qui soit terni par quelque chose qui entache cette beauté); «la Reine et la Maîtresse» (car Marie n'a jamais été esclave ni servante du démon, du péché et des passions; Elle a été seulement Esclave du Seigneur). La Bible nous parle de la sainte vierge Marie, la mère du Sauveur, et nous avons la responsabilité de prendre en compte l'enseignement qui nous est donné concernant celle qui, d'une façon unique, fut appelée: «Bienheureuse parmi toutes les femmes» (Luc 1,42).
Marie, comblée de grâce dès sa conception: l'Immaculée Conception de Marie
Les chrétiens ont médité sur la vie de Marie en s'interrogeant sur cette question: «Comment une femme, marquée comme tout être humain par le péché, le combat intérieur, les faiblesses, les manquements, pouvait-elle concevoir et mettre au monde un enfant comme Jésus, porteur de la réalité divine?» Ils ont vite compris que les paroles de l'Ange Gabriel, à l'Annonciation, donnent quelques éléments de réponse: «Réjouis-toi, comblée de grâce» (Luc 1,28). De cette grâce dont elle est comblée, l'Église a compris, au fil des siècles, que Marie avait été conçue par ses parents en étant préservée du péché des hommes, car elle était «pleine de grâce». C'est ce que les chrétiens appelle d'ailleurs «l'Immaculée Conception». Ce dogme a été défini le 8 décembre 1854 par le pape Pie IX. Depuis ce dogme de l'Immaculée Conception, l'Église affirme que la Vierge a été conçue sans péché. Mais, comment cela s'est-il passé réellement?
Le père de Marie, Joachim, très pieux, était un homme riche et extrêmement généreux. Avec Anne, ils formèrent un couple heureux, mais n'arrivent pas à concevoir d'enfants. Un jour, alors que Joachim se rendait au temple de Jérusalem pour déposer des offrandes à l'occasion d'une fête religieuse, le Grand Prêtre lui refusa l'accès. Pour ce Prêtre, l'infertilité de Joachim était le signe qu'il est sous la malédiction de la Loi. Accablé de tristesse, Joachim ne reparut pas devant sa femme, et il se rendit dans le désert il y planta sa tente et, quarante jours et quarante nuits, il jeûna, se disant: «Je ne descendrai plus manger ni boire, avant que le Seigneur mon Dieu m'ait visité. La prière sera ma nourriture et ma boisson».
Un jour, Anne et Joachim reçoivent, chacun, la visite d'un ange leur annonçant la venue prochaine d'un enfant. Heureux, Joachim quitte le désert et se précipite aux portes de Jérusalem. De même, Anne, qui a reçu la nouvelle, court à sa rencontre. Anne l'attendait, aux portes de la ville. Dès qu'elle le vit paraître avec ses bêtes, elle courut vers lui, se suspendit à son cou et s'écria: «Maintenant, je sais que le Seigneur Dieu m'a comblée de bénédictions! Voici, la veuve n'est plus veuve et la stérile a conçu!» Envahis d'une émotion intense par la nouvelle de cette future naissance, Anne et Joachim s'embrassèrent. Tandis que les croyants voient dans ce baiser l'évocation d'une conception sans acte sexuel, symbole de pureté, donc d'Immaculée Conception à l'image de la Vierge Marie, la scène la plus émouvante de cette histoire de l'étreinte de ses parents à l'entrée de Jérusalem, était sans aucun doute que Joachim et Anne étaient indifférents vis-à -vis du monde qui les entouraient. La Bienheureuse Vierge Marie a donc été, au premier instant de sa conception et par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, préservée intacte de toute souillure du péché originel en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain.
Marie est Mère de Jésus, donc Mère de Dieu
La Bienheureuse Vierge Marie est la mère de Jésus-Christ. L'évangile de Luc raconte que Marie, alors qu'elle était vierge, fiancée à un homme, reçut la visite de l'Ange Gabriel qui lui annonça la venue d'un enfant: «L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre» (Luc 1,35). Choisie par Dieu pour être la mère de son Fils, Marie est donc devenue mère d'un enfant sans avoir eu de relations sexuelles avec son fiancé; elle est restée vierge et pourtant a enfanté. Il a fallu à cette jeune fille beaucoup de courage, de foi et une totale disponibilité à l'oeuvre de Dieu, pour devenir mère. Marie obéit à Dieu. Par sa réponse, «Oui» à Dieu, par cette obéissance, elle consentit à la conception de Jésus-Christ en son ventre, qui put dès lors venir et racheter le monde du péché d'Adam.
Jésus est homme et Dieu, pour cela les chrétiens osent l'appeler Marie la Mère de Dieu. Marie, Mère de Jésus, est donc Mère de Dieu. En 431 lors du concile d'Éphèse, l'Église a affirmé pour la première fois que Marie est également Mère de Dieu puisque Jésus est le Fils de Dieu et Dieu lui-même. Cette expression, Mère de Dieu, ne dit pas que c'est Marie qui a donné à Jésus sa divinité, mais elle dit que Marie a enfanté celui qui vient de Dieu. Ainsi, grâce à elle, se réalisent les promesses de Dieu dans la Bible: «Voici, la vierge concevra et enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie «Dieu avec nous» (Mat.1,22-23).
Durant toute sa vie terrestre, Jésus appellera Marie «Mère». C'est en comprenant peu à peu qui était Jésus que les chrétiens ont formulé ce qu'ils comprenaient aussi de Marie. Et ce qu'ils comprenaient les remplissait de vénération.
Marie a également participé à l'action de Jésus. Les évangiles la montrent présente à sa vie publique: «il se fit des noces à cana de Galilée, et la mère de Jésus était là .Le vin des noces était épuisé... elle intervient auprès de son fils et dit aux serviteurs: «faites tout ce qu'il vous dira» (Jean 2,1-6). Elle l'accompagne aussi au pied de la croix: «près de la croix de Jésus se tenait sa mère, Marie... Jésus, voyant sa mère et tout près le disciple qu'il préférait, dit à sa mère: «Femme voici ton fils» ensuite, il dit au disciple: «voici ta mère» (Jean 19,25-27).
A la question de savoir si Marie aurait eu d'autres enfants après Jésus, la réponse est que la tradition catholique n'a jamais interprété à la lettre la mention de «frères et soeurs de Jésus» dans l'Évangile de Marc (Marc 6,3) que les non-catholiques présentent souvent comme des «frères et soeurs» directs de Jésus. Tout d'abord, il faut mentionner que ces «frères» ne sont pas une seule fois décrits comme les enfants de Marie, la mère de Jésus, d'où l'Eglise a pris cela au sens large de «cousins et autres liens de parenté». Cette affirmation découle d'une longue méditation de l'Église, car la Bible utilise aussi ces mots pour décrire des personnes qui ne sont pas frères, mais des cousins, des proches, des demi-frères, ou des voisins proches. Par exemple, les Saintes Écritures disent qu'Abraham était le frère de Lot, mais il ne l'était pas littéralement. Lot était le neveu d'Abraham; Abraham était son oncle (Genèse 11,31; 14,12), pourtant la Bible décrit par deux fois Lot comme le «frère» d'Abraham. Donc, le mot «frère» ne signifie pas nécessairement une fratrie. De même, Marie, mère de Dieu, entièrement consacrée à son Fils unique, ne pouvait pas avoir d'intimité conjugal. L'Eglise consacre l'expression «toujours vierge».
Et, comment la vie terrestre de Marie s'est-elle terminée?
Le 1er novembre 1950, le pape Pie XII a solennellement défini, après consultation de tous les évêques qui étaient unanimes sur ce point, que «l'Immaculée Mère de Dieu, Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la gloire céleste». L'Assomption signifie que Marie, après sa mort, a été élevée au ciel par Dieu. Première créature humaine à entrer avec son corps et son âme dans la gloire de Dieu, elle préfigure notre destinée.
Marie, Mère de l'Église
Mère de Dieu, Marie est aussi mère des hommes. Elle est, chez les chrétiens, la Mère de tous, la Mère de l'humanité. Cela s'est réalisé lorsque Jésus, avant sa mort sur la Croix, l'a confiée à son disciple, Jean. Les premiers chrétiens ont très vite attaché beaucoup de prix à la présence de Marie au pied de la croix de son fils, Jésus. Ils se souviennent de ces paroles alors dites à Jean: «Voici ta mère» (Jean 19,27). Mais l'expression Mère de l'Église n'a vu le jour qu'à la fin du concile Vatican II (en 1963).
Un peu plus tard, Marie sera présente à la naissance de l'Eglise: «la Pentecôte». Après la montée de Jésus auprès de Dieu son Père (l'Ascension), l'Ecriture nous montre les apôtres rassemblés autour de Marie, dans l'attente de l'Esprit Saint: «tous, d'un même coeur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie mère de Jésus, et avec les frères de Jésus» (Actes 1,14). Ces quelques citations situent la place éminente de Marie dans la vie de son fils et dans la vie de l'Eglise. Le «Oui» de l'annonciation prépare celui de la croix, qui se traduit pour Marie par une attitude d'abandon et d'adhésion totale à la volonté de Dieu.
Le mystère de Marie est aussi celui de l'Eglise: mystère d'offrande et d'adoration; enfin, depuis la croix, la mort et la résurrection de son fils, Marie est une certaine manière notre mère, la mère de tous les humains. C'est ce que le pape Paul VI a fait en proclamant que Marie est Mère de l'Église, c'est-à -dire Mère de ses fidèles et de ses pasteurs. Pour les disciples du Christ, Marie est le modèle de la foi. Elle les guides dans leur vie chrétienne: modèle de foi et d'abandon à la volonté de Dieu, modèle de fidélité à l'alliance, modèle de contemplation et d'amour. Et d'innombrables femmes, villages, églises, portent son nom: «Notre Dame de...». La prière du chapelet consiste à associer la récitation du «Je vous salue Marie» avec la méditation de la vie de Marie, et de ses relations avec Jésus son Fils.
Que pouvons-nous demander à Marie?
Puisque Marie est aussi spirituellement notre Mère, nous devons l'invoquer, non seulement pour l'honorer, mais aussi pour le bien de notre âme, parce qu'Elle est le précieux intermédiaire entre Dieu et nous. On ne doit donc pas négliger une si dévouée et efficace ambassadrice auprès de Dieu. Oui, en priant, nous nous adressons à Dieu, nous le prions car c'est lui qui nous exauce, mais nous invoquons Marie et les saints pour leur demander secours et assistance. Marie est celle qui intercède pour nous auprès de Dieu; Elle lui "porte" nos prières; elle est notre "avocate".
On peut aussi demander à Marie la foi, le courage, la force et la douceur, car de tout cela, elle n'a jamais manqué, et nous précède avec douceur sur ce chemin. On peut également lui demander de nous apprendre à prier et de nous mener à Jésus. Marie nous aide, nous éclaire, nous guide, nous conduit à Jésus. Parce qu'elle fut sa première disciple, Marie nous apprend à l'écouter et à garder confiance en lui. Pour toutes les familles chrétiennes enfin, l'exemple de la Sainte Famille de Nazareth réunissant Jésus, Marie et Joseph, devrait constituer le modèle idéal de la famille selon le coeur de Dieu qui à sanctifié la famille, parce qu'elle est la cellule base de la société. Les époux doivent donc tout faire pour protéger et maintenir leur famille dans la paix, l'union, la concorde et le bon chemin. Et les enfants doivent tout faire, comme l'Enfant-Jésus, pour favoriser cette harmonie familiale.
Invoquons Marie, en reprenant les paroles de l'Ecriture:
Michel NIBITANGA, CEDICOM