Dans le but d'obtenir, parmi les membres des
Commissions Paroissiales de Communication, des correspondants susceptibles de produire
des Articles et des Reportages audios de qualité, le Centre Diocésain de
Communication (CEDICOM) de Bujumbura a organisé, depuis ce lundi le 18 février,
jusqu'au vendredi, le 21 le même mois, un atelier d'échange sur la «Médiatisation
des événements paroissiaux». Cet atelier a été coanimé par les gestionnaires du
site web diocésain, Michel NIBITANGA et Odrade KAZE, sous la supervision du
Directeur du CEDICOM, l'Abbé Dieudonné NIYIBIZI. Les activités se sont déroulées
respectivement dans les enceintes des paroisses Saint-Michel et Muramvya.
Le Centre Diocésain de Communication (CEDICOM) est un Service de l'Archidiocèse de Bujumbura qui a pour mission de porter l'Évangile aux hommes (Mt 28,19) à travers toute forme de média : oral, imprimé, radio, TV, web, Réseaux Sociaux, "pourvu que le Christ soit annoncé" (Phil.1, 18). Il est connu pour la publication de la feuille imprimée dénommé «Kw'Isoko ry'Ubuzima» (à la source de la Vie). Mais sa mission s'étend aussi à la diffusion des informations sur la vie de l'Archidiocèse, au service de l'Église et de l'Évangile. En effet, des Commissions Paroissiales de Communication travaillent dans la moisson du Seigneur en exerçant leur apostolat en qualité de journalistes bénévoles. Ils servent de ce fait de relais de l'information, notamment en reportant sur les événements de l'Église ayant lieu dans les paroisses de leur ressort.
Les membres des Commissions Paroissiales de Communication des Vicariats Buhonga et Muramvya viennent attraper le train déjà en marche, car leurs prédécesseurs, ceux du Vicariat Bujumbura, eux, ont déjà réalisé tout un an révolu d'évangélisation par les médias. Aux 42 communicateurs paroissiaux de Bujumbura, viennent s'ajouter 20 autres de Buhonga et 16 de Muramvya, ce qui constitue une équipe plus ou moins consistante de correspondants. En étroite collaboration avec le personnel du CEDICOM, la contribution technique et apostolique de ceux-ci bénévole consiste à prester dans leurs postes respectifs d'attache (trois membres par paroisse pour Bujumbura et deux par paroisse pour Buhonga et Muramvya).
Au menu de l'atelier figurait les notions théoriques de base sur les concepts de couverture médiatique, les caractéristiques d'une bonne information journalistique, le repérage des bonnes sources d'information, les différents domaines à exploiter, ainsi que les techniques d'écriture journalistique et de production des éléments de reportage radiophonique. Ce fut l'occasion d'écouter aussi des témoignages des anciens communicateurs paroissiaux, ceux du Vicariat Bujumbura, avant de poursuivre avec l'atelier. Ceux-ci ont révélé que la mission est faisable, et ont prodigué quelques conseils aux nouveaux communicateurs, ce qui a suscité l'intérêt et l'attention des invités, tel qu'on pouvait le remarquer à travers leurs interventions et leur dynamisme, notamment dans la restitution des exercices pratiques.
Michel NIBITANGA, Gestionnaire du site web de l'Archidiocèse, était l'un des facilitateurs. Il a motivé l'atelier dans ces mots: «Le journalisme exige un bon mode opératoire afin d'éviter des faux pas; il faut donc s'adapter aux principes journalistiques d'écriture d'un article et de reportage radiophonique pour valoriser son expertise». Pour lui, cela permet au journaliste de structurer ses contenus en adoptant sa logique au schéma mental de l'utilisateur en quête d'information et de trouver son public plus facilement. Il a ajouté que la plupart des lecteurs sont pressés, et que de ce fait ils n'accordent guère plus d'une minute à la lecture d'un article, raison pour laquelle le texte doit prévoir plusieurs niveaux de lecture selon le schéma classique d'un article.
Quant à Odrade KAZE, elle aussi cogestionnaire du site sur la version web radio, elle a mis un accent sur la délicatesse du reportage radiophonique. Pour elle, la radio est un média particulier. «À l'ère du tout visuel, où l'apparence physique tend le plus souvent à compter davantage que ce que l'on dit, la radio permet de se recentrer sur la voix, sur la parole, sur le langage», a-t-elle indiqué. Et de préciser qu'à la différence de la télévision, qui peut se contenter de divertir et surprendre, la radio est un média qui mise difficilement sur le spectaculaire, et que pour cela, contre le choc des images, on en revient au poids des mots: «De la présentation au reportage, du travail de la voix à la gestion du stress, en passant par l'écriture radio, il faut trouver ses mots et savoir les parler au micro».
À l'issus de l'atelier, l'un des communicateurs paroissiaux a pris la parole pour exprimer sa satisfaction. Pour Salvator NDIKURIYO, l'atelier vient au moment opportun, du fait que les paroisses reculées semblaient être négligées par les médias qui leur accorde une place moins importante. Au nom des bénéficiaires de l'atelier, il a indiqué qu'ils vont désormais apporter leur contribution, corps et âme, pour rapporter sur les témoignages des faits et opinions des chrétiens de leurs paroisses, toutes les catégories confondues: de l'apostolat des fidèles à titre personnelles à celui des prêtres et des consacrés, sans oublier la contribution des chrétiens réunis en groupes d'évangélisation.
Signalons que cet atelier avait été pensé dans le souci de combler le déficit informationnel qui s'observait dans les rubriques des paroisses Buhonga, Jenda, Karinzi, Magara, Matara, Mayuyu, Mubimbi, Mutumba, Rugazi, Rushubi, Bukeye, Bukwavu, Buziracanda, Kiganda, Kivoga, Munanira, Muramvya et Ryarusera. Depuis le lancement de cet appel à l'évangélisation par les médias, les communicateurs de ces paroisses sont à l'oeuvre, et les premiers articles et éléments de reportage audios tombent incessamment dans la rédaction et le studio du CEDICOM.
Michel NIBITANGA, CEDICOM