Qu'est ce qu'un synode diocésain ?

Un synode est une réunion (assemblée) des prêtres et des autres fidèles de l'Eglise particulière choisis pour apporter leur concours à l'évêque diocésain pour le bien de la communauté toute entière. C'est un processus qui peut être long, qui progresse, il peut même parfois piétiner mais finit par aboutir. Comme son étymologie grec l'indique, c'est une marche ensemble, on construit ensemble quelque chose, ceci veut dire que ce n'est pas seulement les sessions synodales, c'est tout un processus et tout ce qui est entrepris en fait partie, et donc le synode est aussi ce processus. Au fur et à mesure qu'on avance, cela fait que nous prenions conscience de notre appartenance commune, de marcher ensemble pour une cause commune avec une même vision.

Les étapes du synode diocésain

1. Convocation et préparation du synode
- Convocation
- Phase de préparation
? Préparation spirituelle et catéchétique, et information
? Consultation du diocèse
? Détermination des questions
2. Célébration du synode (session synodale)
3. Les déclarations et les décrets synodaux

Historique
La décision d'organiser un synode sur la réconciliation a été prise en 2004 au niveau de la CECAB (Conférence des Evêques Catholiques du Burundi) après plus de dix de guerre civile qui a dévasté le Burundi et dont les conséquences sont multiples. Au même moment le pape Jean Paul II avait convoqué une assemblée spéciale pour l'Afrique sur le même thème.

Comme initiative pour aider à la réconciliation, il y eu d'abord un projet pour la promotion d'une culture de la paix et de la réconciliation à travers cinq domaines à savoir :
? Le domaine du sport et de la culture
? Les milieux scolaires
? Justice et paix par la promotion des droits humains
? Le clergé et les personnes consacrées
? La guérison des traumatismes et des blessures (avec « l'écoute » comme méthodologie)
A ce niveau, il y a un bon travail qui avait commencé.

Selon l'Archevêque de Bujumbura, il y a plusieurs manières de réconcilier les gens et l'Eglise peut avoir plusieurs instruments pour le faire selon le genre et le degré du conflit. En effet, il y a toujours des conflits dans les familles ou dans les communautés à différents niveaux qu'on essaie de résoudre. Le synode est un grand moyen pour faire face à un grand et grave problème. Pour le cas du Burundi, la réconciliation en est un. Les évêques ont donc jugé bon d'utiliser ce grand moyen pour essayer de relever ce grand défi.
Cependant, la responsabilité d'organiser un synode revient à chaque diocèse selon le droit ecclésiastique. Dans l'archidiocèse de Bujumbura, la Commission préparatoire et le secrétariat du synode ont été mis sur pieds au début de l'année 2009. A partir de ce moment, des sessions-retraites ont été organisées à l'endroit des prêtres sur le thème de la réconciliation ainsi que des catéchèses sur le pardon/réconciliation à l'endroit des jeunes et des chrétiens en général, à travers les grands rassemblements (forum des jeunes) et à l'occasion des moments forts de l'année liturgique (carême, pentecôte, fêtes mariales,..). C'est en 2011 que le travail de sensibilisation et des consultations synodales a été effectué avec satisfaction. Actuellement, il s'agit de faire le dépouillement des résultats de ces consultations : nous avons 1698 copies venant des différents groupes organisés de tout l'Archidiocèse. Après le dépouillement, il s'agira de faire une synthèse qui nous permettra de déterminer les questions à traiter lors de la session synodale de 2012. Et le synode se terminera par la promulgation des documents synodaux visant l'édification de la communauté chrétienne et humaine de notre pays le Burundi.
Le synode est toujours un moment de grâce dans la vie de la communauté diocésaine, c'est à la fois un grand événement pour la génération actuelle et une expérience pastorale à vivre chaque jour sous la conduite de l'Esprit Saint, ?'Ame de l'Eglise".
Abbé Félix FUPI

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