UACPB approuvée en 1952
L'Épiscopat
actuel a mis sur pieds en 1972 le Secrétariat Permanent du Clergé. Et
l'Association a pris le nom de l'Union Apostolique du Clergé Burundais (UACB).
Ce qui était à cette époque l'Union Apostolique et Culturelle des Prêtres
Burundais est devenu Union du Clergé Murundi (UCM), c'était le 22 Novembre
1972. C'était déjà une seconde étape. Le 16 Mars 1978, l'Assemblé épiscopale du
Burundi a approuvé, ad experimentum,
la ligne de conduite de cette Association. Notons que l'Union du Clergé Murundi
concernait seulement les prêtres burundais comme c'était dans le nom, mais
après, l'Union du Clergé Murundi (UCM) a évolué pour devenir Union du Clergé
Incardiné(UCI). C'était pour permettre à tout prêtre incardiné, burundais ou
non, d'en faire partie s'il en fait la demande. C'est-Ã -dire que dans l'UCI il
y avait des prêtres incardinés qui n'étaient pas nécessairement burundais.
C'était une ouverture que l'on avait créée pour faire entrer aussi les autres
prêtres d'origines étrangères.
Devenu
Union du Clergé Incardiné, le Secrétariat Permanent du Clergé (SPC) a changé
aussi pour devenir Secrétariat Permanent du Clergé Incardiné. Alors les Statuts
du Secrétariat Permanent du Clergé Incardiné ont été adoptés le 15 Juillet 1980
à Burasira. Ces Statuts n'étaient pas définitifs, parce que l'Association
grandissant a dû les rendre définitifs. Les Statuts actuels sont donc
définitifs. Ils ont été signés en 1993 à Burasira. Le 14 Juillet 1993 tous les
membres de l'UCI présents à l'Assemblée plénière ont adopté ces Statuts
définitifs. Et pour être encore plus précis, la Conférence des Evêques a
approuvé ces Statuts définitifs le 26 Décembre 1995, dans une lettre adressée Ã
Monseigneur Gervais Banshimiyubusa alors Président de l'Union du Clergé
Incardiné. Voilà l'historique de notre Association.
L'UCI Burundi en chiffres aujourd'hui
Aujourd'hui
les chiffres sont difficiles à établir parce qu'il y a des questions qui se
posent : Est-ce que les prêtres qui sont à l'étranger pour raisons d'études
font partie du Clergé Incardiné au Burundi ? C'est une question à laquelle il
faut d'abord répondre, pour donner les chiffres exacts. Je dirais que ça dépend
des Diocèses. Dans le Diocèse de Ngozi par exemples, les prêtres qui sont Ã
l'étranger restent membres de l'Union de l'UCI, jouissent des droits et sont
tenus aux devoirs. Mais cette situation n'est pas applicable à tous les
Diocèses d'où il est impossible de donner les chiffres exacts. Mais nous avons
aujourd'hui recensé les membres de l'UCI, je dirais grosso modo que 90% du
Clergé font partie de l'Union. Toutefois, il y a des diocèses où cette Union
n'existe pas. Par exemple à Ngozi, nous sommes au nombre de 90 membres ; 76
sont présents, 14 sont ailleurs, d'autres sont aux études. À Muyinga on m'a
donné le chiffre de 23 membres dont 3 ne sont pas présents. A Ruyigi on m'a
donné le chiffre de 35 membres. A Gitega nous estimons le nombre de 150, comme
aussi à Bujumbura. A Rutana il y a 22 qui sont prêts à faire partie de l'UCI. À
Bubanza, c'est 42.
La spécificité de l'UCI
Je
pense que, tout au long de notre histoire, il y a un point important qui doit
être permanent ; c'est s'entraider pour
aider. S'entraider pour aider, c'est l'axe de nos réalisations comme
prêtres. C'est-à -dire que nous prenons conscience de ce que nous sommes ; nous
essayons de nous entraider pour l'être effectivement. Nous prenons conscience
de ce que nous sommes ensemble. Nous nous entraidons pour être ce que nous
devons être, afin que nous puissions faire ce que l'Eglise attend de nous, et
d'une manière satisfaisante. C'est pourquoi nous avons comme objectif de nous
entraider spirituellement, intellectuellement, matériellement, et
pastoralement. Donc, c'est une entraide spirituelle, intellectuelle,
matérielle, pastorale (apostolique). C'est dans ces quatre domaines que nous
essayons de nous entraider et collaborer.
Nous
organisons des rencontres d'auto-sensibilisation. Nous allons nous sensibiliser
réciproquement. Lorsque nous nous rassemblons seuls comme prêtres, nous
essayons de réfléchir profondément sur les questions qui nous concernent : Qui
sommes-nous aujourd'hui dans la culture ? Ce qui se dit en dehors de nous,
comment pouvons-nous l'accueillir, le vivre et l'intégrer ? En dehors des
bruits extérieurs, des médias ; après avoir entendu ce que nous disent nos Évêques.
Entre nous, concrètement, nous nous demandons : Que devons-nous faire ? Comment
être un prêtre qui veut être prêtre aujourd'hui. La première chose donc, c'est
l'auto-sensibilisation, pour vivre dans cette culture du moment sans perdre
notre identité.
Au
niveau matériel comme le stipulent nos Statuts respectifs, nous faisons des
cotisations pour venir en aide à un membre éprouvé qui perd un papa, une maman
ou un frère ; les Statuts précisent les personnes concernées. Ça, c'est une
réalisation que nous avons toujours faite, d'une manière profonde, mais ça
dépend des Diocèses. Nous faisons aussi des projets de développement dans
différents Diocèses : il y a des UCI qui ont des maisons de location, d'autres
qui ont des terrains exploités, d'autres qui ont des boisements? En ayant une
propriété commune, un bien commun matériel, ça nous aide aussi à nous
rapprocher spirituellement. C'est un signe visible de notre union.
Une pensée aux prêtres non
membres
Pour
ceux qui ne font pas partie de l'Union (mais c'est rare), les aides que nous
pouvons leur donner sont faites, pas au nom de l'Union du Clergé, mais
seulement au nom de la fraternité sacerdotale ordinaire, car celui qui ne fait
partie de l'Union devrait se sentir complexé. Je dirais que dans le Diocèse de
Ngozi il n'y a que deux qui ne font pas partie de l'UCI.
L'UCI Burundi n'a pas de personnalité
juridique
Il a
été approuvé ad experimentum. Mais ce suspens a demeuré jusqu'à ce que
l'Association atteigne le statut de l'Union du Clergé Incardiné avec les
Statuts définitifs ; donc de 50 à 93, il y a eu des Statuts provisoires. Les Évêques
observaient ce qui se passe sans approuver définitivement ; je dirais donc
qu'ils ont fonctionné sans être interdits et sans être approuvés, jusqu'à ce
que la Conférence des Évêques les approuve en 1993, le 15 Juillet. Mais bien
sûr, avant ladite approbation, la Conférence des Évêques la suivait
attentivement parce que c'est une Association qui aide les prêtres à être de
bons prêtres. Les statuts disent que les activités doivent être faites sous la
couverture de la Conférence des Évêques. C'est-à -dire que nous n'avons pas de
Statut juridique de manière propre, mais nous agissons toujours sous la
responsabilité de la Conférence des Évêques. C'est pour cette raison que
lorsque nous faisons un projet, il est signé par la Conférence des Évêques.
Rapports de collaboration avec
les autres instances de l'Église.
Nous
avons des rapports de collaboration avec l'Union Apostolique du Clergé (UAC),
qui est une Confédération Internationale qui se trouve à Rome, ayant comme
devoir de coordonner les activités des Unions du Clergé Incardiné dans
différentes nations. C'est donc à travers cette structure de l'Union
Apostolique du Clergé, mais approuvée par Rome, et suivie aussi par la
Congrégation du Clergé, que nous avons des rapports avec le Saint-Siège. Ces
rapports se concrétisent par des visites : le Président de l'UCI Internationale
effectue des visites dans les pays pour encourager, pour donner certaines
précisions. Et puis nous sommes invités dans les Assemblées Internationales qui
commémorent quelques événements, qui étudient les Statuts pour les mettre Ã
jour ; nous sommes toujours associés à ces activités. On nous envoie des
documents pour être à jour ; il y a même un Journal que l'on nous envoie chaque
mois pour nous faire savoir ce qui se passe ailleurs, en Amérique latine, en
Inde, en Europe, comme cela nous restons en union car nous savons ce qui se
passe ailleurs. Nous donnons nous aussi des informations.
Nous entretenons de bons
rapports avec la CECAB. D'abord, la CECAB s'occupe de nous parce qu'elle nous
donne un Évêque qui doit nous suivre directement, donc un Évêque chargé du
Clergé. C'est à lui que nous devons soumettre nos doléances car c'est lui qui
fait l'intermédiaire entre l'UCI et la CECAB ; c'est comme un Aumônier. Ça,
c'est déjà un rapport important. Deuxièmement, la Conférence nous donne un
bureau où travailler. Nous donner un bureau signifie que les Évêques bénissent
ce que nous faisons. Et puis dans les différents Diocèses, les Évêques
s'occupent de l'Union du Clergé au niveau diocésain. Mais ici aussi ça dépend
des Diocèses, ça dépend de l'Évêque parce que les Évêques sont intéressés étant
donné que eux aussi ont fait partie ou ont dirigé cet Organe dans le passé. Ils
sont donc fiers d'avoir cette Association chez eux.
Quant
aux rapports avec les autres associations tant locales qu'internationales,
d'abord au niveau local, il y a des Diocèses qui ont des Associations
cléricales de fraternité qui ne sont pas des Unions du Clergé Incardiné. Je
citerais le Diocèse de Bururi et celui de Rutana. Ils ont des Associations
cléricales qui ne sont de la même nature que l'Union du Clergé Incardiné. Les
rapports que nous entretenons avec eux ne sont pas des rapports de
collaboration parce que nous les invitons à élargir, à s'ouvrir aux autres
dimensions, autres que matérielles parce que l'Union, ayant quatre domaines,
nous constatons que ces Associations ne sont qu'Ã un seul niveau. Elles ont un
seul aspect sur les quatre, qui d'ailleurs n'est pas important, parce que ce
qui est important c'est la vie spirituelle et pastorale avant de s'intéresser Ã
la vie matérielle du prêtre. Alors, les Associations cléricales qui ne sont pas
de l'Union, ici localement nous avons avec elles des rapports non pas de
collaboration, nous les invitons à s'agrandir pour devenir Union du Clergé
Incardiné afin de nous rejoindre. Au niveau international, il y a beaucoup de
fraternité sacerdotale mais nous n'avons pas de rapports avec eux. Nous
entretenons seulement des rapports avec l'Union Apostolique du Clergé, qui est
la plus ancienne et la plus grande des fraternités des prêtres diocésains que
nous reconnaissons dans le monde ; c'est la plus ancienne et la plus
importante.
Libre d'entrer et de sortir
L'adhésion
des prêtres à cette Union du Clergé est toujours libre ; on est libre d'entrer,
on est libre de partir. Seulement on entre par écrit et on sort par écrit,
c'est la règle qui est établie.
Les Évêques sont aussi membres
Normalement, les Évêques sont membres de l'Union, mais
comme c'est la règle pour tout le monde, une demande écrite est nécessaire. Il
y a une nuance à faire : ils sont membres et ils participent aux réunions ;
mais pour des raisons de la pastorale des prêtres, ils peuvent aussi s'absenter
pour permettre aux prêtres plus de liberté d'expression. En ce cas l'Évêque
demande l'autorisation au Président de l'UCI diocésaine, et nous la lui
accordons avec promptitude parce que lorsqu'il n'est pas là nous sommes libres
de dire ce que nous avons à dire, même à propos de lui. Il peut donc ne pas
venir, par stratégie ; mais les Évêques sont membres et ils le disent.
L'UCI affronte les défis qui
hantent le prêtre aujourd'hui
Nous
avons deux choses à faire face aux défis de l'Eglise actuellement, deux choses
en vue. D'abord pour nous-mêmes et pour les chrétiens. Pour nous-mêmes : nous
organisons des rencontres à huis-clos, et nous disons des choses entre nous ;
il n'y a pas d'Évêque, il n'y a pas de chrétiens, de laïcs, il n'y a pas de
journaliste. Et nous disons la vérité : est-ce que ce que l'on dit de nous est
vrai ? Si oui qu'est-ce qu'il faut faire pour rectifier ? Alors nous essayons
de ne pas esquiver les problèmes actuels. Nous essayons de les affronter avec
sérénité, avec conscience que nous sommes seulement prêtres mus par le
sacrement de l'Ordre. Ce que nous nous disons, c'est ce que vit un prêtre et
cela concerne tout prêtre. Alors, nous essayons de prendre conscience de la
réalité, et de l'affronter avec foi et détermination, et aussi avec
solidarité.
En dehors de nous, donc dans la
mission pastorale, nous avons prévu de nous intéresser aux personnes en
situation de détresse à cause de ces défis. Les personnes qui ont perdu la
sérénité. Pour s'occuper d'elles nous allons voir comment faire pour essayer de
corriger certaines choses parmi les chrétiens qui sont dans le besoin à cause
des péchés des hommes d'Eglise. Mais cela nous allons le faire avec toute la
prudence qu'il faut.
Je
pourrais aussi ajouter que nous avons seulement l'Assemblée générale annuelle ;
les Statuts en prévoient deux, mais la réalité permet une. Je dis l'Assemblée
générale ouverte à tout prêtre, membre de l'Union du Clergé ou pas. Et puis
dans un projet des années, nous avons prévu un pèlerinage national à Muyaga
avec tous les prêtres qui voudront ; mais les chrétiens on ne les invite pas,
ils peuvent seulement bénéficier des fruits de nos rencontres sans qu'ils ne
soient pas présents physiquement avec nous, parce que nous avons un langage,
nous avons un domaine, nous avons des défis qui ne les concernent pas
directement.
Question délicate des abus sexuels sur les mineurs
C'est
une situation très délicate. D'abord vous savez que les Évêques nous ont
sensibilisés sur cette question. L'Union du Clergé ne peut pas devancer les Évêques.
Et puis c'est prudent, c'est dangereux, parce que, avant que la justice ne
fasse son devoir nous ne pouvons pas anticiper pour dire toi tu as eu un
problème à cause de tel prêtre alors nous venons t'aider. Seulement nous avons
en vue, dans les prochaines années, un projet de faire quelque chose, de la
façon la plus prudente possible pour gérer les blessures qui peuvent surgir
dans l'âme de telle ou telle autre personne à cause de ces erreurs humaines des
hommes de Dieu. Mais c'est un projet à mûrir et qui viendra après que l'Eglise
aura fait sa part et la justice aussi, car nous ne savons pas ce qui va se
passer. Nous attendons, mais nous prévoyons de ne pas laisser les bras croisés
si nous voyons une situation de détresse. C'est donc une idée à mûrir,
peut-être aussi avec la collaboration des Évêques, d'autant plus que les abus
enregistrés ici chez-nous ne sont pas pareils à ceux de l'Europe. Il n'y a pas
de personnes mineures qui sont agressées, ce sont des personnes majeures.
Difficile d'organiser des
jubilés de naissance de l'Association
Comme
vous l'avez pressenti dans ce que j'ai dit tout à l'heure, il est difficile de
dire la date exacte de la fondation de l'Union du Clergé Incardiné au Burundi
vue les étapes que l'Union a traversées pour devenir ce qu'elle est
aujourd'hui. Et puis on aurait dû célébrer la 25ème année d'adoption définitive
des Statuts, mais on ne l'a pas fait parce qu'il y avait un vide au niveau de
l'Association. Nous avons passé 4 ans, presque 5 ans sans qu'il y ait ni
Président ni Vice-Président ni Secrétaire ; il y avait seulement le Trésorier.
Cela donc n'a pas permis que le 25ème anniversaire soit commémoré. Alors nous
n'avons vraiment pas de projet parce que la prochaine séance du Jubilé de 50
ans ne viendra pas nous trouvant encore ici. Mais en 2012 l'Union Apostolique
du Clergé a célébré son 150ème anniversaire, car il a été fondé en 1862. À
cette occasion le Président de l'UCI a été invité à Rome pour se joindre aux
autres Présidents des UCI nationales pour cette commémoration. Ici au Burundi
nous n'avons pas encore fixé des dates de fêtes de l'Association. Les
Anniversaires sont encore à fixer car l'Association a été fondée pendant
plusieurs années, de 52 à 93.
C'est très intéressant, parce que par exemple nous allons aider l'UCI du
Diocèse de Rutana à naître ; alors la date pourra être fixée définitivement.
Nous allons encourager les UCI Ã chercher dans leurs archives pour nous dire
quand les Associations diocésaines ont commencé, car moi-même je ne sais pas
quand l'UCI de Ngozi a commencé. Cette idée est intéressante, nous allons
devoir établir l'histoire de chaque UCI diocésaine ; l'histoire de l'UCI
nationale, c'est plus compliqué parce que c'est beaucoup d'années. Mais nous
pouvons célébrer l'adoption des Statuts parce qu'il y a la lettre des Évêques,
et elle est datée. En 2020 ça sera le 25ème anniversaire.
Les jeunes prêtres sont les
bienvenus
Dans
chaque Diocèse on devrait inventer une façon de motiver les nouveaux venus. Malheureusement
dans certains Diocèses il y a eu des ruptures où les jeunes prêtres qui sont de
la génération des digitales ont formé des Associations qui ne sont pas, je
dirais, officielles. Ils ont des groupes sur Wathsapp : ils ont formé des
Associations par Promotions. Je pense que ce facteur a défavorisé l'UCI. Ils se
parlent, ils se rencontrent, mais pas pour les objectifs que l'UCI a ; alors
ils ont pensé que cela pouvait remplacer l'UCI dans certains Diocèses. Les
groupes des Promotions ne peuvent pas remplacer l'UCI parce que la forte
Association c'est celle diocésaine non pas nationale, parce que les prêtres du
même Diocèse sont plus confrères que les prêtres du monde. Vous partagez
beaucoup de choses, la même pastorale, vous avez le même Évêque, les mêmes
difficultés, la même région, vous vous entraidez efficacement. Cela a été un
obstacle dans certains Diocèses. Nous avons pris conscience de la situation,
mais nous sommes en train de les conscientiser pour leur montrer l'importance
de l'UCI. Je ne dis pas que ces Associations par Promotions ne sont pas
intéressantes, mais elles sont intéressantes pour le divertissement plus que
pour la vie concrète, parce que partager la vie avec un prêtre de Rumonge alors
que tu es de Muyinga, de Nyanza-lac, de Mabayi ce n'est pas réaliste. À vrai
dire ce ne sont que des informations que l'on se donne, ce n'est pas la
formation. Elles ne sont pas reconnues par la Conférence des Évêques. Ainsi
donc l'Association diocésaine est la plus importante. C'est pourquoi nous
allons aider les UCI diocésaines à intégrer les nouveaux prêtres parce qu'ils
sont très nombreux.
En conclusion : L'Union
fait la force
Je
dirais en conclusion que les prêtres partagent quelque chose de très important.
Ils partagent le sacrement de l'Ordre. Nul autre que le prêtre n'a ce
caractère. Ils ont été mis ensemble pour une vocation. C'est pourquoi, se
mettre à côté ou ne pas faire partie de l'Association des prêtres, c'est perdre
beaucoup de choses. Alors ce quelque chose que nous partageons est aujourd'hui
en danger. Ce quelque chose qui est le caractère ordonné est en danger. Pour
plusieurs raisons de sécularisation ; le prêtre lui-même se sécularise. Il y a
urgence de pratiquer le proverbe « l'union fait la force ». Un prêtre seul
n'existe pas. Il y a urgence de se mettre ensemble pour faire honneur à notre
vocation. C'est pourquoi nous allons chercher à animer et redynamiser les
Associations diocésaines par la promotion de la vie spirituelle et matérielle
du prêtre : c'est notre objectif, pour nous insérer avec sérénité au monde. Le
monde où nous sommes est un monde social, économique, politique, religieux, qui
n'est pas toujours favorable aux prêtres. Les chrétiens demandent aux prêtres
d'être prêtres. Rien que ça. Toutefois, c'est avec les autres qu'on devient
prêtre. C'est pourquoi « l'union fait la force », l'Union apostolique fait la
force de l'apostolat. Pour être prêtre on s'entraide. Merci.
Extrait de l'interview accordée par le Président de l'UCI
BURUNDI, Abbé Jean Bosco Habarugira à l'Abbé Évariste Harerimana, chargé de la
Communication dans le Diocèse de Muyinga.