La Vierge Marie, «Reine du Monde», dénommée
«Regina Mundi» dans la langue latine, telle est la Patronne de la Paroisse
Cathédrale «Régina Mundi», la Paroisse qui a célébrée, ce dimanche 25 Août, sa fête
patronale. La célébration eucharistique a été présidée par le Curé paroissial,
l'Abbé Félix Fupi, entouré de trois autres prêtres, dont deux de la communauté presbytérale
de la même Paroisse, l'Abbé Jerry Urlich Cimpaye et l'Abbé Agathon Gahungu, et
un prêtre visiteur, l'Abbé Jean Noël Ntirandekura.
Dans le mot d'ouverture, le Curé de la
Paroisse, au nom de la famille paroissiale, a indiqué que la Paroisse
Cathédrale a la joie de célébrer la fête de commémoration de la Patronne de la
Paroisse, à savoir Marie, Reine du Monde, et a invité les chrétiens de sa
Paroisse à s'en réjouir. Et, dans son homélie, s'inspirant des lectures
dominicales du jour, l'Abbé Félix Fupi a fait voir en la «Reine du Monde» un
exemple d'une Femme qui a su s'efforcer de passer par la porte étroite, en témoigne
les souffrances qu'elle a endurées afin de mériter la royauté par sa vertu de
la patience.
A l'occasion de cette fête, la Paroisse a également gagné un nombre de nouveaux fidèles venus des églises protestantes. Ces derniers ont présenté leurs promesses de baptême devant l'Assemblée chrétienne présente, conformément à la foi catholique, en récitant le Credo, ensemble avec leurs confrères en Jésus Christ de la Paroisse.
Ils étaient au nombre de huit
nouveaux fidèles qui ont allumé leurs lampes depuis les cierges de l'Eglise qui
les a accueillis, et ont aussi communié à l'Eucharistie. Il ne leur reste que l'onction
par la sainte huile chrismale qu'ils recevront dans la veillée pascale
prochaine et, ensuite la confirmation à l'Esprit Saint.
Ce fut également l'occasion pour les Communautés
Ecclésiales de base de la Paroisse déjà fondées de recevoir les signes de leurs
Saints patrons. Il s'agit des quatre Communautés déjà créées dans le Quartier
Gasekebuye. Dans les mains de leurs représentants, par le Curé paroissial qui a
exprimé une prière de mission et, en présence de l'Aumônier paroissial ayant
dans sa mission l'apostolat des Communautés Ecclésiales, elles ont reçu, chacune,
et après bénédiction à l'eau bénite, une photo illustrant leurs Saints patrons.
Après la messe, il y a eu un concert pour
agrémenter la fête. Ce concert a été animé par les différentes chorales qui
chantent dans les messes célébrées dans la Paroisse. Ces chorales, à tour de rôle,
présentaient des chants qui, à entendre, avaient toutes un contenu à vocation
mariale, soulignant le lien étroit qui existe entre la royauté de Marie et sa
glorification. C'est enfin du Concert qu'ils ont chanté collectivement le
Magnificat en Kirundi, avant de recevoir la bénédiction finale du Curé.
La fête de «Marie Reine» a été instituée dans le sillage de l'Assomption. Cette fête est en effet célébrée le 22 Août par l'Eglise Catholique, huit jours après la fête de l'Assomption. Elle est inscrite au calendrier liturgique comme «mémoire obligatoire». Si nous célébrons aujourd'hui la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie invoquée sous le titre de «Reine», l'institution de cette fête est récente.
Bien qu'elle soit ancienne par son origine et la dévotion qu'elle inspire, elle fut établie, en effet, par le vénérable Pie XII, en 1954, à la fin de l'Année mariale, qui en a fixé la date au 31 mai. En cette circonstance, le pape déclara que Marie est reine plus que toute autre créature, en raison de l'élévation de son âme et de l'excellence des dons qu'elle a reçus. Maintenant, suite à la réforme post-conciliaire du calendrier liturgique, la fête est située huit jours après la solennité de l'Assomption, pour souligner le lien étroit qui existe entre la royauté de Marie et sa glorification dans son âme et dans son corps, aux côtés de son Fils.
Marie est Reine parce
qu'elle est associée de manière unique à son Fils, sur son chemin terrestre
comme dans la gloire du ciel. La royauté de Marie dérive de sa maternité: elle
est la Mère du Seigneur, du Roi des rois. Si aujourd'hui, des frontières ont
été abattues par des lois non chrétiennes entre des peuples pourtant chrétiens,
Dieu a permis que le chemin de Marie s'ouvre dans le monde plus dégagé, pour que
le Ciel et la Terre connaissent que la «Regina Mundi», ou «Reine du Monde», est
la Reine des hommes, la Reine des saints, la Reine des anges.
Michel NIBITANGA,
CEDICOM