Pourquoi se rendre à l'église le dimanche? Pour rencontrer d'autres chrétiens? Pour nourrir et fortifier sa foi? Pour accomplir un devoir? Peut-être Oui à tout ça, mais il y'a y a plus encore: la réponse à la convocation du Seigneur. Dans l'article précédent, nous avons médité sur la messe comme une convocation du Seigneur. À présent, la rédaction web du CEDICOM présente l'attitude de celui qui a écouté l'appel du Seigneur: répondre par la participation à la messe.
Marche vers une Eglise
D'emblée, aller à la messe, cela peut sembler n'avoir l'air de rien. Mais quand on répond à l'appel des cloches, c'est en fait répondre à l'invitation du Seigneur qui nous invite à célébrer l'eucharistie. C'est prendre conscience que notre vie est née d'un appel, que nous sommes attendus, et que notre existence est responsoriale.
Nous allons quelque part parce que quelqu'un nous attend, parce qu'il y a un homme sur le rivage qui nous fait signe et qui nous hèle, et cet homme c'est le Ressuscité du matin de Pâques (Jn 21,4-5). «Quelle joie quand on m'a dit: allons vers la maison du Seigneur!» (Ps 121).
La participation à la messe dominicale est un acte personnel et libre
À l'impératif de l'appel du Seigneur doit répondre l'élan de la libre générosité humaine. Telle est la responsabilité de l'homme. La participation à la messe dominicale est un acte personnel et libre en réponse à un appel. Quand les cloches sonnent, il faut quitter sa maison, se lever, partir. Point de paresse quand Dieu mande! Point de retard où il requiert! Sur une parole du Seigneur, Abraham a quitté son pays et la maison de son père.
Et dans la messe, tout au long de la célébration eucharistique, des signes concrets expriment cet appel du Christ relayé par l'Église: accueillie, l'assemblée reçoit cet appel à l'unité. Appelée à se réunir dans le Christ, la communauté chrétienne se prépare à le recevoir dans sa parole et son eucharistie. Tous ces départs, ces arrachements, ces renoncements forment la trame d'une existence qui veut se décliner. L'eucharistie est la grande école de cette oblativité. On commence modestement à ancrer cela dans son esprit en étant sensible à l'appel carillonné.
Il est donc essentiel de lutter contre une «culture de l'homme sans vocation». Cette culture de la désespérance et de l'absurde pour qui la vie n'est qu'une plate facticité stagnante, un fait brut inerte sans origine et sans but, un «en-soi» nauséabond pour parler comme Sartre. A l'encontre de ces mornes pensées destructrices, nous croyons que notre vie est essentiellement réponse à un appel qui vient d'en haut. Répondre à cet appel et qui requiert écoute et intériorité.
Michel Nibitanga, CEDICOM