Ne soyons pas comme Zacharie, mais faisons confiance à Dieu ce qu'Il tient ses promesses; attendons plutôt avec persévérance et foi, car Dieu ne ment point, Il honore sa Parole en agissant avec puissance, car Il est un Dieu Fidèle, un Dieu d'amour!
Nous sommes devant le récit biblique du temps du prêtre nommé Zacharie,
un sacrificateur de la classe d'Abia (de la huitième des 24 classes de sacrificateurs instaurées par David), dont la femme s'appelait Élisabeth. Les deux, Zacharie et
Élisabeth, étaient l'un et l'autre des justes devant Dieu. Mais, quel problème avaient-ils? A un moment donné, l'incrédulité de Zacharie lui causera une ennuie...! Dans ce récit, la rédaction web du CEDICOM revient sur la conséquence encourue par
Zacharie, pour que son incrédulité nous enseigne plutôt à être de foi.
Le paradoxe chez Zacharie: l'homme juste devant Dieu mais incrédule
L'annonce a été faite
à Zacharie, par l'ange du Seigneur. La Bible nous parle d'un homme qui s'appelait Zacharie, un homme juste devant Dieu. Sa femme s'appelait Elisabeth. Zacharie («l'Éternel se souvient») et Élisabeth («Serment de Dieu»), étaient l'un et l'autre des justes devant Dieu.
L'Ecriture de Saint Luc leur rend un beau témoignage: «Ils marchaient dans tous les commandements et dans toutes les ordonnances du Seigneur, sans reproche.»
Les deux,
Zacharie et Elisabeth, étaient avancés en âge, de même, la femme était stérile. Un ange du Seigneur apparut à Zacharie qui était dans le temple pour offrir le parfum au Seigneur. Il lui dit:
«Ne crains point, Zacharie, car ta prière a été exaucée; ta femme Elisabeth t'enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse, et plusieurs se réjouiront de sa naissance...!»
Mais Zacharie lui dit:
«A quoi reconnaîtrai-je cela? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge.»
L'ange lui répondit:
«Je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu; j'ai été envoyé pour te parler, et pour t'annoncer cette bonne nouvelle. Et voici, tu seras muet, et tu ne pourras parler qu'au jour où ces choses arriveront, parce que tu n'as pas cru à mes paroles, qui s'accompliront en leur temps.»
Le manque d'enfant, un problème social chez les Juifs
Ce récit, situé au premier chapitre de Luc, se déroule dans les jours d'Hérode, surnommé le Grand, appelé roi de Judée. Or, depuis les anciens Hébreux, avant même la captivité de Babylone, le manque d'enfant était considéré comme un problème social car, pour eux,
l'enfant était la suprême récompense que Dieu réservait au juste. Au cas contraire,
être privé d'enfant était considéré comme un malheur et un opprobre.
Voici comment
s'écrie le poète de la Bible: «Les enfants sont un don de l'Éternel, le fruit des entrailles, une récompense»
(Psaumes 127,3). Encore, chez les juifs, la plus grande félicité d'un homme consistait dans sa nombreuse famille. C'est ce que l'on lit dans Job: «La postérité du juste sera nombreuse, et ses descendants comme l'herbe de la terre»
(Job 5,25). Le le psalmiste accentuera d'ailleurs le fait: «La femme de l'homme de bien est comme une vigne fertile dans l'intérieur de sa maison; ses enfants comme des plants d'olivier autour de sa table» (Psaumes 118,3).
L'annonce faite
à Zacharie
par l'ange du Seigneur: la révélation de la naissance du précurseur de Messie
Tandis que Zacharie officie dans ce lieu solennel, il s'aperçoit soudain qu'il n'est plus seul! Un ange se tient du côté droit de l'autel. Pourtant, depuis Malachie, c'est-à -dire depuis 400 ans, il n'y avait pas eu de message venant du ciel (Ps.74,9)! Or Dieu parle de nouveau, reliant le présent au passé en se servant d'un sacrificateur. L'apparition de cet ange ouvre la série de faits surnaturels que l'on trouve au début de cet évangile (Luc 2,9). Le sacrificateur est troublé, saisi de crainte. Mais aussitôt l'ange cherche à le rassurer:
«Ne crains pas, Zacharie, parce que tes supplications ont été exaucées, et ta femme Elisabeth enfantera un fils, et tu appelleras son nom Jean».
Dans révélation de la naissance de Jean Baptiste, il faut percevoir plutôt la révélation du ministère de Jean: celui qui sera «grand devant le Seigneur», et le Baptiste.
La grandeur de Jean dépendait de la Personne qu'il annonçait: Jésus le Messie. Jean sera un grand prophète chargé de préparer Israël à la venue de son Messie. «Ce sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse et plusieurs se réjouiront de sa naissance » (Luc 2,14). L'Ecriture établit ce rôle de précurseur que Jean le baptiseur est appelé à jouer à l'égard du Messie. Sa naissance avait déjà été annoncée par Isaïe, 700 ans avant (Is.40,3-5) et puis confirmée par Malachie (Malachie
3,1). Ces deux passages sont cités au début de l'évangile de Marc (Mc.1,2-3).
Jean le Baptiste ou Jean Baptiste, de son nom de naissance Yokhanan, est un personnage majeur du christianisme. Il fut un prédicateur juif du temps de Jésus de Nazareth. L'Évangile selon Jean localise l'activité du Baptiste sur les rives du Jourdain et à Béthanie, au-delà du Jourdain. Jésus a vécu un temps dans son entourage et y a même recruté ses premiers apôtres. L'audience de ce prophète apocalyptique n'a cessé de croître, au point de susciter la réaction d'Hérode Antipas, qui, le voyant rassembler ses partisans.
Malheureusement, craignant qu'il ne suscite une révolution, il le mettra à mort avec comme prétexte d'avoir critiqué son mariage avec Hérodiade.
La conséquence de l'
incrédulité de Zacharie et la réalisation de la promesse, malgré tout
En entendant ces bonnes nouvelles, Zacharie se montre incrédule:
«A quoi reconnaîtrai-je cela? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge.»
Il ne croit pas que ces nouvelles sont pourtant un exaucement à ses supplications. Sa foi n'est pas à la hauteur de ses prières qui ont eu lieu, certainement, pendant des années. En réponse à son: «Comment connaîtrai-je cela?», le messager céleste révèle à Zacharie, son nom, Gabriel, qui signifie: «Dieu est Puissant». Cet archange se tient habituellement devant Dieu, prêt à accomplir Sa volonté. Puis Gabriel annonce à Zacharie: «Tu seras muet, jusqu'au jour où ces choses arriveront, parce que tu n'as pas cru mes paroles qui s'accompliront en leur temps » (Luc 2,20). Par contre, c'est le peuple qui attend le retour de Zacharie qui s'est étonné de ce qu'il s'attardait dans le temple; leur étonnement a grandit en constatant, quand il sort, qu'il était maintenant muet, et ils reconnurent qu'il avait eu une révélation dans le temple.
Notre foi est-elle à la hauteur de nos prières?
Et nous, combien de fois dans nos vies, le doute et l'incrédulité viennent saboter notre assurance?
Ne nous arrive-t-il pas aussi de ne plus attendre du Seigneur ce que nous lui avions instamment demandé? Oui, et notre incrédulité nous rend parfois chancelant, parce que nous ne croyons pas, qu'à Dieu tout est possible. Nos doutes nous conduisent au désespoir, au découragement, à l'épuisement. L'incrédulité nous amène à l'aveuglement, et nous restons parfois muets devant des situations qui pour Dieu ne sont qu'un grain de sable, car en un instant, Il peut tout renverser.
Ne soyons pas comme Zacharie, mais faisons confiance à Dieu. La Bible est remplie de promesses de Dieu, puissions-nous les comprendre, les saisir, les serrer sur notre coeur, et les attendre avec persévérance et foi, comme une femme attend la naissance de son bébé. Si, Dieu t'a fait des promesses! Croit Le et tu verras sa gloire.
Les promesses de ta vie arriveront à leur terme, car Dieu ne ment point; Il dit vrai et Il honore sa Parole en agissant avec puissance, car Il est un Dieu Fidèle, un Dieu d'amour!
Michel NIBITANGA, CEDICOM