Le Centre Interculturel National Oasis de Paix et de Réconciliation au Burundi (CINOPR) se trouve
au quartier
Kiriri, zone Rohero, commune Mukaza. L'Abbé Lambert NICITERETSE qui préside la commission de la réception de ce centre, a d'abord présenté le procès-verbal des travaux de construction de cet immeuble, avant d'en indiquer ce qui constitue ce centre, à savoir un bloc administratif, un bloc d'hébergement, un bloc cuisine, une salle de réunion et un réfectoire, ainsi que le terrassement des plateformes de construction des murs de soutènements, avec la clôture.
Ceux qui ont assisté à la réception de cet ouvrage sont le Bureau de Surveillance assuré par l'ODDBU, dont le Président est l'Abbé Alphonse NDABISERUYE. Du
côté de ceux qui ont assuré la remise,
c'est Mr Dominique MPAWENIMANA, Directeur Général de l'ETRAC, l'entreprise qui a exécuté l'oeuvre.
La commission de la réception de ce centre a constaté que les travaux ont été exécutés conformément aux dispositions du DAO et du contrat, et il a déclaré que les travaux réalisés sont recevables. Il a souligné également ce qui doit être corrigé. Quant à l'entreprise qui a exécuté l'oeuvre, c'est Mr Dominique MPAWENIMANA qui a pris la parole. Il a remercié la CECAB de lui avoir donné ce marché, ce qui a été un honneur pour lui et pour son entreprise. Il n'a pas oublié de remercier le bureau de surveillance pour sa bonne collaboration. Il néanmoins relevé quelques défis pour justifier les quelques manquements relevés par le bureau de réception. Il a souligné notamment la mesure de l'administration publique portant fermeture des carrières d'extraction des matériaux de construction, ainsi que le manque des devises pour l'achat des matériaux d'importation, ainsi que le manque de l'électricité.
Quant à l'Abbé Alphonse NDABISERUYE, Président du bureau de surveillance, lui aussi a remercié la CECAB pour la contribution financière, et l'ETRAC pour sa bonne collaboration. Il a manifesté sa gratitude d'avoir été confié de la surveillance des travaux de construction de ce centre. Il a indiqué: «Je me réjouis du travail accompli, car au départ j'étais sceptique du fait que le terrain était en pente avec un sol superficiel» a-t-il annoncé.
Et Mgr Joachim NTAHONDEREYE, Président de la CECAB, à dans son discours, remercié toutes les parties prenantes de leur bonne collaboration et du pas franchi. Il a signalé qu'il espère que le CINOPR, comme une oeuvre et un patrimoine de l'Eglise, contribuera dans la consolidation de la paix et de la réconciliation au Burundi, une paix qui, comme il en doute, n'a pas encore été bien encrée dans les esprits de tous les citoyens burundais. Il s'est référé notamment sur la recrudescence des violences de depuis l'an 2014, lesquelles violences ont occasionnéue beaucoup de massacres et de fuite du pays d'un bon nombre de burundais vers l'étranger, aujourd'hui réfugiés. Il a souhaité que ce centre puisse rassembler les gens pour les aider à surpasser toutes les blessures et se réconcilier.
Le Président de la CECAB a profité de ce moment de prise de parole pour signaler que toute cette oeuvre est un fruit des différents synodes qui se sont tenus depuis 2005 dans tous les diocèses du pays, dans le but d'aider les burundais à se réconcilier. Il a par-là remercié tous les Evêques d'avoir accepté ce projet, ainsi que l'Archidiocèse de Bujumbura de leur avoir accordé l'ODDBU pour surveiller les travaux. Il a aussi remercié les différentes associations qui ont contribué dans le financement de ces travaux, l'accent mis sur la contribution de la Missio AACHEN, la Conférence Episcopale de France, la Conférence des Evêques Catholiques Etats- Unis d'Amérique, les Oeuvres Pontificales Missionnaires de la Propagation de la Foi, la Conférence Épiscopale d'Espagne, et la Missio Belgique via la contribution des prêtres burundais.
Signalons que dans ce centre, des enseignements variés liés à la justice seront donnés, ainsi que la formation citoyenne aux valeurs démocratiques, de la bonne gouvernance et des Droits de l'homme. C'est du moins de l'avis de l'Abbé Salvator NGENDABANYIKWA, secretaire executif de la CECAB. Et les cibles potentiellement attendues sont notamment les hauts cadres et les hommes politiques du pays, pour qu'ils soient conscientisés de leur rôle en tant que leaders du pays, tenant compte de de leur place et de leur importance dans la vie du pays.
Odrade Kaze, CEDICOM