Le Conférencier du jour était l'Abbé Sébastien Niyonzima, Secrétaire de la Commission Épiscopale de l'Education Nationale, PhD en philosophie politique. Étaient aussi présents à ces cérémonies le Vicaire Général de l'Archidiocèse de Bujumbura, Mgr Anatole Ruberinyange; Abbé Louis Mbazumutima, Recteur du Petit Séminaire de Kanyosha; Messieurs les Abbés Recteur et Directeur; l'Abbé Secrétaire du Bureau National de l'Enseignement Catholique (BNEC en sigle); les Directeurs des écoles sous convention Catholique; les maîtres responsables des écoles fondamentales; les préfets des études des écoles post-fondamentales; les Directeurs Communaux d'Enseignement de la Mairie de Bujumbura; et l'Inspecteur de la Province scolaire de Muramvya.
La conférence a été articulée sur quatre points, à savoir le rôle des parents dans l'éducation de leurs enfants; le rôle de l'Etat dans l'éducation; rôle du responsable-éducateur, y compris le rôle des enseignants-éducateurs; et le rôle des élèves eux-mêmes. En guise de rappel, l'Abbé Sébastien Niyonzima a indiqué que le Burundi entre bientôt dans la période électorale, et que les directeurs des écoles sous convention Catholiques ont une responsabilité spéciale, pas seulement celle de l'Enseignement, mais aussi celle d'éduquer les jeunes, car ces derniers sont le Burundi et l'Eglise de demain. «La tâche qui vous revient mérite une attention particulière», a-t-il prévenu.
Il a rappelé le rôle des responsables-éducateurs dans chaque école en ces propos: «Le Directeur est nommé pour la supervision de toutes activités scolaires; en tant que premier responsable, il veille à ce que la collaboration entre lui et les enseignants soit franche d'abord, puis entre les enseignants, et enfin chez les élèves entre eux».
Pour lui, ceux-ci, en milieu scolaire, doivent se garder des propos d'allure propagandiste, toujours dans le respect des différences et des convictions de chacun car, comme il l'a fait remarquer, un langage divisionniste engendre tout au sein de l'école, sauf l'harmonie. L'Abbé Sébastien leur a demandés, en effet, de ne pas prononcer des propos politiques dans les milieux scolaires. Il leur a interpellé par ailleurs d'utiliser un langage neutre, se rappelant qu'ils sont des éducateurs avant tout, pendant ces moments.
La messe figurait parmi les activités de ce jour; elle a été célébrée par Mgr Anatole. Dans son homélie, il a rappelé aux personnes présentes de vivre comme des frères en s'aimant et en s'entraidant, ce qui, selon lui, permettra de cohabiter pacifiquement pendant la période électorale.
Et le mot de circonstance a été prononcé par l'Abbé Eddy Kwizera, Superviseur diocésain des écoles sous conventions Catholique. Il a demandé aux responsables de garder l'enseignement reçu en ce jour de rencontre, et de le transmettre à leurs subalternes, enseignants et élèves, chacun pour lui donner la considération qui lui revient. S'agissant du fait d'être partisan d'un parti politique quelconque, il a été reconnu le droit absolu de tout un chacun, mais à condition de ne pas faire des propagandes dans les milieux scolaires.
En cette journée de rencontre, ce fut également l'occasion de décerner des certificats d'honneur et des médailles à trois retraitants, Mme Jeanne Manirambona, et deux Directrices des écoles, Mme Daphrose Ntamwana et Mme Goreth Sekaje. Il a été signalé que ces dernières ont eu le mérite d'avoir bien collaboré avec la supervision.
Ce fut aussi l'occasion d'accueillir des nouveaux responsables dans cet apostolat, l'Abbé Dieudonné Ntamavukiro, Superviseur Adjoint du Service diocésain chargé des écoles sous convention Catholique, et Mlle Yvette Gahangarugi. Ont aussi reçu les voeux de bienvenu les nouveaux Directeurs des écoles sous convention Catholique de l'Archidiocèse de Bujumbura.
Signalons que l'Ordonnance ministérielle N°610/1076/17 Juillet 2017, portant forme et harmonisation du recrutement scolaires pour les écoles fondamentales et post-fondamentales publiques et privées, Article 7, stipule que l'école burundaise est apolitique et laïque, elle vise la réussite scolaire et la formation de chacun, indépendamment aux croyances religieuses, et que toute manifestation à caractère politique est interdite à l'école.