Sur le thème «Le rôle d'un Choriste dans la liturgie», la formation a été donnée aux choristes de la paroisse Buterere, ainsi que ceux de la Succursale Mubone de cette même paroisse
Dans le but d'aider les chrétiens à bien louer et adorer le Seigneur à travers les chants de messe et cela dans le respect de la Liturgie, la paroisse Saint Jean Paul II de Buterere a organisé, le mardi 13 Octobre 2020, une formation aux choristes de ladite Paroisse, avec ceux de la Succursale Mubone. La formation s'est déroulée au Sanctuaire Marie Auxiliatrice de Buterere, et a été donnée par Père Sinaize Bigirimana, un prêtre de la communauté des Salésiens de Don Bosco. Elle a été ouverte à 9h00, par une prière de louange, et s'en est suivi sur la prédication. Les participants à cette formation sur la liturgie de chanter, il s'agit des membres des chorales Bon Berger, Notre Sauveur, Saint Jean Bosco, Sainte Trinité (Swahilifone), Chorale Pueri Cantores (chorales des jeunes) et celles de la succursale Mubone dont Bon Berger et Saint Dominique.
La formation se basait sur le thème: «Le rôle d'un Choriste dans la liturgie». Le prédicateur, Père Sinaize, a indiqué qu'être un choriste est une mission très importante dans l'Eglise Catholique, car en chantant, on loue Dieu. «C'est une action qui fait grandir dans foi et sanctifie; c'est la mission de Jésus», a indiqué le prédicateur. Pour lui, la mission de chanter dans l'église est une action qui montre la contribution des choristes dans l'Eglise. Pour cela, il a demandé à ces Choristes de respecter la liturgie comme l'Eglise le demande.
Le prédicateur a aussi précisé, dans l'Eglise Catholique, les personnes qui ont le pouvoir requis d'élaborer le programme des chants liturgiques. Il a signalé que seules les autorités ecclésiales (le Pape et les Evêques ou une commission mise en place par la conférence épiscopale) ont le droit d'élaborer ce programme, et que personne ne peut faire ni ajout ni changement. Et pour le cas de l'Eglise Catholique du Burundi, il a fait savoir qu'en effet, une commission a été mise en place, le «Cercle Saint Paul».
Faisant référence à l'Eglise primitives, Père Sinaize Bigirimana a fait savoir qu'on chantait les psaumes selon la situation de la vie des israélites. Et par comparaison à l'Eglise moderne, il a expliqué que pendant la célébration eucharistique, les chants doivent correspondre au temps liturgique du moment, qui peuvent être le temps ordinaire, le Carême, l'Avent, et j'en passe. Il a alors demandé que tous les chants composés par ces choristes soient revus pour examiner s'ils respectent la règlementation ecclésiale, afin qu'ils puissent être approuvés par le Cercle Saint Paul. Il a par-là rappelé que chaque partie de la messe a ses propres chants liturgiques qui accompagnent les actions et rites liturgiques.
Par rapport à l'emploi du temps, le prédicateur a précisé que les choristes doivent arriver dans l'église au moins 20 minutes avant que la messe commence, cela pour se préparer à bien aider les chrétiens à louer et adorer Dieu. Il leur a néanmoins déconseillés de faire des répétions juste avant que la messe commence, car cela dérange les chrétiens qui se préparent déjà silencieusement pour la messe. Il a dit qu'un musicien peut mettre un chant doux avec un petit volume, si et seulement si ce chant aide les chrétiens à élever leur esprit à Dieu. Toutefois, il leur a signalé que ces musiciens doivent arriver très tôt pour contrôler les instruments.
Père Sinaize Bigirimana a continué à expliquer la façon de chanter en respectant les règles liturgiques de la célébration eucharistique. Rappelant les différentes parties de la liturgie d'une messe, il a indiqué qu'à l'entrée en Eglise, la chorale doit entonner le chant juste après avoir entendu l'indicatif de la procession. Et si le prêtre et les servants sont déjà à l'Autel, il a fait savoir que les choristes doivent cesser de chanter, car le chant de ce momment n'est là que pour accompagner la procession.
Et quand arrive le moment de Kyrie, Père Sinaize a indiqué que cette partie de messe contient des mots de demande de pardon qu'il ne faut jamais changer. Pour Gloria, le prédicateur a précisé que le musicien doit signaler au prêtre de ton et la mélodie de Gloria. Il a souligne que ce chant aussi comprend les mots qu'on trouve dans le Missel (livre de messe) auxquels il ne faut rien ajouter ni changer.
Les Psaumes, quant à eux, doivent être chantés par une seule personne et les autres répètent le refrain. Et l'Alléluia se chante après la deuxième Lecture pour acclamer l'Evangile, sauf pendant le Carême où on chante un autre chant d'acclamation qui n'est pas Alléluia. Le Credo se chante ou se récite oralement. Pour l'offertoire, Père Sinaize a indiqué que les chants de l'offertoire accompagnent les offrandes. Il a précisé que ces chants doivent s'arrêter dès que les chrétiens terminent de présenter leurs offrande et que le prêtre a terminé de bénir le pain et le vin.
Le sanctus contient des mots du Missel qu'il ne faut jamais changer. Le Notre Père peut être chanté ou récité dans sa plénitude, sans rien changer ni oublier. Les chants pour la communion doivent s'arrêter lorsque le dernier Ministre extraordinaire de la Communion a déposé l'Eucharistie à l'autel aux mains du prêtre car l'action de communion est terminée.
Les chants d'action de grâce doivent être chantés étant débout comme la culture burundais l'indique qu'on ne rend pas grâce étant assis. Ces chants d'action de grâce doivent être doux et connus pour que les chrétiens puissent bien louer Dieu. Ils doivent être des chants qui contiennent des mots conformes à la doctrine de l'Eglise.
Père Sinaize a signalé que tous les chants liturgique doivent se rapporter à la partie de la messe concernée. Ainsi, on ne peut pas chanter Gloria lors de l'offertoire, ni le chant de l'action de grâce pendant la communion. Enfin, il a demandé à ces choristes de toujours consulter l'Ordo de messe ou le Rituel pour savoir quels chants à préparer, car il se peut qu'i y ait des évènements ou rites qui nécessitent leurs propres chants, comme le baptême ou le mariage, etc.
Le prédicateur a terminé sa prédication en demandant aux musiciens d'utiliser leurs instruments à petit volume pour ne pas fatiguer les chrétiens.
Apres la prédication, ces choristes se sont constitués en quatre groupes pour les travaux d'échange sur leur apostolat et leur vie sociale.
La formation s'est clôturée sur le mot du curé de la Paroisse Buterere, Père Henri Bakishimira, salésien de Don Bosco, qui a demandé aux choristes de se conformer à la liturgie et de se développer spirituellement en vivant ce qu'ils chantent et physiquement en créant des associations. Il leur a aussi invité de sensibiliser les jeunes pour qu'ils entrent par grand nombre dans les chorales.
MĂ©diatrice Ndimurukundo, Paruwase Buterere