L'Abbé Pierre Maniragarura, prédicateur, leur a invité à devenir bougies et à se laisser illuminer par la lumière du Christ, afin qu'ils puissent éclairer les autres dans dans la gestion des ressources financières des entreprises, dans la négociation des affaires et dans la conclusion des contrats
«Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur» tel était le thème de la récollection pour les opérateurs économiques exerçant leurs fonction sur le territoire de l'Archidiocèse de Bujumbura, le monde de finance, qui s'est déroulée ce dimanche 6 Décembre dans la salle Jérusalem de la paroisse cathédrale Regina Mundi. Cette récollection a débuté à 09h00 par une prière. L'enseignement était dispensé par l'Abbé Pierre Maniragarura, économe Général de l'Archidiocèse de Bujumbura.
Il a d'abord rappelé la signification du mot «Avent» qui vient du latin et qui signifie «arrivée» ou «venue», et a indiqué que ce mot est utilisé pour souligner l'arrivée de Jésus, la venue du Messie. «Et cette venue se comprend de deux aspects: la venue du Christ parmi les hommes par l'avènement de sa naissance et par son avènement de son retour glorieux à la fin des temps», a-t-il ajouté.
Il a aussi dit les signes distinctifs que comporte le temps de l'Avent: la liturgie est célébrée; les ornements liturgiques sont de couleur violette, et le gloria est omis. Et les pratiques qui caractérisent le temps d'Avent sont la couronne de rameaux sur laquelle on place 4 bougies et le calendrier de l'Avent.
Les 4 bougies sur la couronne qu'on allume une à une à chaque dimanche correspondent aux 4 dimanches de l'Avent. L'Abbé Pierre Maniragarura a souhaité que cette lumière s'allume dans la vie de ces opérateurs économiques du Burundi.
Quant au calendrier, il a dit que c'est une sorte de caisse avec des fenêtres où l'on tire une image ou la parole de Dieu qui est l'objet de la méditation de la journée, et que vivre correctement le temps d'avent c'est prendre des attitudes spirituelles de veiller et de prier. Il a souligné que la prière maintient éveillés ces opérateurs économiques, en vue d'ouvrir la porte de leur vie au Seigneur qui vient. «Ce temps est le temps d'intense prière où les opérateurs économiques ont le coeur tourné vers celui qui vient et qui proclame Viens Seigneur Jésus», a insisté le prédicateur.
Et de leur souhaiter que leurs coeurs puissent être prêts à rencontrer Jésus dans un temps intime, seul avec Lui, et que cette rencontre se fasse dans le désert où il n'y a ni bruit ni personne mais dans un silence total. Selon lui, la vie de nos jours est surchargée, et les personnes n'ont plus du temps pour elles-mêmes, avec tout un risque de marcher sur un rythme menant à une vie infernale. Et d'interpeller les chrétiens oeuvrant dans le domaine économique à trouver ce temps de silence, ce temps de recueillement pour rencontrer Jésus.
D'après lui, même si ce désert est constitué de difficultés et les tracas de ce monde, Jésus veut leur y rencontrer. Dans ce désert remplis de difficultés, l'Abbé Pierre leur a interpellé de se positionner à contre-courant, en ne s'accommodant pas au mal qui leur entoure. Ainsi, ils auront allumé la lumière qui indiquera le chemin au Seigneur.
«Préparer le chemin dans le désert c'est refuser la corruption, la cupidité, l'égoïsme, tricherie dans la gestion de leurs affaires et l'exploitation de l'autre, c'est préparer le chemin du seigneur exige d'être limpides, sincères et justes dans les affaires», a-t-il martelé.
Il a conclu son enseignement en les invitant à devenir bougies pour qu'ils se laissent illuminer par la lumière du Christ Jésus - qui est Lui-même Lumière - afin qu'elle éclaire leurs vies. Ils sont appelés à éclairer les autres dans les entreprises, dans la négociation des affaires dans la conclusion et l'exécution des contrats, dans l'utilisation de leurs biens, et dans leur style de vie.
Tout comme le Prêtre est l'autre bras du Christ dans la gestion des biens spirituels, l'Abbé Pierre Maniragarura concois que le financier, businessman ou businesswoman, est aussi l'autre bras du Christ, cette fois-ci dans la gestion des biens temporels.
Cet exposé a suscité des questions, pendant le moment d'échanges, et les participants ont apprécié l'enseignement de ce moment, car ça leur a permis de savoir davantage en quoi ils peuvent s'allumer comme bougies et devenir la lumière de leurs collêgues. Et quand l'Abbé Pierre Maniragarura leur demandait si la chrétienté est possible avec le monde rempli de difficultés ou de divers maux, ils ont répondu qu'avec Jésus à leurs côtes, cela est possible. La récollection s'est clôturée avec la messe dominicale.
Odrade Kaze, CEDICOM