Les hauts dignitaires contactés nous ont confiés certains lieux tortueux dans le désert du milieu politique Burundais
Tracer les chemins du Seigneur dans le désert du milieu politique du Burundi: tel était l'enseignement central de la récollection faite aux fidèles Catholiques de la catégorie des hauts cadres de l'État et des anciens dignitaires, une récollection de l'Avent de l'an 2020 pour préparer la célébration de la naissance de Jésus, le Noël. Les activités de cette récollection de sont déroulées dans la soirée du lundi 21 Décembre, dans la chapelle Regina Mundi.
Le thème de la récollection était ainsi libellé:
«Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur!» Il s'inspirait de l'Évangile selon St Luc (Luc 3:7-14), et l'Aumônier était l'Abbé Dieudonné Niyibizi, Aumônier en chef de l'Aumônerie diocésaine des intellectuels, des fonctionnaires et des hauts cadres vivant dans l'Archidiocèse de Bujumbura.
L'Abbé Dieudonné Niyibizi a intriduit son enseignement par l'explication de certains concepts. La signification et l'étymologie du mot
«Noël» a été sa préocupation primaire car il est souvent mal interprété par les gens mal intentionnés. Il a dit que
«Noël» vient étymologiquement du mot latin
«Natalis» qui désigne le
«jour de la Naissance [du Sauveur]». Et l'autre concept expliqué fut
«l'Avent», du mot latin
«Adventus» qui signifie
«venue, avènement», et qui désigne
«la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël», événement inouï, et décisif pour l'humanité, puisque Dieu s'est fait Homme parmi les hommes.
L'autre terme, c'était le
«Désert», un termé souvent parlé pendant l'Avent, quand les saintes Écritures demandent au peuple de Dieu de preparer le chemin du Seigneur dans le désert. Selon l'Abbé Dieudonné, le
«Désert» c'est cette vie où le bien est offusqué, aussi bien que le bon, le juste et le vrai.
En effet, a dit le prédicateur,
«l'homme tend à s'enchaîner dans les affaires de la mort, et les gens vivent comme des étrangers, des esclaves sur une terre aride, sans eau!»
Les raisons avancées par ce prêtre: la liberté mal vécue de l'homme, une liberté qui sent le désert, sans goût, car finalement les gens sont dégoutés, fatigués, désespés.
Par-là , il a présenté quelques cas de figure du désert: un cercle qui sacrifie le frère et la soeur (qui se limité aux membres de sa famille, de sa province, de son parti politique); un monde égoïste qui oublie les besoins de l'autre, oubliant que la Providence divine nous est gratuitement offerte; cette vie où l'on cède aux limites de la chair; ce péché grave qui poursuit son auteur; cette vie de pauvreté qu'on ne parvient pas à supporter; cette vie où les valeurs fondamentales de l'homme et de la société sont immolées pour céder à la pression du plus grand et privilégier la grande porte.
L'Abbé Dieudonné Niyibizi, inquiet des conséquences de ce monde que les hommes politiques sont tentés d'habiter seuls sans Dieu, sans leur frère, il a indiqué qu'il le trouve un désert, et leur a interpellé de se délier de ses chaînes pour être liberés de cet esclavage de Babylon, afin de pouvoir
«rentrer à Jérusalem», cet oasis où les assoiffés viennent puiser, ce
«Noel», la liberté intérieure, la libération de soi!
Le moyen de se liberer? Ce moyen a été éveillé par la question comme celle posée à St Jean Baptiste, par les Israëlites:
«Et nous, que devons-nous faire?» Les acteures politiques étant une catégorie qui veut trouver sa place dans le chemin de la sanctification, au même titre que les publicains et les soldats, le prédicateur a suggéré une invitation particulière, précise: enregistrer un petit pas dans leur manière d'agir socialement et politiquement, en tant que chrétien.
Oui, il a reconnu que ces derniers ont des charges qui, souvent, pèsent sur eux, des missions lourdes qui ne leur laissent pas un temps personnel, un temps de méditation pour donner un sens à leurs actions, afin de s'évaluer et s'amender. Toutefous, il a signalé qu'ils ont à faire dans leurs secteurs: avoir au moins la volonté de mettre les choses en ordre, en écoutant ce que la voix de la conscience leur dit pour servir le peuple de Dieu, et lui prêter une attention.
La rédaction web du Centre Diocésain de Cimmunication de Bujumbura a eu l'honneur d'obtenir des témoignages de certains hauts dignitaires qui lui ont confiés certains lieux tortueux dans le désert du milieu politique Burundais.
Du côté administratif, nous nous sommes entretenus avec Mme Séraphine Rucakumugufi, Directrice Général à l'intérim au Ministère ayant les Droits de l'Homme dans ses attributions. Elle a mentionné le problème d'égoïsme et d'insouciance aux peines d'autrui, ce qui engendre le non-assistance sociale
Et du côté des anciens dignitaires, la grâce à l'entrerien nous a été accordé par Docteur Yves Sahinguvu, ex-Premier Vice-Président de la Rébublique du Burundi, et Monsieur Léonce Ngendakumana, ex Président du Parlement burundais. Les deux ont convergé sur certains sujets: la reconnaissance d'un passé désagréable dans la vie du pays qui avait sombré dans la guerre civilé émaillée de meurtres et d'autres actes macabres de violence de la dignité humaines, avec un souci de récinciliation.
Docteur Yves Sahinguvu a d'ailleurs souhaité d'épargner des idéologies divisionnistes aux générations émergentes, pour qu'elles ne vivent plus ce que leurs parent ont vécu, qu'elles héritent plutôt d'un Burundi assaini de toute suillure éthnique ou politique.
Quant à Honorable Léonce Ngendakumana, il a dit qu'il est obtimiste que l'élite politique burundaise puisse faire un renouveau spirituellement. Comme quelqu'un qui a toujours répondu présent aux invitations de l'Aumônerie des intellectuels, des fonctionnaires et des hauts cadres, il a indiqué qu'il est témoins des améliorations considérables réalisées.
Il a même signalé qu'il est optimiste du rapatriement des réfugiés politiques burundais en exil, dans un avenir proche. Il a cependant recommandé l'observation de l'ouverture des esprits de la classe politique dominante au Burundi.
Bien que c'était pour la première fois que cette Aumônerie des intellectuels, des fonctionnaires et des hauts cadres organisait la récollection de la période de l'Avent à l'entroits des hauts cadres de l'Etat, signalons toutefois que d'autres récollection ont toujours existé. Malheuleusent, cette récollection de l'Avent n'a pas réussi à gagner la présence prépondérante des participants qui, au même moment, répondaient plutôt à une retraite gouvernementale en leur faveur.
Michel Nibitanga, CEDICOM